Olympus E-450 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm : la promesse
L’E-450 est le descendant de l’E-420, que nous avions testé l’an dernier. Comme nous le verrons, les différences sont subtiles entre les deux appareils, quoique la qualité d’image soit en léger progrès, grâce au nouveau processeur de traitement de l’image. Mais si nous parlerons de l’appareil avec son objectif de base, nous présenterons aussi cet E-450 sous un autre jour, avec l’objectif extraplat «Pancake», d’Olympus, une optique qui lui confère une toute autre dimension…
Olympus E-450 + zoom Zuiko Digital 14-42 mm : la réalité
L’E-450 est un Petit Poucet à côté des boîtiers des autres marques. Seul le Panasonic G1 (et sans doute le GH1) est capable de lui faire concurrence. Pesant 380 grammes nu et sans la batterie, il est aussi léger que compact. C’est clairement l’un des arguments phares de cet appareil. Même avec les 190 grammes du 14-42 mm (28-84 mm en équivalent 35 mm), son poids reste décent.
Des efforts notables en basse lumière
L’E-450 pousse à 1.600 ISO au maximum. Il n’aurait pas fallu pousser plus de toute façon! Mais l’effort en basse lumière est notable. Avec la dernière version de Camera Raw, nous avons pu éditer les fichiers RAW sous Photoshop CS4 et Lightroom 2 et nous rendre compte que l’appareil produit des images brutes plus précises, avec plus de détails. A la lumière ce de fichier «brut de décoffrage», nous en concluons que le passage au Jpeg est plutôt bon, exploitable donc par le novice qui se passe de développement logiciel.
La faiblesse est, bien sûr, le manque de stabilisation que l’on ne va retrouver qu’à partir de l’E-620, mais l’appareil s’en tire honorablement, compte tenu de la faiblesse intrinsèque de son optique de base. On peut travailler proprement à 800 ISO et pousser à 1.600 en sac d’urgence. La concurrence –Nikon en tête, Canon ensuite, Panasonic en embuscade– a toujours une bonne longueur d’avance, mais Olympus semble considérer la montée en ISO comme un point important. Et ils n’ont pas tort.
Belles images en pleine lumière
L’appareil s’en sort honorablement en basse lumière mais fait presque jeu égal avec les ténors côté qualité d’image lorsque le soleil brille. L’optique de base, médiocre, l’est tout autant que celle de la concurrence, les clichés sont de bonne qualité, les couleurs plutôt fidèles et les détails très bien rendus. Pas de soucis pour l’utilisateur néophyte, un simple mode Auto conduit à produire de bonnes images sans avoir à penser à autre chose que son cadre.
Partie technique minimaliste
Ce n’est pas l’appareil des fonctions à gogo et des paramétrages «en veux-tu, en voilà». Il est même à la limite du spartiate. Deux points de vue: «c’est très bien pour les néophytes, ils se sont pas trop perdus au moins» d’un côté, «l’appareil est un brin castré» de l’autre. Entre les deux, notre cœur balance. La seule réelle incohérence est la présence de seulement trois filtres artistiques là où l’E-620 en a six. Pourquoi limiter ces effets amusants à destinations des débutants, les plus susceptibles d’acheter un reflex d’entrée de gamme comme l’E-450 ?
L’autre vie de l’E-450: le duo avec le Zuiko Digital 25 mm 1:2.8 Pancake
Nous avons réussi à mettre la main sur une optique pas piquée des hannetons: le 25 mm extraplat appelé «Pancake», qui ouvre à F2.8. Extraplat cela veut dire 2,4 cm d’épaisseur pour 95 petits grammes. Cette optique fixe équivalente à un 50 mm en 24×36 transforme littéralement l’appareil.
Oh, il garde certes ses défauts intrinsèques, et l’on est encore plus sensible à la médiocrité de l’autofocus trois points d’un autre âge. Mais il n’empêche que le couple E-450 et Pancake est, selon nous, le mélange choc qui va ravir les photographes des rues qui se revendiquent successeurs d’Henri Cartier-Bresson ou Willy Ronis. On se retrouve avec un gros compact, qui ne pèse plus rien, offre la souplesse des réglages d’un reflex dans un appareil si léger qu’on ne le sent même pas sur l’épaule.
On se surprend à (re)découvrir une façon de photographier que seuls les utilisateurs fortunés (ou endettés) des Leica M3 ont pu apprécier. On redevient discret, l’appareil ne fait pas peur aux sujets, on ne fatigue pas en le portant, on prend le temps de cadrer et de bouger à cause de la focale fixe. Bref, bon ou mauvais, on se remet à photographier dans le sens artistique et sensible du terme.
Pour un amateur de composition de scènes de vie, de reportages ou de photographies sociales, ce couple proposé à 650 euros (400 le boîtier nu et 250 euros l’optique) est une merveille qui coûte le tiers d’une optique de Leica. Les puristes trouveront toujours à râler, l’appareil est loin d’être parfait, c’est le seul à proposer un tel service. Nous avons adoré.
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