Google Nexus 6P – 32 Go : la promesse
Moins d’un an après le lancement du Nexus 6, Google dégaine son successeur le 6P. Muni d’un écran légèrement plus petit, il reste encore une phablette de 5,7 pouces. Comme d’habitude avec les Nexus, la société californienne en profite pour l’équiper de la nouvelle version d’Android (en version 6 Marshmallow). Enfin, elle fait appel pour la première fois au chinois Huawei qui n’avait encore jamais fabriqué de smartphone pour Google. Connu pour ses modèles performants à prix accessible, la marque a conçu ici un modèle dont le tarif démarre à 649 euros pour la version 32 Go. Le prix est-il justifié ? Faut-il craquer ?
Google Nexus 6P – 32 Go : la réalité
Lorsqu’on prend en main pour la première fois le Nexus 6P, on est agréablement surpris par ses dimensions. 7,3 millimètres d’épaisseur, c’est bien plus raisonnable que les 10,6 millimètres du Nexus 6. Le poids s’allège également de quelques grammes (178 grammes contre 184). En revanche la largeur et la hauteur changent à peine, voire restent identiques (159,3 x 77,8 mm contre 159,3 x 83 mm). Avec un écran qui passe de 5,96 à 5,7 pouces, on aurait donc aimé un peu plus de compacité, le bordures restant encore larges, notamment au-dessus et en-dessous de l’écran.
Malgré sa taille de phablette, le Nexus 6P offre une bonne prise en main.
Du côté de la finition, le Nexus 6P fait beaucoup mieux que son petit frère le Nexus 5X. Ici Google a fait le choix de l’aluminium plutôt que du plastique, le tout dans un assemblage parfait. Nous avons en revanche constaté au bout de quelques jours d’utilisation que la peinture qui le recouvrait avait tendance à s’écailler, par exemple au niveau des chanfreins entourant le smartphone (voir notre photo ci-dessous). Le design est quant à lui original, du moins au dos de l’appareil. On y trouve ainsi une étroite plaque de verre qui recouvre le haut de l’appareil et protège l’objectif. Une astuce pour éviter de faire ressortir ce dernier, et garder le smartphone stable lorsqu’il est posé sur une table.
Quelques écailles de peintures sont rapidement apparues après quelques jours d’utilisation.
Android 6 Marshmallow, en avant-première
Concernant le système d’exploitation, ce Nexus 6P est l’un des premiers modèles à être livré avec Android 6 Marshmallow. Difficile pourtant de faire la différence avec la version précédente tant les nouveautés sont subtiles. On remarque malgré tout une consommation d’énergie peu importante la nuit en veille, comme le promettait Google. On est également très satisfait de la fluidité d’ensemble du smartphone. Aussi bien les menus que la navigation web sont fluides et rapides, même si le retard tactile (temps qui s’écoule entre le mouvement du doigt sur l’écran et sa prise en compte) est sensiblement plus important que sur certaines références du marché.
Pas de surchauffe, mais une autonomie en berne
Autre bonne surprise, la gestion de la chauffe du controversé Snapdragon 810, dont ce n’est généralement pas le point fort. Sur Epic Citadel, on observe ainsi des pointes jusqu’à 60 FPS, sans jamais descendre en-dessous de 40, tandis que la température reste tout à fait convenable pour le garder en main sans que cela soit désagréable. L’autonomie s’avère également efficace en surf 4G (13 h 37), mais chute en revanche à 6 h 34 à l’épreuve de notre test polyvalent, malgré sa batterie de 3 450 mAh. Un résultat dans la lignée, hélas, de tous les smartphones équipés du Snapdragon 810.
Même après plusieurs essais d’affilée, les performances sous Epic Citadel restent bonnes.
USB Type-C, lecteur d’empreinte digitale… un équipement au niveau
Au quotidien, le Nexus 6P s’avère très plaisant à utiliser. Huawei excelle encore une fois dans la reconnaissance d’empreintes digitales avec un capteur (situé au dos) ultra rapide et qui déverrouille l’écran même lorsque il est éteint. La qualité sonore est également au rendez-vous, aussi bien avec un casque qu’à travers les deux haut-parleurs situés de part et d’autre de l’écran ; de quoi permettre un effet stéréo efficace. Comme sur le Nexus 5X, Google a également choisi un port micro USB type-C et livre un cordon dont le second embout propose le même type de connectique. Mais contrairement au 5X, la marque livre également un câble micro USB type-C / USB 2, mais dont la longueur excède à peine les 30 centimètres ; un peu chiche.
Le capteur d’empreintes digitales est ultra réactif.
Enfin, côté photo et vidéo, les résultats sont contrastés. Les photos de 12,3 mégapixels sont plutôt précises en haute lumière, mais accusent un peu le coup en basse luminosité. Le rendu global est cependant satisfaisant, sans jamais atteindre les sommet du Galaxy S6. On est en revanche dérouté par le rendu vidéo : si le piqué de l’image est bon, les mouvements de caméra provoquent des saccades et des distorsions, mais cela pourra certainement être résolu de manière logicielle lors d’une future mise à jour de Marshmallow.
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