GoPro Hero 3+ Black Edition : la promesse
Le marché des caméras sportives a connu un véritable succès en 2012… une nouvelle fois confirmée cette année. Selon GFK, il s’en écoulera d’ici la fin de l’année près de 360 000 pièces (c’est deux fois plus qu’en 2012), dont 100 000 pièces attendues rien qu’en décembre ! Parmi ces modèles, une grosse part du gâteau – impossible à évaluer avec précision – revient au Californien GoPro.
Concurrencé par de nouveaux acteurs très sérieux dans le monde de la High Tech (Garmin, Panasonic, Sony et prochainement Toshiba) celui-ci annonçait en octobre dernier l’Hero 3+. Un modèle présenté comme plus performant, plus autonome et encore plus petit. Le but avoué est de ne pas perdre de sa sublime face à une concurrence qui commercialisent des appareils très prometteurs, riche en accessoires et, pour certains, intégrant même un écran couleur. Nous avons testé la crème de la crème, la Hero 3+ Black Edition, vendue tout de même 450 euros. Voyons comment s’en sort le produit phare du leader incontesté.
GoPro Hero 3+ Black Edition : la réalité
L’Hero 3+ séduit d’entrée de jeu par son format réduit par rapport à la version précédente (5,9 x 4 x 2,7 cm) et par sa plus grande légèreté (74 g seule et 134 g dans le caisson). L’avantage est indiscutable, à la fois pour transporter la caméra, pour filmer à main levée, ou encore pour soulager son utilisateur lorsqu’il la place sur un casque par exemple. En revanche, il n’est toujours pas question d’un écran couleur pour cadrer l’image (c’est pourtant la tendance). On retrouve le petit écran en façade de la précédente GoPro. Rien de franchement déroutant toutefois. On prend rapidement le coup de main. De plus, comme on le verra plus loin dans notre test, l’application smartphone permet de tout piloter très confortablement.
Promesse tenue sur la qualité
Première session de test classique : on enferme l’Hero 3+ dans son caisson, monté sur le système à ventouse, pour des plans embarqués en voiture. La caméra est accrochée à l’intérieur derrière le pare-brise ou sur la carrosserie. L’objectif ultra angle offre toujours cette sensention d’immersion tant appréciable. Difficile, sans avoir l’Hero 3 sous la main, de valider les dires du constructeur qui annonce un champ de vision encore plus large grâce dans ses modes Super (1080p Super et 720p Super). Toutefois, la différence avec le mode 1080p classique est flagrante. Attention toutefois, dans ces modes, l’image est très déformée dans les bords gauche et droit.
Les bonnes surprises se succèdent rapidement puisque toutes les promesses faites par GoPro sont validées à l’usage. En effet, une fois la caméra calée sur le mode 1080p Super, en 48 images par seconde, avec la fonction “Auto Low Light” activée, la qualité est vraiment bonne. Y compris en intérieur, même si l’éclairage est faiblard. Dans la pénombre, on remarque naturellement une perte de qualité dans les détails et un effet de lissage prononcé. Mais on préfère encore ce type de résultat, autrement plus agréable et exploitable, qu’un rendu avec un fort niveau de bruit numérique.
Le soin porté à la lentille ne passe pas inaperçu. Elle offre un beau piqué en mode Full HD et le rendu des couleurs est fidèle. En cette période d’automne/hiver, il est étonnant de voir à quel point les nuances de couleurs dans les feuilles sont bien rendues. La balance des blancs est elle aussi bien maîtrisée, même en intérieur, au sein de locaux éclairés par des néons un peu jaunâtre. Nous avons profité de la présence de la caméra VIRB Elite de Garmin à la rédaction (le test sera prochainement en ligne) pour les opposer dans les mêmes conditions : l’Hero 3+ l’emporte assez haut la main. Ce mode 1080p Super en 48 images par seconde est selon nous le mode à privilégier… à condition d’avoir une bonne carte mémoire. En effet, à raison de 4 Go pour 20 minutes de film, une Micro SD de 16 Go est le minimum à prévoir.
Passons rapidement sur l’intérêt du mode 4K, peu convaincant compte tenu de sa limite technique de 15 images par seconde (ça saccade !). En revanche, le mode 2,7K (2704 x 1440) trouve tout son intérêt sur cette Hero 3+ qui propose cette définition en 24 et 30 images par seconde. La qualité d’image et la fluidité sont bonnes.
Un mode photo plus anecdotique
Nous sommes moins enthousiasmés par les modes photo aux rendus convenables. Notons juste que le mode rafale, qui capture une série de 30 clichés, nécessite beaucoup de lumière – malgré une bonne ouverture de l’optique (f2.8) – pour offrir un rendu correct.
Promesses tenues pour le son et l’autonomie
La GoPro tient également ses promesses du côté de la qualité du microphone qui est vraiment bonne lorsque la caméra est hors de son caisson. Les voix sont fidèles, sans distorsion et on ne note pas de souffle désagréable en bruit de fond. Un atout qui lui permet de se positionner comme un bon caméscope miniature. Ajoutons d’ailleurs qu’à l’instar de l’Hero 3 classique, l’Hero 3+ ne dispose pas de prise mini-jack – comme on la trouvait encore sur le Hero 2 HD – pour brancher un micro externe. Du côté de l’autonomie, malgré son nouveau format, la batterie de 1180 mAh lui assure une autonomie sensiblement identique à l’Hero 3, soit environ 1 h 25 en Full HD.
GoPro Studio : une solution de montage
Les produits GoPro profitent d’un logiciel de montage maison gratuit (GoPro Studio) qui, compte tenu des améliorations apportées par la version 2.0, devient véritablement intéressant. L’interface de montage propose tout le nécessaire pour ajouter des titres, découper des pistes, extraire un image d’une vidéo en pleine définition, de grossir une zone de l’image ou encore d’intervenir sur les réglages de l’image (luminosité, exposition, colorimétrie, etc.). Les amateurs d’effets spéciaux ne passeront pas à côté de la fonction de ralenti. Très simples à réaliser sur le logiciel GoPro Studio, les ralentis sont disponibles dès les modes d’enregistrement 960p à 100 images par secondes. Petit plus bien pratique, ce logiciel propose, en plus de l’exportation vers des formats 720p et 1080p, des formats adaptés à YouTube, Vimeo ou encore à la lecture sur mobile (smartphone et tablette).
Une application smartphone indispensable
Pour pallier l’absence d’écran graphique, ce modèle Black Edition intègre une connexion Wi-Fi et met à contribution l’écran d’un smartphone. La mise en oeuvre est très simple. Une fois l’application GoPro téléchargée sur le Play Store ou l’AppStore, il suffit d’activer le Wi-Fi de la caméra et de se connecter au réseau sécurisé. Une petite procédure est décrite dans le manuel d’utilisation.
Deux petits critiques toutefois. La première : on note un petit temps de latence entre l’image affichée à l’écran et ce qu’on vise réellement avec la caméra. La seconde : le retour d’image se coupe lorsque l’enregistrement est en cours.
Cette application reste néanmoins indispensable puisqu’elle permet tout de même de s’assurer du bon cadrage de l’image. De plus, on aime son ergonomie bien pensée pour paramétrer la caméra beaucoup plus rapidement et plus simplement que via les boutons de l’Hero 3+.
Rien à signaler du côté de la télécommande, qu’on peut notamment fixer à une ceinture ou un mousqueton, laquelle permet de déclencher l’enregistrement lorsque la caméra est difficilement accessible, voire hors de portée (sur un casque, une planche de surf, une carrosserie de voiture, etc.).
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