hp Chromebook 14-x001nf : la promesse
Que ce soit pour travailler dans le train ou pour zoner sur Facebook en faisant sembler de regarder le film du dimanche soir, on a souvent envie d’un petit PC portable léger pas cher. C’est la raison d’être des Chromebook, ces PC portables généralement à bas coût qui fonctionnent sous le système d’exploitation de Google, Chrome OS. Depuis 2011, de nombreux modèles sont sortis chez Samsung, Acer, etc. Cet HP sort-il du lot ?
hp Chromebook 14-x001nf : la réalité
Par les temps qui courent, les couleurs acidulées de ce Chromebook 14, étonnantes de prime abord, s’avèrent finalement agréable à l’œil. Dans l’océan de portables noir ou gris, de Macbook toujours identiques et autres monstruosités du monde du gaming qui nous submergent au quotidien dans nos tests, le côté frivole et léger de ce petit portable est bien agréable.
Clavier au toucher léger
Voici le premier argument en faveur de ce PC portable : le clavier est plutôt bon. Pas aussi bien fini que ceux des modèles haut de gamme, mais les touches disposées en mode espacé (dit chiclet) offrent un excellent confort de frappe. Tout en étant peu rehaussées, ce qui permet une frappe rapide et sans efforts, les touches affleurent suffisamment pour délivrer une vraie impression de frappe. Le revêtement plastique où reposent les paumes tient cependant un peu chaud ; peu gênant en hiver, gare aux mains qui suintent lors d’un été chaud ! Ce test a entièrement été écrit avec l’extension Quiet Writer, et les dix doigts qui ont participé à ce travail valident pleinement ce clavier.
Batterie performante, composants efficaces
Ce Chromebook HP est un ascète. Peu gourmand en énergie puisqu’il ne consomme que 14,5 W en charge, il chauffe peu (33,8°C max en charge) et se fait donc discret et endurant : 7h39 en lecture vidéo et presque 9h (8h54) en mode surf. La raison technique de cette frugalité énergétique lui vient de son processeur central, non pas un énième Intel machin ou AMD truc mais un Nvidia Tegra K1, une puce développée à l’origine pour les tablettes et autres smartphones. Pourtant le niveau de performances est largement suffisant : contrairement à d’anciens Chromebook dotés eux-aussi de processeurs alternatifs, ce Chromebook 14 n’a pas ramé une seule fois, que ce soit avec 10 onglets ouverts ou avec une vidéo YouTube 1080p (et comme nous sommes sadiques, nous avons poussé jusqu’au 1440p). Il faut dire que la puce est conçue pour propulser des smartphones/tablettes équipés d’écrans à haute définition. Avec une dalle LCD affichant à peine 1366 x 768 points, il y avait peu de chance que le Nvidia K1 râle. Cette définition d’écran catastrophique nous amène à vous parler de l’écran. Et ça va faire mal…
L’écran qui gâche la fête
Cet écran est très peu défini pour sa diagonale d’écran. À titre de comparaison, un smartphone à 300 euros comme le Huawei Honor 6 dispose de 1920 x 1080 points pour une diagonale de 13 cm. Vous imaginez les gros pâtés de pixels que représentent les 1366 x 768 points sur une diagonale trois fois plus grande !
Non content d’être peu défini, cet écran offre un taux de contraste trop faible à moins d’être parfaitement en face de lui car ses angles de visions sont nuls. Point d’envolée lyrique ici, “nuls” est le juste mot. Nous sommes bientôt en 2015 et l’écran de Chromebook ne vaut pas mieux que celui du Samsung Serie 5 que nous avions testé en 2011 au moment du lancement des premiers Chromebooks.
Pas pour les mélomanes
Vous souvenez-vous de cette petite radio portable que votre grand-père posait sur son établi, et dont les grésillements accompagnaient ses sessions bricolage ? Si vous êtes nostalgiques de cette époque, les enceintes de ce Chromebook vont vous y replonger. Comprenez que pour une écouter une webradio en tâche de fond ou utiliser Skype ça ira, mais les mélomanes passeront leur tour. Placées sous l’appareil afin de profiter de la réverbération de la table, les petites enceintes crachent un son souffreteux… Et pas la peine de soulever l’appareil pour avoir un son plus clair, c’est pire. Au casque en revanche la partition est tout à fait convenable.
Les forces et faiblesses du style Chromebook
Bien moins populaires en France qu’aux USA, les Chromebooks sont un genre de PC portables à part. Au rang des forces on note la relative sécurité du système (ce n’est en fait qu’un navigateur web amélioré), la rapidité de l’allumage et de l’extinction, la possibilité de le prêter à n’importe qui (puisqu’on utilise soit son compte Google soit un mode invité) et la bonne autonomie générale de ce genre d’appareil. De ces forces naissent des faiblesses, rédhibitoires pour certains utilisateurs : tout ou presque se fait en ligne puisque les logiciels et services sont majoritaires en ligne (pas de net, pas de chocolat), certains logiciels n’existent tout simplement pas et l’espace de stockage est ridicule (16 Go). Un Chromebook est avant tout une machine à écrire connectée et c’est pour cela qu’il faut l’acheter. Si vous cherchez un PC complet capable de gérer des fichiers, d’installer des logiciels et de stocker vos séries et autres MP3, passez votre chemin.
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