Si vous cherchez une machine fine et légère, pour travailler ou vous distraire où que vous alliez, jetez-donc coup d’un œil sur la version 2019 de l’Envy 13, l’ultraportable vedette du constructeur américain. Ce beau petit boîtier 13,3 pouces d’à peine plus d’1,2 kilos, tout en aluminium, est presque aussi élégant que le MacBook Air d’Apple ou que le XPS 13 de Dell et tout aussi soigné côté finition. Pour un prix très contenu, l’Envy 13 offre par ailleurs un niveau d’équipement et de performances assez étonnant.
L’Envy 13 édition 2019 est proposé en diverses configurations, à partir de 999 euros sur la boutique en ligne de HP. A 1049 euros, le modèle testé ici (référence complète : Envy13 – aq0007nf – 6VT23EA) intègre une puce Core i5-8265U, 8 Go de mémoire DDR4 et un module SSD de 512 Go. En plus de la panoplie de prises (USB 3, USB-C…) et de modules sans fil dont tout bon ultraportable moderne dispose.
HP ajoute plusieurs technos de son cru, comme un « filtre de confidentialité » pour empêcher vos voisins de parcourir vos mails ou votre compte bancaire par-dessus votre épaule. Mieux, d’après le fabricant américain, ce beau petit portable serait capable de tenir jusqu’à 11 h 30 sur batterie.
Après quelques jours passés avec l’Envy 13, nous ne pouvons que vous le recommander, en dépit de petites réserves sur son écran. Voici notre avis, tests à l’appui.
Un superbe boîtier 100% métallique, d’une finition sans faille
L’Envy 13 séduit d’emblée par le look de son boîtier, tout en aluminium. Très sobre, la coque gris argent est simplement réhaussée, sur le dessus, par le logo de HP. Avec ses 14,7 millimètres d’épaisseur, l’Envy 13 compte parmi les ultraportables les plus fins du marché et sa finition s’avère tout simplement parfaite, sans le moindre jeu dans l’ajustement des pièces ou au niveau des charnières de l’écran.
Au-dessus du clavier et sous la machine, deux larges baies d’aération ont été pratiquées dans la coque métallique pour optimiser le système de ventilation interne. Celui-ci, nous le verrons plus loin, se révèle très efficace. On aime aussi la petite cornière ajoutée à la partie supérieure du boîtier, qui surélève légèrement le clavier lorsque le portable est ouvert.
Un jeu de prises correct pour un ultraportable
Malgré son format compact, l’Envy 13 affiche un jeu de prises convenable, paré pour accueillir divers périphériques d’ancienne ou de nouvelle génération. On compte ainsi 2 prises USB-3 de type A, un connecteur USB-C, un lecteur de cartes SD et une sortie casque au format jack.
Sans surprise, comme sur la plupart des ultraportables récents, la prise réseau Ethernet manque à l’appel. Si comme nous, vous avez du mal à vous en passer pour les connexions à très haut débit, il faudra passer par un adaptateur USB-C/Gigabit Ethernet, non fourni avec la machine (à partir de 20 euros environ). Le HP est heureusement bien pourvu pour les communications sans fil, avec un module Wifi ac/n haut de gamme signé Intel (Wireless-AC 9560) et du Bluetooth 5.
A gauche sont alignés la prise casque, une prise USB 3.1 Gen 1 (5 Gbits/s, transferts de données uniquement ) et l’unique connecteur USB-C (Gen 1, compatible DisplayPort 1.2 et exploitable pour les transferts de données et la charge).
Sur le côté droit, on trouve la deuxième prise USB 3 type A (transfert de données et charge) et le lecteur microSD. Juste à côté de ce dernier sur l’image ci-dessus, le petit interrupteur à glissière sert à activer ou désactiver la webcam de l’écran. Pas besoin de masquer la caméra avec du scotch pour éviter de se filmer -ou se faire filmer- par inadvertance.
Mauvais point en revanche pour le chargeur secteur, un modèle propriétaire équipé d’une « vieille » prise jack. On espère un chargeur USB-C sur l’édition 2020 de l’Envy 13.
Ecran : Miroir, mon beau miroir…
Pour l’affichage, HP retient une dalle IPS de 13,3 pouces en Full-HD (1920 x 1080 pixels), protégée de verre Gorilla Glass. Cette dalle aux bords fins et surmontée d’une petite webcam, n’est pas tactile, mais elle bénéficie d’une fonction spéciale, dite HP Sure View, conçue pour améliorer la confidentialité des données.
Conçu en partenariat avec 3M, Sure View est un filtre intégré à la dalle qui réduit fortement ses angles de vision. Lorsqu’il est activé -en appuyant sur la touche F1 du clavier-, l’image n’est visible que pour la personne qui se tient juste en face de l’écran. Vue du dessus ou de côté, l’écran devient entièrement gris, impossible à lire. Très efficace, le système est parfait pour lire tranquillement ses mails, au café ou dans le train, à l’abri des regards indiscrets.
L’ennui, c’est que ce filtre, lorsqu’il est activé, réduit sensiblement la qualité d’affichage, même pour son utilisateur légitime : il provoque une baisse sensible de la luminosité et une perte de netteté de l’écran, qui semble recouvert d’un léger voile gris. Autre problème, et plus ennuyeux, la dalle de l’Envy 13 est si brillante, avec ou sans filtre Sure View, qu’elle se transforme bien trop facilement en miroir. Dommage, car la dalle se révèle par ailleurs assez lumineuse (764 cd / m²) et bien contrastée (1212 :1).
Un très bon clavier, agréable et solide
Si l’écran de l’Envy 13 nous déçoit un peu, le clavier, lui, se révèle vraiment très bon. Les touches à course courte offrent un toucher agréable, à la fois ferme et précis. La plupart de celles très utilisées sont bien dimensionnées, même pour les grandes mains, à quelques exceptions près. La touche Entrée, surtout, mériterait d’être un peu plus large, et les deux touches flèches « Haut » et « Bas » sont, elles, franchement trop petites.
Sous le jeu de touches, le touchpad répond lui aussi très bien sous l’index et gère bien entendu les commandes à plusieurs doigts, pour zoomer sur un document par exemple. On regrette juste que les boutons de clic droit et gauche soient un peu raides.
Sur le repose-paumes droit, un petit lecteur d’empreintes digitales permet de déverrouiller une session Windows sans saisir à chaque fois son mot de passe. Activé en quelques minutes, le capteur se révèle fiable et très réactif. A savoir, la caméra placée au-dessus de l’écran, elle, n’est pas compatible avec le système d’identification biométrique Windows Hello de Microsoft.
Un moteur d’une étonnante efficacité, sauf en 3D
Nous sommes très agréablement surpris par le niveau de performances de ce « petit » Envy 13, qui n’a pourtant rien, sur le papier, d’un foudre de guerre. HP retient en effet un « petit » processeur Intel à 4 cœurs de huitième génération, un Core i5-8265U, avec 8 Go de mémoire vive DDR 4 et un module SSD de 512 Go signé Toshiba pour le stockage.
Avec ce moteur plutôt modeste, l’Envy 13 fait aussi bien, voire mieux que certaines machines équipées de Core i7-8565U, en principe plus puissantes. Sous PCMark 10, notre benchmark de référence pour la bureautique et le multimédia, le nouvel Envy 13 surpasse ainsi le très bon ZenBook 13 d’Asus et fait pratiquement jeu égal avec le récent Swift 5 d’Acer ou le Spectre X360 de… HP.
S’il est plutôt meilleur que ses concurrents directs pour les tâches courantes -navigation sur sur Internet, édition de texte, retouche d’image…-, l’Envy 13 ne fait quand même pas de miracles en 3D. Son circuit vidéo intégré au processeur Intel (UHD 620) n’est pas capable d’animer correctement les gros jeux récents. Ceci dit, il fait l’affaire pour les bons titres en 2D comme l’excellent Stardew Valley, par exemple, ou Civilization 5.
Une ventilation discrète et efficace
Le bon petit moteur du HP a le bon goût de fonctionner presque sans bruit et sans trop chauffer. Lorsque la charge de travail est très faible – au repos sous Windows ou pendant la lecture d’une page web, la machine est en fait totalement inaudible. A plein régime, le bruit de la ventilation interne ne dépasse pas 33,5 dB, ce qui correspond à un léger souffle, tout à fait supportable même dans une pièce très calme.
Cette ventilation très discrète – et manifestement très bien pensée – se révèle par ailleurs efficace côté refroidissement. Lors de nos tests, la température de notre modèle de test dépassait à peine les 39°C sous le boîtier contre presque 52°C pour le Swift 5 d’Acer cité plus haut !
Batterie : jusqu’à 8 h 45 d’autonomie polyvalente
La version 2019 de l’Envy 13 est équipée d’une batterie Lithium-Ion polymère de 53 watts/heure (4 cellules) qui supporte la charge rapide. Elle peut récupérer 50% de sa charge maximale en seulement 45 minutes… mais il faut compter 2 h 14 mn, d’après nos tests, pour une recharge complète.
HP annonce jusqu’à 11 h 30 d’autonomie pour sa machine, en se basant sur le logiciel de test MobileMark 2014 de Bapco.
Avec notre propre méthode de test, nous avons obtenu des résultats inférieurs, mais tout de même très corrects pour un ultraportable 13 pouces: 8 h 45 pour notre test d’autonomie “polyvalente” (surf sur Internet, bureautique, affichage de photos et de vidéos…) et 8 heures en streaming vidéo. C’est presque une heure de plus que le Swift 5 d’Acer que nous vous présentions en mai dernier (7 h 52 mn) mais encore très loin de l’autonomie du dernier XPS 13 de Dell (12 h 23 mn) ou du ZenBook 13 d’Asus (10 h 9 mn).
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