Google Nexus 5X – 32 Go : la promesse
Après 2 ans d’attente, Google renouvelle enfin son smartphone au format 5 pouces, le Nexus 5. L’occasion pour les amateurs d’Android « pur » (dépourvu de toute surcouche), de découvrir l’OS dans sa toute nouvelle version Marshmallow (6.0) installée sur ce nouveau modèle Nexus 5X. Un petit peu plus grand avec sa diagonale de 5,2 pouces, ce smartphone est vendu sensiblement plus cher que son prédécesseur : 529 euros contre 400 euros (en version équivalente de 32 Go). Faut-il malgré tout céder à la tentation ? Voyons dans ce test si le Nexus 5X dispose des atouts pour jouer dans la cour des grands.
Google Nexus 5X – 32 Go : la réalité
Plus fin que son prédécesseur et à peine plus lourd (7,9 mm d’épaisseur pour 136 grammes), le Nexus 5X est, en revanche, 1 cm plus haut, une taille que son écran un peu plus grand peine à justifier. Alors que chez certains constructeurs, on tente de réduire au maximum la bordure d’écran pour faire la part belle à ce dernier, on sent que pour le duo Google-LG (le constructeur du mobile), cela n’a pas été une priorité.
A 529 euros, le choix du plastique est contestable
Côté design, c’est le tout plastique qui a été retenu. De bonne qualité certes, avec un niveau de finition tout à fait satisfaisant, mais ce plastique peut difficilement rivaliser avec les modèles les plus haut de gamme qui, eux, se parent de verre, de métal ou même de cuir. Le Nexus 5X reste toutefois agréable en main, même si on lui préférait, sur la paume et sous les doigts, les tranches un peu moins « dures », plus « caoutchouteuses » de son prédécesseur. Quoi qu’il en soit, le Nexus 5X n’est pas totalement dépourvu de style avec son boîtier fin, sa tranche bicolore et sa grosse optique photo, même si elle crée une protubérance.
Toujours pas de lecteur de micro SD
Le Nexus 5X est un smartphone bien équipé mais, comme l’ensemble de la gamme, il est dépourvu du lecteur micro SD qui aurait permis d’étendre sa mémoire. Etrange quand on sait que l’une des nouveautés les plus appréciables de Marshmallow est la possibilité de d’agréger la mémoire d’une carte avec celle (interne) embarquée, pour, par exemple, installer plus d’applications. Avec le nouveau Nexus, il faut se contenter de 16 ou 32 Go, ce qui est vraiment trop peu.
Un seul emplacement présent sur le Nexus 5X : celui destiné à la nano Sim
La version 16 Go est moins chère (479 euros) mais, avec seulement 11 Go disponibles pour le stockage et les applications, l’utilisateur verra la mémoire de son smartphone très vite saturée.
La qualité d’affichage est au rendez-vous
Avec son écran Full HD de 5,2 pouces, le Nexus 5X livre une haute résolution de 424 point par pouce. De technologie IPS, la dalle offre de larges angles de vision. Sa luminosité, sans exceller (484 cd/m²), se situe dans une moyenne haute et son contraste, bien au-dessus de la moyenne, atteint 1 pour 1613.
Certains modèles sont semble-t-il victimes d’un défaut de fabrication, avec un affichage tirant sur le jaune ou le gris. Ce n’est pas le cas de notre exemplaire de test qui passe sans souci notre test de colorimétrie. Tout juste tire-t-il un peu sur le bleu, mais rien de rédhibitoire.
Pas le plus puissant, ni le plus endurant
Android Marshmallow (6.0) apporte son lot de nouveautés sans créer de vraie rupture avec Lollipop (5.0). Il est d’ailleurs impossible de déterminer d’un simple coup d’œil sur l’écran de veille quelle version tourne sur un smartphone. Meilleure autonomie en veille (on a relevé une perte d’autonomie assez faible la nuit), possibilité de désinstaller les applis directement depuis l’écran principal…
Pour désinstaller une appli, il suffit de la glisser vers le haut de l’écran.
…les nouveautés sont nombreuses et viennent par petites touches. Une chose est sûre, l’efficacité est de mise avec une navigation fluide et rapide dans les menus et sur le web. Il est vrai que l’appareil est équipé d’un puissant processeur, le Snapdragon 808, comme sur le LG G4, mais avec seulement 2 Go de mémoire vive (Google une fois encore a été un peu chiche avec le 5X, réservant les 3 Go au Nexus 6P). Pour éviter la chauffe, deux des six cœurs sont assez vite désactivés, il est vrai, dès que l’appareil est mis à l’épreuve mais rien qui n’empêche le Nexus 5X de gérer tous les jeux correctement, y compris les plus gourmands en ressources. A Epic Citadel, le smartphone ne descend pas en-dessous des 42 images par seconde en ultra haute qualité (avec des pics à 52), ce qui suffit amplement, et sans trop chauffer. Bien sûr, c’est bien moins qu’un Galaxy S6.
Côté endurance, les résultats sont sans surprise, le Snapdragon 808 souffrant, dans une moindre mesure des mêmes défauts que le Snapdragon 810 (une montée en température excessive). Avec sa batterie de 2700 mAh, le 5X gère de façon satisfaisante les usages les plus standards avec 14h en surf 4G (excellents !) et même un peu plus en appel (plus décevant). En vidéo, il ne tient plus que 9h et chute même à 6h à notre test dit polyvalent qui simule des usages variés.
Lecteur d’empreintes et USB type-C
On apprécie sur le Nexus la présence d’un lecteur d’empreinte situé à l’arrière sous l’appareil photo.
D’autant plus que ce capteur est efficace, rapide et surtout qu’il permet de déverrouiller le mobile écran éteint à l’instar du HTC One A9. Côté connectique, l’appareil bénéficie d’une prise Micro-USB type C (un équipement d’avenir puisque cela devrait bientôt se généraliser).
Seul bémol, le chargeur est, lui aussi, équipé ainsi. Ceux qui ont oublié leur chargeur à la maison ou qui souhaitent connecter leur Nexus à un PC non compatible seront bien marris (pour ne pas dire autre chose).
Il existe bien entendu des câbles Micro USB type-C classique vers USB classique (type-A) – Google en fourni d’ailleurs un avec le 6P – mais il vous faudra en faire l’acquisition. Quel manque de générosité sur un modèle à 529 euros !
Un bon photographe, moins en basses lumières
Avec son capteur 13 mégapixels, le Nexus permet de réaliser de bonnes photos, en bonnes conditions de luminosité, même si cela n’atteint pas le niveau d’un Galaxy S6 en termes de piqué et les couleurs sont parfois un peu terne. En basses lumières, cela reste honnête en dépit de la pixellisation accrue. Une chose est sûre, comme pour l’endurance, on est sur des résultats bien supérieurs à ceux du précédent Nexus 5 et c’est appréciable. Les vidéos frôlent de leur côté l’excellence (y compris en 4K), même si elles ne sont pas parfaitement fluides et manquent un chouia de stabilisation. A noter que le menu photo de Marshmallow n’est pas des plus riches, ni des plus intuitifs. Lorsqu’on filme, les vidéos sont notamment renversées. Pour y remédier, il faut filmer, déclencheur ou bas du mobile à gauche, contrairement aux autres smartphones. Curieux.
Crédits photo : Lionel Morillon
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