Google Pixel C 64 Go : la promesse
Avec sa Pixel C, Google propose une tablette 10 pouces haut de gamme pour concurrencer l’iPad Air 2 d’Apple, voire la Surface Pro 4 de Microsoft. Bien équipée et puissante sur le papier (écran 2560 x 1800 pixels, processeur Nvidia Tegra X1 huit cœurs à 1,9 GHz, 3 Go de mémoire vive), cette tablette est vendue 499 euros avec 32 Go de mémoire et 605 euros avec 64 Go. Nous l’avons testée dans cette dernière version avec pour objectif la mesure de ses performances et l’évaluation de son confort d’emploi.
Google Pixel C 64 Go : la réalité
Avec la Pixel C, Google joue la carte d’un design sobre et stylé. On apprécie particulièrement le dos en aluminium égayé d’une simple ligne de quatre couleurs (vert, jaune, rouge, bleu), assez intrigante. Elle sert à consulter le niveau de charge de la batterie, écran éteint. Pour l’activer, il suffit de la tapoter deux fois. Lorsque la batterie est chargée à bloc, la ligne s’illumine intégralement en vert et lorsque la batterie nécessite une recharge, elle vire au rouge (avec une étape intermédiaire, le jaune. Le bleu est a priori juste décoratif). Seul regret, la tranche, en métal elle aussi, s’avère un peu coupante sous les doigts, ce qui rend la prise en main de la Pixel C parfois désagréable.
L’épaisseur (7 mm) se situe dans une bonne moyenne mais la tablette accuse un poids assez élevé (516 g). Nous mesurons un écart d’environ 1,5 cm entre les bords et l’affichage, ce qui reste très raisonnable et permet de prendre la tablette sans appuyer accidentellement sur l’écran. La Pixel C bénéficie de deux petits haut-parleurs placés sur les côtés qui offrent une bonne qualité sonore avec un peu de basses, ce qui est appréciable. Dommage que le son manque légèrement de détail.
Pixel C : une belle qualité d’affichage
Pour l’écran 10,2 pouces au format 14/10 de sa tablette, Google utilise la technologie LTPS (Low Temperature Poly-silicon) qui offre des angles de vision confortables et supporte les hautes définitions. La Pixel C atteint ici une définition de 2560 x 1800 pixels, soit une densité élevée de 307 points par pouce, contre 264 ppp pour l’iPad Air 2. Pas de problème pour utiliser la tablette au soleil grâce à sa luminosite de 558 cd/m². On apprécie aussi l’excellent contraste de l’écran (1993:1), même s’il n’égale pas celui des écrans Oled des Galaxy Tab S de Samsung.
La Pixel C se révèle très réactive et l’affichage parfaitement fluide pour naviguer dans l’interface d’Android 6 et pour surfer sur le Web avec le navigateur Chrome fourni.
De la puissance sous le capot…
Avec son processeur octocoeur à 1,9 GHz et ses 3 Go de mémoire vive, la tablette de Google est un véritable foudre de guerre qui permet d’utiliser confortablement n’importe quelle application, y compris les derniers jeux 3D. Nous avons ainsi mesuré près de 60 images/s avec l’application de test 3D Epic Citadel, un score qui reste assez stable au fil des minutes (Elle ne descend pas en-dessous de 50 images/s), avec une chauffe tout à fait supportable.
…mais pas de lecteur de Micro SD
La Pixel C n’est pas avare en stockage et la version 64 Go dispose de près de 53 Go disponibles pour l’utilisateur. Heureusement car Google fait l’impasse sur le lecteur de carte microSD, ce qui est d’autant plus malheureux qu’Android 6 permet de considérer une carte microSD comme faisant partie de la mémoire interne. En revanche, nous avons branché avec succès une clé USB OTG Type-C, la M20c de Lexar. Les débits ne dépassent toutefois pas les 24 Mo/s, un score de clé USB 2.0.
La Pixel C bat un record d’endurance
Une tablette surpuissante se révèle souvent peu endurante. La Pixel C échappe heureusement à cette règle et livre, tests à l”appui, une autonomie record pour surfer sur le Web : plus de 16 heures contre 9 h 30 min pour l’iPad Air 2. En revanche, les deux appareils sont au coude à coude pour le test de lecture vidéo : 11 h 52 min pour Google contre 11 h 42 min pour Apple. Enfin, et c’est le plus important, la Pixel C dépasse les 9 heures pour notre test d’autonomie polyvalente, un très bon score.
Des photos de bonne qualité
La tablette de Google peut également servir d’appareil photo, voire de caméscope d’appoint et elle permet de prendre des photos de bonne qualité avec son capteur 8 Mpixels placé à l’arrière.
On regrette juste un léger manque de détail pour les photos d’intérieur. Cette lacune est également visible sur les vidéos au format Full HD (1920 x 1080 pixels), certes fluides mais sur lesquelles on relève parfois un changement intempestif de mise au point.
Un clavier bien conçu, vendu au prix fort
Si le clavier virtuel de la Pixel C s’avère plutôt confortable à l’usage, il est possible d’aller bien plus loin en associant un clavier physique de type chiclet à la tablette de Google.
Et ce dernier bénéficie du même design soigné avec son dos en aluminium et un système de fixation magnétique très bien conçu qui positionne l’écran selon un angle confortable de 100 à 135 degrés au choix. Attention toutefois à ne pas laisser des objets sensibles, par exemple des tickets de métro, près des aimants placés dans le clavier, mais aussi dans la tablette.
Les touches ont une faible course mais le confort de frappe se révèle très satisfaisant. Nous l’avons testé avec Word et pour rédiger des mails. Précisons toutefois que la Pixel C ne bénéficie pas d’un système multitâche et multifenêtré comme la Surface Pro de Microsoft, ni d’un d’un stylet comme cette dernière. Concernant le multifenêtrage, les concepteurs de Google ont cependant indiqué qu’ils travaillaient sur le sujet. Ce clavier fonctionne en Bluetooth LE et se recharge automatiquement par induction quand il est utilisé comme couvercle pour protéger la tablette.
Dans ce cas, le poids de la Pixel C passe de 516 à 914 g et l’épaisseur augmente de 7 à 13 mm. Le plus gênant reste cependant le prix très élevé de ce clavier : 169 euros. Microsoft ne fait de ce côté guère mieux puisque le clavier de la Surface est vendu environ 150 euros.
Crédit photos : Lionel Morillon
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