Huawei Honor 6 Plus : la promesse
Après avoir lancé un excellent Honor 6, le fabricant chinois Huawei propose une version plus haut de gamme, et plus grande (5,5 pouces), en mettant l’accent sur la photo. Sa botte secrète : deux capteurs fonctionnant de concert à l’arrière de l’appareil pour améliorer la qualité des images. Comme son nom l’indique, la cible de cet appareil, c’est le grand iPhone 6 Plus d’Apple. Nous avons souhaité vérifier si l’audace de Honor est bien justifiée.
Huawei Honor 6 Plus : la réalité
Certes, le Honor 6 Plus est plus épais que l’iPhone 6 Plus, mais il est moins long, moins large, et plus léger. Du coup, il est un peu plus agréable à maintenir, même si ce format 5,5 pouces prohibe toujours l’utilisation à une seule main. Côté finition, certains préfèreront surement le design d’Apple. Le Honor 6 Plus n’a pas vraiment à rougir : son cerclage en métal est très classe, et son aspect général agréable à l’œil, avec de belles finitions. Notez que le double capteur photo ne ressort pas du boîtier.
Excellent écran
L’écran du Honor 6 Plus est clairement l’un des meilleurs du genre. Et il n’a rien à envier à celui de l’iPhone 6 Plus. D’abord parce qu’il est un plus lumineux (546 cd/m² contre 518 cd/m²) et un peu plus contrasté (1606:1 contre 1363:1). Son rendu d’image est excellent, avec une bonne gestion des gris (gamma à 2,29, température moyenne de 7200°K). Il couvre une gamme de couleurs plus large que l’écran de l’iPhone, qui reste calé sur le standard sRGB. Du coup, ses rouges et ses verts sont très vifs, mais les teintes sont un peu moins fidèles : delta E moyen de 3,6, tandis que notre iPhone 6 Plus est à 3. L’écran du Honor 6 Plus reste une totale réussite.
A gauche, l’écran du Honor 6 Plus couvre une gamme de couleur plus large que celui de l’iPhone 6 Plus (à droite), mais il est un peu moins fidèle.
Puissance très correcte
Certes, le processeur du Honor 6 Plus est un peu daté aujourd’hui (Cortex-A7 et A15 32 bits), mais il fait plutôt bien son boulot, sans trop chauffer ni consommer. L’appareil offre une interface très fluide en toute circonstance, et il est capable de faire tourner tout type d’application. Les jeux fonctionnent très bien, avec un toucher tactile réactif à souhait, malgré un score en 3D qui reste moyen dans les tests (un peu moins de 11 000 points dans Antutu en 3D). L’appareil ne chauffe pas beaucoup (pas plus de 41°C sur le boîtier), et il maintient une puissance satisfaisante sur le temps (de 42 à 33 images par seconde dans Epic Citadel). Bref, pas grand-chose à redire sur la puissance du Honor 6 Plus, très confortable à utiliser… Et finalement, l’iPhone 6 Plus n’est pas vraiment plus puissant.
Bonne autonomie
L’endurance du Honor 6 Plus est très comparable à celle de l’iPhone 6 Plus, qui est le seul iPhone vraiment bon en termes d’autonomie. Le smartphone chinois se permet même dépasser l’iPhone de 45 minutes dans notre nouveau test d’autonomie, ce qui n’est pas négligeable. L’iPhone 6 Plus fait toutefois mieux en appel et en lecture vidéo… De quoi offrir une autonomie globale assez équivalente. Et plutôt satisfaisante.
Moins bon que l’iPhone en photo
En photo, c’est plus compliqué. Les deux appareils ne jouent déjà pas vraiment dans la même catégorie : le stabilisateur optique de l’iPhone lui offre un énorme avantage. Globalement, les photos du Honor 6 Plus sont donc nettement moins précises et détaillées que celles de l’iPhone 6 Plus. Les clichés de l’appareil chinois restent de très bonne facture, avec une retouche d’image très douce et pertinente, même en basses lumières. C’est dans la netteté des contours et dans les petits détails que le Honor 6 Plus perd la bataille. Globalement, on est tout de même en présence de l’un des meilleurs photophones dans la tranche de 400 euros.
L’utilité réelle des deux capteurs photo ne nous a pas sauté aux yeux. Nul doute que ce couplage permet d’améliorer le traitement de l’image (en augmentant très proprement la définition d’image de 8 à 13 mégapixels). Pour le reste, rien de vraiment surprenant. Nous pensons notamment à cette fonction de réglage de l’ouverture de focale après la prise de la photo. A notre goût, elle est un peu trop « logicielle » et « gadget » lorsqu’elle simule l’effet bocquet d’un reflex (sujet net et arrière plan flou). L’application des zones floues est peut-être légèrement aidée par la présence des deux capteurs, sans plus.
Il reste toutefois une chose assez surprenante : les clichés pris par le capteur frontal de l’appareil (8 mégapixel aussi) sont d’une qualité largement au-dessus de la moyenne. Ce qui fait du Honor 6 Plus le meilleur « selfiephone » de sa catégorie.
(Crédit photos : Laurie Gouars)
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