Harman-Kardon AVR-247 : la promesse
Harman-Kardon AVR-247 : la réalité
L’AVR-247 n’arrive-t-il pas un peu tard ? A l’heure où les amplis équipés de décodeurs HD se multiplient dans les rayons et à des prix abordables, l’AVR-247 et ses spécificités techniques semblent un peu à la traîne. D’abord, il y a cette amplification, bien modeste sur le papier, qui ne dépasse pas 50 watts par canal. Une donnée qui confine a priori l’ampli à une utilisation dans une pièce à vivre.
Ensuite, il y a cette fonction d’upscaling HD limitée à 720p, alors que les autres modèles n’hésitent pas à offrir du 1080p. Et puis, il y a cette connectique limitée à seulement deux entrées HDMI (compatibles 1080p) qui ne permettent pas vraiment d’envisager l’appareil en tant que switcher HD. Sans compter que le prix n’est pas donné et que, à 50 euros de moins, on peut déjà goûter aux joies de l’audio HD avec l’Onkyo TX-SR605. Alors quel intérêt présente cet AVR-247 ?
Une connectique un peu juste
Tout tient dans la qualité de ses composants et dans la dynamique de son amplification. Sur le plan esthétique, l’AVR-247 s’inscrit dans la pure lignée des produits Harman Kardon avec, en prime, une télécommande pas très esthétique, ni très simple à utiliser. La connectique est honorable, mais deux entrées HDMI (version 1.2a), cela reste un peu trop juste.
Heureusement, deux entrées YUV ont été prévues, une belle brochette d’entrées audio numériques (dont une en façade), des entrées audio-vidéo analogiques à la pelle et un bloc évolutif 7.1 permettant de raccorder une platine HD pour profiter du son Dolby TrueHD ou DTS-HD, par exemple. Un port pour docks iPod (optionnel) a également été ajouté, ainsi qu’une entrée RS-232 pour ceux que ça intéresse.
Calibrage auto : la routine
L’installation se fait en deux temps trois mouvement (mieux vaut utiliser des fiches bananes avec ces satanés borniers à vis trop rapprochées pour nos doigts boudinés) grâce notamment au système de calibrage et d’égalisation maison baptisé EzSet/EQ. Il suffit de brancher la prise jack du kit micro fourni et de lancer la procédure. C’est désormais la routine.
L’interface utilisateur affichable à l’écran gagne quelque peu en clarté, mais on reste tout de même à l’âge de pierre au niveau graphique. Il est toujours possible de paramétrer l’appareil manuellement, ce qui permet de renommer certaines entrées, d’ajuster plus précisément les niveaux, les fréquences de coupure et de programmer la montée du volume.
Cela dit, globalement, le paramétrage automatique voit juste du premier coup ! Excepté dans le cas d’une grande salle, puisque l’appareil ne prend ses mesures qu’à une position donnée unique. Une petite retouche manuelle s’impose donc si vous disposez de plusieurs positions d’assise. C’est important, surtout en ce qui concerne la clarté des dialogues et la pertinence des effets.
Lumineux en mode Home Cinéma !
Une fois configuré, l’appareil se révèle très simple d’utilisation. En stéréo (avec deux enceintes Klipsch RB-81), on apprécie la délicatesse des timbres, la musicalité, la générosité des aigus et la douce présence des basses. Mais tout cela manque un peu de matière et d’enthousiasme. En mode Home Cinéma, sur les pistes 5.1 tonitruantes de La chute du Faucon noir (Blu-ray), de Spider-Man 3 (Blu-ray) et de King Kong (HD DVD), l’AVR-247 s’illumine enfin et éclaire toute la pièce.
Malgré ses 50 watts de réserve, la dynamique est bonne, le découpage net, les effets toniques. On apprécie la pression acoustique dégagée et la restitution générale sans agressivité ni carences particulières. On savoure la précision et la finesse du traitement audio. En Home Cinéma, c’est du tout bon ! Le rapport qualité/prix est excellent.
Une bonne section vidéo
La section vidéo n’est pas mauvaise non plus, même si elle se limite à un upscaling HD 720p. Ainsi toutes les sources analogiques connectées en Composite, en S-Vidéo ou en YUV peuvent passer à la moulinette Faroudja, être désentrelacées avec finesse et gonflées en 720p avec doigté. D’ailleurs, sur la plupart des films diffusés, la différence entre l’upscaling HD 720p de cet ampli et l’upscaling HD 1080p d’un lecteur ou d’un ampli lambda est quasiment imperceptible. Il n’y a donc vraiment pas de quoi crier au scandale !
Quatre modes vidéo sont également disponibles dans le menu de paramétrage avec la possibilité d’ajuster plus précisément la netteté, la luminosité, les contrastes et la saturation des couleurs. Une fois traités, les signaux vidéo peuvent alors transiter soit par l’une des sorties YUV soit par la sortie HDMI. Mais attention, la qualité du rendu final dépend avant tout de la qualité de la source. Si vous lui servez de la bouillie, l’AVR-247 ne fera pas de miracle. Il restituera de la bouillie !
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