One Mile, une référence qui évoque le rôle de ce drôle d’engin, celui de nous véhiculer sur le dernier kilomètre de notre parcours. Celui qui sépare notre domicile de la gare ou notre bureau à notre domicile. Mais One Mile, c’est surtout un deux roues étonnant qu’on prend finalement plaisir à utiliser.
On dit que tous les goûts sont dans la nature. Et c’est tant mieux, car selon nous, la conception de One Mile n’est pas aussi évidente à assumer que celle d’une trottinette électrique classique. Nous l’avons d’ailleurs ressenti lors de nos tests. Le regard des passants n’est pas le même lorsqu’on circule, assis derrière le guidon de cette One Mile que lorsqu’on est debout sur une trottinette. Regard étonné ou critique ? Difficile à dire, car vous aurez plus ou moins fière allure sur cet engin au look peu commun.
Pour la petite anecdote, certains passants nous ont confié ne pas avoir un bon équilibre, d’où leur questionnement sur ce type de produit plus facile à utiliser qu’une trottinette.
Passé ce constat, il faut en faire un autre : le confort d’utilisation est tout à fait convenable. D’abord parce que le siège escamotable est plus confortable qu’il en a l’air. Il manque certes un peu de rembourrage mais nous n’avons pas été spécialement gênés pour autant lors de nos trajets d’environ 15 minutes.
Fiabilité et performance
Le constructeur Halo a bien étudié son produit – même si, on le répète, son design n’a pas fait l’unanimité à la rédaction. Sa conception est robuste et cela se sent. Même sous notre « bon » gabarit, la structure en magnésium et fibre de carbone se comporte vraiment bien. Aucun bruit de craquement ne vient remettre en question la qualité de fabrication. A noter que Halo City annonce que le poids maximum supporté par One Mile est de 110 kg.
Toujours du côté de la conception, notons que la partie centrale de ce deux roues est conçue avec des pièces moulées en aluminium. Cela permet de réaliser un produit pas trop lourd (15,5 kg), robuste et bien fini car il n’y a aucune soudure apparente. Autre point fort, ce châssis est garanti 5 ans.
La bonne tenue de route est, elle, assurée par de grandes roues 10 pouces assez larges pour ne pas sentir l’engin se dérober sous nos pieds alors qu’on prend un peu d’angle. On peut slalomer de manière dynamique sans souci. Enfin dynamique…. si on veut.
Son moteur de 250 watts ne fait en effet pas de miracle lorsque la route monte un peu. En revanche sur le plat, nous n’avons éprouvé aucune difficulté à atteindre les 25 km/h, la vitesse maximale autorisée par ce simili-scooter.
Précisons d’ailleurs que nous l’avons surtout utilisé avec son mode sport activé (accessible via la roue crantée au guidon), le seul mode qui permet de redémarrer automatiquement. La batterie (8,7 Ah 36V) intégrée dans le cadre, à l’avant, offre une autonomie théorique de 35 km. Mais là encore, le poids de l’utilisateur et les routes pratiquées peuvent changer la donne. L’autonomie réelle est, selon nos constats, plutôt située aux alentours des 22, voire 25 km.
De quoi répondre, sans nul doute, à vos besoins au quotidien. Cela a été le cas pour nous dans notre périple parisien (on vous l’annonce en revanche les automobilistes n’auront aucun respect pour vous) où nous avons été sauvés à de multiples reprises par les deux freins à disque. Il s’agit d’un système à câble, en opposition à un système hydraulique, mais le mordant est là.
De bonnes idées, pas toujours bien réalisées
On trouve sur le guidon de One Mile un bouton pour klaxonner et un petit sélecteur (un peu comme sur les scooters et motos) pour activer les clignotants. Sur le papier, c’est une très bonne idée. Mais dans la réalisation, cela demande une amélioration. Pour le klaxon comme pour le clignotant, le bruit utilisé est le même – avec une notion d’intermittence pour le clignotant. Un son assez puissant pour être entendu, mais trop strident : il agace les oreilles. (Vous pouvez l’entendre dans notre vidéo)
Par ailleurs, ce bruit assez peu commun n’évoque pas grand-chose aux automobilistes ou aux piétons. Un son qui ne les a pas toujours fait réagir lors de nos tests. Finalement une simple sonnette de vélo aurait fait l’affaire pour la partie klaxon et l’absence de bruit pour les clignotants aurait été préférable.
Autre bonne idée, cette fois-ci bien concrétisée : l’intégration d’une prise USB. Cela permet d’utiliser son smartphone comme un GPS tout en le rechargeant. Il faut juste acheter un support compatible, ce qui ne sera vraiment pas une difficulté. Le diamètre du tube du guidon de One Mile est sensiblement le même que celui d’un vélo.
Halo City propose également une application mobile qui permet de retrouver les informations de vitesse, les kilomètres parcourus, ou encore d’accéder à la fonction pour changer le mode de démarrage de One Mile. Soit le moteur s’active à l’arrêt, soit il faut donner une impulsion avec ses jambes pour qu’ensuite le moteur prenne le relai. Nous ne sommes pas fan de ce dernier mode qui a tendance à ne pas offrir un bon équilibre… et donne passablement l’air bête sur les premiers mètres.
Assez lourd, mais très facile à plier
Lorsque vous serez arrivé à destination, ou à une étape intermédiaire de votre trajet (à la gare pour prendre le train, par exemple), vous voudrez sans doute plier le One Mile. Là aussi la chose est plutôt bien faite. Certaines sécurités sont prévues pour l’engin ne se plie pas inopinément lorsque vous êtes dessus, ce qui impose de respecter la procédure.
Après avoir plié le guidon et les cale-pieds, il faut incliner la selle vers l’arrière et déverrouiller le cadre. L’ensemble bascule ensuite et le guidon se rabat sur la roue arrière. Le One Mile est alors bridé en position de transport. Il suffit de le tirer comme une valise… de 15 kg. A noter que la robustesse de l’ensemble permet de monter et descendre quelques marches en la faisant rouler et assez sauvagement rebondir.
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