Thrusmaster Hotas Warthog : la promesse
La simulation de vol est un domaine de passionnés. Thrustmaster s’est toujours distingué de ses concurrents par la qualité et le réalisme de ses joysticks haut de gamme. Et notamment le Hotas Cougar, un combiné joystick/throttle, réplique exacte des manettes du F-16 Falcon, vendu 410 euros à sa sortie en avril 2002. Malgré son prix élevé et quelques problèmes de fiabilité réglés après coup, le Cougar, sans concurrent, a remporté un réel succès. Huit ans plus tard, Thrustmaster nous livre son successeur, un combiné encore plus imposant, bien décidé à devenir la nouvelle référence du genre.
Thrusmaster Hotas Warthog : la réalité
Une stabilité parfaite
Outre la ressemblance physique avec les commandes réelles, c’est la qualité de l’ensemble qui surprend le plus. Le joystick, entièrement en métal à l’exception des interrupteurs pèse plus de trois kilos. Le throttle est un peu plus lourd encore, bien qu’il soit partiellement recouvert de plastique. Des trous sur la base de chaque périphérique permettent de les visser aisément sur un plan de travail. Même simplement posés sur la table, leur stabilité se révèle exemplaire.
Seul bémol, en raison de la hauteur des deux périphériques une fois posés sur le bureau, une longue utilisation provoque une importante fatigue musculaire. Pour plus de confort, nous les avons donc placés sur des tabourets situés de part et d’autre du fauteuil. L’ergonomie des manettes est à ce point exceptionnelle (à l’exception de deux boutons du throttle, peu accessibles) qu’elles peuvent s’utiliser sans qu’il soit besoin ou presque de les regarder. Tout au moins une fois que l’on a mémorisé l’emplacement et la fonction de chaque bouton. C’est là que les choses se compliquent.
Programme d’entraînement
Le Hotas Warthog comporte 36 boutons répartis entre les deux périphériques. Tous sont bien évidemment programmables mais surtout, la majorité possèdent plusieurs états : les interrupteurs ont deux ou trois positions, les chapeaux sont à quatre ou huit directions, l’un d’eux possédant même un bouton multiposition en son centre. Ce sont donc des dizaines de fonctions qui peuvent être affectées au combiné, rendant l’usage du clavier complètement accessoire. Afin de faciliter la programmation de la bête, Thrustmaster fournit un nouveau logiciel nommé T.A.R.G.E.T., à télécharger gratuitement. Cet outil extrêmement puissant permet aussi de configurer les autres périphériques de la marque, notamment ceux de la gamme Cougar.
Si le mode d’emploi se révèle un peu austère et succinct, l’interface est heureusement assez simple pour être utilisable par les néophytes. Il suffit de charger la liste des commandes d’un simulateur en particulier (les principaux sont référencés), puis, en s’aidant de l’interface 3D, de sélectionner un bouton du joystick ou du throttle et de lui affecter la commande souhaitée. C’est assez simple, le plus difficile consistant à mémoriser toutes les commandes enregistrées. Déjà compliqué sur un simulateur de vol civil, cela devient très délicat sur un chasseur moderne. Ici, rien ne remplace la pratique. Comptez quand même une bonne demi-journée entre la programmation complète des commandes et la maîtrise de leur utilisation. Les puristes peuvent aller plus loin encore, en programmant les périphériques à l’aide de scripts. Afin, par exemple, d’attribuer une série d’actions à un bouton.
Un pilotage tout en douceur
Une fois la bête programmée, il reste à tester son efficacité à l’usage. Etonnamment fluide malgré son poids élevé, ergonomiquement irréprochable, le joystick procure une sensation de réalisme inédite. Testé sur Lock On, tout semble possible. Le test du ravitaillement en vol, bien utile pour juger de la précision d’un manche à balai s’effectue comme dans un rêve. Le throttle possède également sa part dans le succès de l’entreprise. Deux doigts suffisent pour manipuler la commande des gaz, là encore avec une étonnante précision, compte tenu de l’embonpoint de l’engin. A noter, la manette possède un cran d’arrêt au-delà duquel on actionne la post-combustion sur les avions qui en sont équipés. Celui-ci peut-être facilement désactivé.
Nous devrions d’ailleurs parler de double-manette. Calquée sur celle du Warhog, elle permet de diriger les deux moteurs indépendamment. Il suffit de débloquer la goupille qui maintient les deux manettes attachées. Cette double commande séduira aussi les fans de simulateurs civils tels que FSX ou X-Plane. Bien sûr l’ergonomie du Warthog le destine avant tout au pilotage d’avions de combat mais nous l’avons testé sur FSX avec beaucoup de plaisir.
Seul bémol, l’absence de palonnier peut s’avérer problématique, notamment dans le pilotage d’avions de ligne. Mais pour pallier ce problème, il suffit d’affecter l’un des chapeaux du throttle à cet usage. Avec un minimum de pratique, cette solution s’avère efficace.
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