Nouvel ultraportable haut de gamme HP, l’Envy 13 vient rafraîchir l’offre mobilité du constructeur en attendant la sortie, sans doute prochaine, d’une nouvelle édition de son cousin, le Spectre 13. Pas d’écran 13,3 pouces qui pivote ou qui se détache sur ce modèle, c’est bien un PC portable classique, vanté comme fin, léger, puissant et endurant, que HP nous propose ici.
Bien entendu, l’Envy 13 se décline en une multitude de modèles, dont les prix commencent à 900 euros environ. Notre version de test (13-ad014nf), elle, coûte 1900 euros et pour ce tarif, HP assure avoir mis les petits plats dans les grands. A table !
Belle bête toute dorée que voilà ! L’Envy 13 de HP, dans sa finition « or » rappelle étrangement une autre référence, frappée d’une pomme sur le dos de son écran. S’il est certain que cette couleur ne fera pas l’unanimité, que les intéressés se rassurent, la machine peut aussi se parer d’une robe argentée, plus classique et passe-partout.
Après un examen attentif du très beau boîtier en alliage d’aluminium (excepté le dessous qui est en magnésium recouvert d’une fiche couche de métal), il apparaît que l’Envy 13 reprend presque les mêmes lignes que celles des PC plus abordables de la marque, les Pavilion. Sur la balance, l’Envy 13 affiche un poids de 1,28 kg. Autant dire que glissé dans un sac à dos ou une sacoche, l’ultraportable parvient (presque) à se faire oublier.
Envy 13 : une ergonomie bien pensée
Profilé vers l’avant, plus anguleux sur l’arrière, le boîtier respire la qualité et les finitions sont impeccables. Petite astuce ergonomique très bien pensée, lorsqu’on déploie l’écran, ce dernier – grâce à de petits patins situés sur sa tranche inférieure – fait légèrement pencher la machine vers l’avant.
Cette position s’avère plus confortable pour saisir du texte au kilomètre sur le clavier rétroéclairé. Clavier qui, d’ailleurs, occupe toute la largeur du plateau. Cette particularité permet à HP d’implanter des touches de taille standard. Cela fait le bonheur des utilisateurs intensifs de traitement de texte puisque les mains se positionnent naturellement sur les repose-paumes, tandis que les doigts, eux, trouvent vite leurs repères.
Seul bémol pour les vieux routards du traitement de texte que nous sommes : la forme de la touche « Entrée ». Rectangulaire et très longue, elle n’est pas aussi imposante que sur un clavier ordinaire. Il donc assez fréquent de la louper et de heurter la touche du dessus.
Le touchpad, pour sa part, offre une surface de glisse bien proportionnée et agréable au toucher. Malheureusement, les clics droit et gauche, camouflés sous le touchpad, ne sont pas assez durs à notre goût. Un problème récurrent chez HP depuis quelques générations de PC.
HP conjugue boîtier fin et connectique variée
Depuis quelques temps, les constructeurs PC (tel Apple) tendent à affiner les boîtiers de nos machines. Si bien que la connectique survivante se limite bien souvent aux prises USB Type-C et à la prise jack. Pour brancher des périphériques USB 3.0, il faut donc impérativement faire l’acquisition d’un adaptateur, ce type d’accessoires étant rarement proposé en option.
Avec son boîtier de 1,5 cm d’épaisseur, l’Envy 13 aurait très bien pu s’aligner sur l’offre concurrente. Il n’en est rien ! HP ne mise pas sur deux uniques prises USB Type-C (non compatibles Thunderbolt 3, il est bon de le préciser) mais conserve aussi deux prises USB 3.0 sur les flancs de l’appareil.
Une aubaine quand il s’agit de connecter des clés et autres disques durs. On apprécie aussi la présence du lecteur de carte microSD pour étendre la capacité du SSD embarqué voire charger/décharger les données présentes sur une carte mémoire de smartphone par exemple. Reste que, faute de lecteur de carte SD, les photographes et autres vidéastes pourraient bien ne pas retenir l’Envy 13 au moment de se rééquiper.
Surprise, HP conserve une prise d’alimentation propriétaire pour recharger la batterie de la machine. Pourquoi ne pas utiliser l’interface USB Type-C, comme sur le Spectre 13 ? L’adaptateur secteur aurait sans doute pu opter pour un format prise de courant plutôt que de s’incarner en bloc classique.
De la 4K presque sans bords
L’écran 13,3 pouces à peine ouvert, on constate avec plaisir que HP a bien raboté les bords noirs latéraux et supérieur de la dalle. De quoi conférer une impression de surface de travail agrandie. Le sentiment est d’autant plus renforcé que Windows 10 s’affiche en 4K (3840 par 2160 pixels). Un choix pas forcément très judicieux car il faut grossir l’interface de Windows à 200 voire 300% pour ontenir une bonne lisibilité. Dans la pratique, le rendu s’apparente alors presque à du Full HD classique…
Le bord inférieur de l’écran conserve, pour sa part, une certaine épaisseur et c’est inévitable. Cette partie sert à la fois de support où à venir coller la vitre brillante et à rigidifier toute la partie « écran ». Une question se pose : pourquoi ne pas avoir opté pour un revêtement mat puisque l’écran n’est absolument pas tactile ? La vitre attire tous les reflets lumineux possibles et imaginables, ce qui oblige à jouer sur l’angle d’inclinaison de l’écran et l’intensité du rétroéclairage pour conserver une bonne lisibilité dans les endroits très éclairés (aéroports, terrasses de café ensoleillées, etc.).
Sur le plan technique, reconnaissons que la dalle 4K IPS s’en sort assez bien : elle est assez lumineuse (350 cd/m2 en moyenne) et surtout très contrastée (1577:1). Elle n’écope toutefois que d’une mention « Bien » car le rendu des couleurs chaudes et des teintes sombres est un peu saturé. Par exemple, dans les scènes obscures de certaines vidéos, il est parfois difficile de distinguer parfaitement tous les détails.
Puissance de calcul confortable et gros SSD
Positionnement haut de gamme oblige, le HP Envy 13 s’équipe d’un bon panel de composants. On retrouve donc un processeur Core i7-7500U – la plus puissante des puces Intel de 7ème génération pour ultraportable ainsi que 8 Go de mémoire directement soudée à la carte mère et de fait non extensible. La partie graphique est confiée au contrôleur dédiée, intégré au processeur Intel. Il assure sur toutes les tâches de base et sur le multimédia mais pas du tout sur les jeux 3D et surtout pas en 4K (5 à 12 images par seconde relevées dans nos jeux de tests).
Le stockage se fait sur un véloce SSD de 1 To au format M.2 PCIe NVMe. Un argument supplémentaire pour justifier le positionnement tarifaire de cet Envy 13. Au final, la configuration, prise dans son ensemble, est très homogène. Elle s’en sort plutôt bien dans les applications du quotidien et même dans les logiciels un peu plus gourmands en ressources, comme ceux de retouche photo par exemple. Faire de l’encodage 4K à tour de bras ou monter des rushs tournés en UHD en un temps record ne sont pas les activités préférées de l’Envy 13, bien qu’il en vienne tout de même à bout.
Sachez en outre que, dans de telles utilisations, vous risquez de déclencher l’ire de la ventilation.
Composée de deux ventilateurs, celle-ci génère des nuisances sonores pouvant monter jusqu’à 40 dB. Des nuisances qui sont d’autant plus audibles que les grilles d’évacuation se situent au niveau de la charnière de l’écran, côté utilisateur. Ventilation bruyante, certes, mais efficace ? Oui. Nous n’avons pas repéré de phénomène de throttling, même en stressant les composants plusieurs dizaines de minutes de suite. Néanmoins, dans ces mêmes conditions, nous avons toutefois relevé des températures dépassant 50°C sous la machine. C’est bien trop.
Un certain manque d’endurance
Viennent enfin nos tests d’autonomie. Considérant la configuration puissante et la présence d’une dalle 4K, nous n’avons pas été surpris de mesurer des temps compris entre 5 h 25 en utilisation polyvalente (enchaînement de surf, vidéo en ligne, en local, musique, etc.) et à peine plus de 6 heures en lecture vidéo continue (écran au maximum). A peine de quoi obtenir la moyenne selon notre barème de notation. Précisons toutefois que la batterie est compatible avec la fonction Fast Charge de HP. Ainsi, en branchant l’Envy 13 environ 60 minutes sur le secteur – alors qu’il est éteint, la batterie se recharge à 60% environ.
Quoi qu’il en soit, nous qui nourrissions le fol espoir que l’Envy 13 parvienne à mettre à terre le Dell XPS 13 (équipé d’une dalle 3K, de 256 Go de SSD et vendu 1600 euros environ), c’est raté. Ce dernier maintient son avance, avec plus de 8 heures d’endurance au compteur.
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