Huawei Honor 5C : la promesse
Quelques mois après avoir lancé le Honor 5X, la marque de Huawei revient avec la version 5C. Un appareil dans la même lignée, mais à un tarif un peu moins élevé – 199 euros contre 229 euros. Le smartphone adopte par ailleurs un format plus consensuel, en se limitant à une diagonale d’écran de 5,2 pouces. La fiche technique est plutôt solide, avec un processeur maison (Kirin 650) cadencé à 2 GHz et épaulé par 2 Go de mémoire vive.
Huawei Honor 5C : la réalité
Pour moins de 200 euros, Honor offre un appareil au dos métal. Une caractéristique rare à ce niveau de pix qui ne nous déplaît pas, bien au contraire. Le design est plus massif, et moins élégant que celui du Honor 5X. Mais il est aussi particulièrement sobre. Au dos, on trouve une coque en aluminium avec un effet brossé pas forcément original mais réussi. Aux extrémités et sur les tranches, la couche de plastique fait le job, et de manière plutôt efficace. L’appareil n’est ni très fin ni très léger, mais tient parfaitement dans la main.
Un bel écran qui manque de contraste
A l’avant, il est difficile de faire plus simple. Hormis le logo de la marque, le haut-parleur et la caméra, absolument rien ne vient orner la façade. Ou presque. La dalle a la fâcheuse tendance d’accrocher les traces de doigts. C’est évidemment le cas sur la grande majorité des smartphones, mais le Honor 5C semble encore plus touché par ce fléau – toutes proportions gardées. L’autre reproche que l’on fera est l’espace occupé par l’écran. En bas, et sur les côtés, les bandes noires sont un peu trop présentes. Malgré ses 5,2 pouces, ce smartphone est finalement presque aussi encombrant que certains appareils de 5,5 pouces. On n’achètera pas le Honor 5C pour la finesse de son design. Mais il est loin d’être désagréable à regarder, encore moins à prendre en main.
Malgré ses bordures trop larges, l’écran affiche une très belle définition Full HD, soit une résolution de 424 ppp. De quoi rendre l’utilisation de l’appareil très agréable, mais pas forcément dans toutes les circonstances. Si la luminosité maximale est très bonne (522 cd/m²), le taux de contraste se limite à 916:1. Rien de catastrophique, mais ce détail se ressent en plein soleil, d’autant plus que le Honor 5C est particulièrement sujet aux reflets. Quoi qu’il en soit, cette lisibilité restreinte en extérieur, si elle constitue une gêne, n’est pas rédhibitoire.
Une fluidité exemplaire
Malgré cette dalle chargée en pixels, la réactivité du smartphone confine à la perfection. La navigation entre les différents menus et les applications relève presque de l’instantané. L’interface tactile est très précise, digne des appareils haut de gamme. L’intégration du processeur Kirin 650 n’y est certainement pas pour rien, et ces impressions se confirment avec les benchmarks réalisés sous AnTuTu. Les résultats sont supérieurs d’un tiers à ceux d’un Honor 5X ou d’un Moto G4, pourtant vendus légèrement plus cher. Avec un score de près de 45 images par seconde sur Epic Citadel, on pourra profiter des jeux sans retenue, même parmi les plus gourmands en ressources. Honor se vante de proposer un appareil puissant pour moins de 200 euros, et le pari est tout simplement réussi.
En cumulant une haute définition d’écran et un solide processeur, on aurait pu craindre une autonomie à la traîne. Mais le fabricant chinois a opté pour une batterie de 3000 mAh. C’est plus que la plupart de ses concurrents, et ça paye. Plutôt endurant, l’appareil a tenu plus de 19 heures en communications et 11h42 en surf Web. En lecture vidéo, c’est plus compliqué puisqu’il s’est éteint après 7h02. Un score plutôt étonnant, peut-être dû à une mauvaise optimisation logicielle. D’autant plus que l’appareil est également bon à notre test d’autonomie polyvalente qui mixe des usages divers et variés, puisqu’il a tenu près de 9 heures, quand le 5X n’en tenait que sept. En revanche, le smartphone est assez long à charger (environ trois heures). Ce n’est pas un problème lorsqu’on a toute la nuit, mais pas très confortable lorsqu’on veut regagner quelques pourcents au restaurant ou en attendant un avion.
EMUI 4.1, de belles améliorations
Pour rappeler qu’il s’agit bien d’un appareil signé Huawei, le Honor 5C tourne sous EMUI 4.1, une surcouche récente basée sur Android 6.0 Marshmallow. Et elle est pleine de bonnes surprises. Esthétiquement, l’inspiration Apple se fait légèrement sentir, mais la patte du fabricant chinois prend de plus en plus de place. Dans l’ensemble, c’est joli et agréable à utiliser. Quelques fonctions très appréciables sont présentes, comme la possibilité de répondre aux SMS directement depuis le menu de notifications (voir capt.3 ci-dessous). Une idée qui existe déjà chez Apple, et que l’on retrouvera très bientôt avec Android N.
L’accès aux notifications et aux réglages, d’un glissement de doigt sur l’écran de haut en bas et commun à tous les smartphones Android, se fait également plus astucieux. Selon que l’utilisateur effectue ce geste sur le côté gauche ou droit de l’écran, son glissement de doigt vertical développe l’accès à l’un ou l’autre, uniquement les notifs (capt 1) ou uniquement les réglages. Les boutons principaux (Retour, Multitâches, Home) peuvent également être personnalisés. Enfin, pour gagner en endurance, EMUI alerte l’utilisateur lorsqu’une application est trop gourmande en énergie (capt. 2) : Gare à Pokémon Go ! Finalement, le choix le plus clivant est la suppression du tiroir d’applications. Comme sur iOS, il faudra accepter de tout stocker directement sur les écrans principaux.
Des photos bien détaillées
Honor a bien compris que la photo était un critère de plus en plus essentiel pour les clients. Le Honor 5C a droit à un capteur de 13 mégapixels au dos, et 8 en façade. Avec suffisamment de lumière, le smartphone s’en tire plutôt bien. Plutôt vives – davantage que sur le Honor 5X, les couleurs ont une légère tendance à tirer vers le rose. Le niveau de détails est très satisfaisant, avec des contours bien nets. On déplorera en revanche un manque de luminosité.
Dans un environnement plus sombre, le constat est moins avantageux. Le manque de lumière se fait un peu trop sentir, bien que l’on garde un niveau de détails acceptable. Le smartphone ne fait pas de miracle en vidéo, et nous avons eu droit à un bug en activant la stabilisation.
Durant la séquence d’enregistrement, le cadrage semblait tanguer dangereusement, malgré une prise de vue très stable. Comme si l’appareil avait avalé un pastis de trop.
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