GrosBill.com El Huracan : la promesse
Mise à jour du 4/4/2016 :
Grosbill nous indique avoir revu sa politique tarifaire à la baisse sur le El Huracan. Ainsi, la machine est passée de 1700 à 1400 euros. Toujours sans Windows 10. Un prix plus en adéquation avec le niveau de l’équipement mais qui ne fait pas bouger sa note pour autant.
Parution initiale du 4/4/2016 :
Au même titre que LDLC ou Materiel.net, Grosbill assemble des PC de bureau et les commercialise sur son site. Certains sont vendus avec ou sans OS. Le « El Huracan » siégeant sur notre banc de test nous a été envoyé conjointement par Grosbill et AMD afin de subir nos habituelles tortures. C’est une machine clairement orientée vers le jeu et les applications les plus gourmandes en ressources, ce qui explique le prix élevé de 1690 euros, et ce, sans Windows 10 ! Le temps de saisir nos logiciels de test et c’est parti !
GrosBill.com El Huracan : la réalité
A la recherche d’une machine de bureau pour faire tourner tous les derniers jeux du moment ? Grosbill a ce qu’il faut dans son arsenal de PC assemblés ! Et parmi eux, il y a le « El Huracan ». L’ouragan, en bon français. Si nous avons insisté pour tester ce dernier, c’est parce qu’il est l’une des quatre machines musclées de l’enseigne à intégrer une carte AMD Radeon haut de gamme. Qui plus est, une Radeon R9 390X, l’un des modèles haut de gamme de « l’écurie rouge ». Depuis plusieurs mois, NVIDIA truste carrément l’intérieur des tours (sans parler des PC portables) que nous recevons en test et il est bien difficile d’avoir autre chose que de la GeForce à se mettre sous la dent. Le El Huracan est l’occasion de varier les plaisirs.
Un PC bien agencé… avec quelques lacunes
Faisons un rapide tour du boîtier Carbide SPEC-03 de Corsair. C’est un modèle gamer d’entrée de gamme (70 € environ), tout en acier et plastique et qui est équipé de deux ventilateurs par défaut. Un en façade avec des LED rouges ainsi qu’un autre, à l’arrière. Deux emplacements sont libres pour renforcer la circulation du flux d’air dans le boîtier, il aurait été de bon ton que Grosbill les exploite pour mieux refroidir la machine.
A l’intérieur, l’espace est plutôt bien agencé et que ce soit la simple configuration pour casual gamer ou l’ensemble de composants bourrés de gigahertz, tout rentre sans trop de souci. On notera, au passage, que le montage effectué par Grosbill est propre et qu’aucun câble ne traîne dans le boîtier. Bon point !
Sur le haut du boîtier, à l’avant, se trouvent quelques prises pour éviter d’avoir à passer sous le bureau dès qu’il faut connecter une clé USB ou un casque à la machine.
A l’arrière, la carte mère de la machine dévoile ses richesses en termes de connecteurs. Rien en manque, on a même le droit à un bon vieux port PS/2 ! Bien entendu, si quatre sorties vidéo sont présentes sur le dos de la carte mère, votre écran sera à connecter à la carte graphique dédiée de la machine. Cependant, si d’aventure cette dernière devait tomber en panne, il reste possible d’exploiter la machine (et c’est le contrôleur intégré du processeur présent qui prend le relais).
En revanche, parmi les grands absents, le Wi-Fi et le Bluetooth se font remarquer ! Pour le prix, Grosbill aurait quand même pu mettre une carte Wi-Fi dans la machine.
Sous le Carbide, l’un des deux filtres à poussière – plutôt sommaire – est présent (l’autre est sur le dessus de la machine). Et c’est bien le principal reproche que nous pourrions faire au Carbide Spec : pas assez de filtre anti-particules pour éviter de polluer l’intérieur et donc, la mécanique !
Des gigahertz et de l’eau
A l’intérieur du boîtier Carbide SPEC-03, étrangement, ce n’est pas un processeur AMD qui bat la mesure. Non, Grosbill opte pour une puce de calcul Intel et pas des moindres, puisqu’il s’agit du Core i7-4790K (famille Devil’s canyon), turbinant à 4 GHz nativement et pouvant monter jusqu’à 4,4 GHz dans certains cas. Pour maintenir tous ces gigahertz à bonne température, Grosbill fait appel à un refroidissement à eau, équipé de très gros tuyaux, qui est plus silencieux et tout aussi efficace qu’un gros radiateur surmonté d’un ou plusieurs ventilateurs.
Le processeur est monté sur une carte mère MSI Z97 Gaming 3 sur laquelle sont aussi disposés 16 Go de mémoire vive (Kingston HyperX)… et il y a encore deux emplacements de libre pour augmenter la capacité au besoin.
Du côté du stockage, Grosbill a la bonne idée d’intégrer un SSD de 120 Go (Kingston également) et un disque dur de 1 To (Seagate). En revanche, le cousin du disque dur, le graveur DVD a déserté le boîtier. Certes, on pourrait arguer que la majeure partie des jeux sont maintenant à télécharger. Toutefois, encoder un CD en MP3 et le transférer sur son smartphone ou son baladeur numérique est toujours d’actualité ! Et pour ce faire, une interface est requise.
Si vous souhaitez ajouter quelques Go ou To supplémentaires, pas de souci, un logement pour SSD est vacant et, pour les disques à cylindre, deux emplacements sont libres, juste en dessous.
Nous le disions en introduction, la partie graphique est confiée à AMD. Et c’est un modèle custom de marque Sapphire qui génère des polygones et des textures à tour de bras. La puce Radeon R9 390X est cernée de 8 Go de mémoire GDDR5 et elle est boostée en usine, afin d’offrir quelques images par seconde supplémentaires dans les jeux.
Enfin, la carte est refroidie par un kit maison, équipé de trois ventilateurs, qui, même à forte charge, permettent à la carte de ne pas dépasser les 75°C.
Pour les plus férus de technologies, précisons tout de même que les cartes Radeon R9 390 et 390X embarquent exactement les mêmes puces que les Radeon R9 290 et 290X de 2013. Certes, les fréquences sont revues à la hausse et la quantité de mémoire montée sur les circuits augmente, passant de 4 à 8 Go, mais il n’y a pas de changements technologique d’importance entre les deux générations.
Jouer à fond : possible !
Compte-tenu de la nature des ingrédients contenus dans la recette du El Huracan, ce dernier ne fait clairement pas dans la demi-mesure. Globalement les scores obtenus sur nos anciens jeux de référence oscillent entre 200 et 320 images par seconde (ips) en Full HD et entre 200 et 260 ips en 1440p. De quoi se faire plaisir sur des jeux un peu anciens, en mettant tous les graphismes à fond, sans se poser la moindre question !
Sur les jeux récents, en revanche, ça dégringole. Plus complexes et plus gourmands, les titres prisés de ces derniers mois sont de bons indicateurs en matière d’exigence matérielle sur les autres productions vidéo-ludiques de 2016. Nous avons favorisé des titres avec des utilitaires de test intégrés et automatiques, parmi lesquels Rainbow Six Siege, Far Cry Primal, The Division et le tout dernier Hitman. Le premier étant moins lourd que les trois autres, les scores s’échelonnent entre 127 et 155 ips, avec des profils de réglages compris entre « Elevé » et « Ultra » en Full HD, et 84 et 110 ips en 1440p, dans les mêmes conditions.
Avec Far Cry Primal et The Division, qui possèdent des environnements très riches, vastes et donc une grosse quantité de polygones et textures à générer, on passe sous la barre « fatidique » des 100 images par seconde générées. Dans le détail, en fonction de la complexité des environnements, la puce 3D débite entre 49 et 84 images par seconde dans les deux derniers blockbusters d’Ubisoft sur un écran 1080p ou 1440p. Terminons avec Hitman – par ailleurs offert avec la machine à l’initiative d’AMD – qui heurte un peu moins les composants. On atteint plus d’une soixante d’ips en 1440p et on demeure sous la barre des 80 ips, en Full HD. En revanche impossible de faire passer le test en DirectX 12 sur la carte, pourtant compatible avec la dernière version de la bibliothèque DirectX de Microsoft, même en utilisant les pilotes Crimson flambant neuf d’AMD.
Bilan, tout passe sans problème mais nous sommes assez scéptiques quant à la capacité de la carte à pouvoir maintenir ce niveau de performances avec les jeux de la fin de l’année… voire du début de l’année prochaine.
Enfin, un mot sur la consommation de cet ouragan. Au repos, le PC consomme la bagatelle de 75 watts et, en charge, presque 550 watts. Pas de quoi affoler l’alimentation de 650 watts de la machine.
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