Olympus Mju 9000 : la promesse
Avec le µ9000 (prononcer «mü neuf mille»), Olympus vient se battre sur le terrain des compacts à gros zoom, le domaine de chasse de Panasonic, initiateur de la niche. Avec un TZ7superbement réussi pour ce dernier et un excellent PowerShot SX200 IS chez Canon, le défi était de taille pour Olympus, spécialisé dans les compacts renforcés et tous temps.
Olympus Mju 9000 : la réalité
Le premier point fort de l’appareil est sa relative compacité. Certes plus épais que les appareils «classiques» dont les zooms se bornent entre x3 et x5, il réussit à intégrer un zoom x10 sans présenter une trop grosse protubérance du bloc optique et s’avère un peu plus compact que ses deux concurrents de Panasonic et de Canon. Côté design, on ne criera pas au génie, mais il est plaisant et assez cohérent, bordé de métal chromé sur les verticales, le tout sur une base sobre bleue ou noire (comme notre modèle de test).
Il y voit clair, parfois un peu trop
La qualité des photos est, en pleine lumière, très bonne. Olympus gère bien sa partie optique, et les images sont détaillées, pas trop déformées en grand-angle même s’il y a mieux en matière de correction -les technologies Nikon et Panasonic par exemple. En plein jour les images ont un assez bon piqué, la colorimétrie est assez fidèle. Le défaut assez notable est la tendance de l’appareil à la surexposition, brûlant parfois ciels, maisons ou t-shirts trop blancs.
Si cette tendance est concevable dans un reflex -il vaut mieux surexposer un peu en RAW, puisqu’on peut récupérer l’information dans les blancs, contrairement à l’argentique qu’il valait mieux sous-exposer un poil pour pouvoir pousser un peu-, elle est inexplicable dans un appareil qui ne photographie pas en RAW et n’a même pas de mode manuel.
Un excellent écran dans une cave comme en plein jour
L’écran de ce µ9000 est une réussite. Très réactif, il est d’une part très lisible en basses lumières mais reste utilisable en plein soleil de par son traitement antireflet efficace. Si les écrans des appareils photo numériques Panasonic sont plus séduisants à voir, leur traitement en verre les handicape un peu en plein soleil, tandis que celui du mju 9000 se montre plus polyvalent.
L’héritage de la xD et le microSD
Olympus est désormais le seul promoteur du format xD, gage, selon la marque, de son respect envers les clients fidèles. Mais en signe d’ouverture, Olympus a rendu ces nouveaux appareils compatibles avec le standard microSD au travers d’un adaptateur, fourni avec le µ9000. Le hic c’est que les vitesses d’écriture des cartes microSD sont inférieures à celles des cartes SD au format classique.
De fait, nous imputons la relative lenteur d’écriture de l’appareil au goulot d’étranglement du format. Bilan: pour avoir des performances supérieures, il vaudra mieux acheter une carte xD, plus chère, plus rapide, mais qui ne marche que sur les appareils Olympus. A vous de voir.
Pas de vidéo HD
Olympus a fait l’impasse sur la vidéo HD. Un choix ou un manque d’expertise technologique, nous ne le savons pas, mais toujours est-il que l’appareil ne peut clairement pas être comparé aux ténors du segment, et a fortiori pas au TZ7, champion de la vidéo des appareils photo avec son format AVCHD. Dans sa catégorie VGA standard, le µ9000 s’en tire honorablement: l’image est nette, le son très correct. Il ne réinvente pas la poudre, mais il faut préciser qu’il coûte 100 euros de moins que ses concurrents. Ça compte.
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