Nouvelle machine estampillée Gigabyte à passer entre nos mains : le Sabre Pro 15. Cet ordinateur 15,6 pouces pour joueur est bien moins… sexy et racé que son cousin, l’Aero 15, mais se positionne aussi sur un segment de prix plus abordable. Du moins, abordable dans le monde du PC portable gaming : il est vendu à partir de 1000 euros environ et le prix grimpe suivant les composants logés à l’intérieur. Classique.
Notre version de test n’existe pas en l’état sur le marché français. Celle qui s’en rapproche le plus possède un SSD de plus grande capacité (512 Go contre 256 ici) et un disque dur, à l’inverse, de 1 To (au lieu de 2 To). Son nom de guerre est P46W V7 C52W10-FR et elle est commercialisée aux alentours de 1720 euros (prix public conseillé 1760 euros).
Le SabrePro 15 ne donne pas vraiment dans l’originalité, mais plus dans la sobriété. PC portable 15,6 pouces pour joueur de son état, il se pare d’un boîtier tout noir, tout en plastique, exception fait du dos de l’écran en alliage métallique.
Sans perdre de temps, nous procédons à notre petit tour du boîtier pour évaluer à la fois la connectique et la qualité d’assemblage. Cette dernière est satisfaisante, sans être exceptionnelle. On est loin de la finition très soignée et des matériaux assez nobles proposés par l’Aero 15, testé par nos soins il y a peu.
Passée à la toise et sur la balance, le SabrePro 15 accuse une épaisseur raisonnable de 2,8 cm (écran fermé, patins compris) et un poids contenu de 2,6 kg auquel il faut ajouter les 732 grammes du bloc secteur. En clair, partir en balade avec l’appareil est possible, à condition d’avoir un bon sac à dos.
Connectique étoffée, clavier très typé
La connectique proposée se répartit entre les flancs et l’arrière de la bête. Sur les côtés, les trois prises USB 3.0, le port USB Type-C, les prises audio – sans oublier le lecteur de carte SD – se partagent l’espace.
A l’arrière, ce sont les sorties vidéo (HDMI et miniDisplayPort), la prise réseau (Gigabit) et l’entrée pour le bloc d’alimentation qui siègent. Une disposition intelligente qui permet de remiser les prises et câbles les plus encombrants à l’arrière de la machine et de laisser le champ libre à la souris gaming externe qui risque fort de venir cavaler à droite ou à gauche du clavier.
Le clavier repose, lui, sur un plateau dont le plastique manque d’un soupçon de rigidité. Appuyez sur les repose-poignets un peu fort et ils se creusent légèrement. Le clavier, en lui-même, offre un confort de frappe assez spartiate pour la saisie au kilomètre, mais se révèle un bon allié dans les jeux.
Machine de gaming oblige, toutes les touches profitent d’un rétroéclairage en RGB (par zone). En clair, les couleurs de 4 tronçons du clavier sont à choisir parmi plusieurs millions de teintes possibles dans le logiciel préinstallé par Gigabyte.
C’est au sein de cette même interface qu’il est possible de régler ou enregistrer des macros sur les touches de raccourcis M1 à M4 situées entre les touches F1-F12 et le bas de l’écran.
On regrette d’ailleurs que celles-ci soient disposées un peu haut. Y accéder rapidement en pleine partie n’est pas possible.
Un bon écran mat qui fait l’impasse sur G-Sync
Encadrée par des bandes de plastique noir assez larges, la dalle Full HD (1920 par 1080 pixels) de 15,6 pouces utilise la technologie d’affichage IPS et est recouverte d’un revêtement mat, idéal pour (presque) réduire les reflets de l’éclairage ambiant à néant.
Sur le plan technique, l’écran du SabrePro 15 s’en tire assez bien. Nous avons évalué sa luminosité maximale à 324 cd/m2, un score tout juste dans la moyenne des machines pour joueur actuelles. Du côté du taux de contraste, là, c’est déjà bien mieux avec presque 1300:1 mesuré. Bilan, l’affichage écope d’une mention « Bien ». On regrette simplement que Gigabyte ait fait l’impasse sur la technologie Nvidia G-Sync, utile pour minimiser les effets de tearing et de chutes d’images par seconde dans un grand nombre de jeux.
Le SabrePro 15, taillé pour bien jouer en Full HD
Des jeux, la configuration du SabrePro 15 est taillée pour en faire tourner un très grand nombre. A condition toutefois de ne pas avoir la main trop lourde sur les options et détails graphiques des titres AAA actuels et à venir. Car, bien que la carte Nvidia GeForce GTX 1060 (modèle 6 Go GDDR5) soit une solide référence, il faut bien reconnaître qu’elle n’est pas toujours à l’aise avec les niveaux de détails « Très élevé » voire « Ultra » des derniers jeux AAA actuels.
Ainsi, si dans les jeux plutôt anciens ou encore bon nombre de MOBA (DoTA 2, LoL, etc.) et FPS (CS:GO, PUBG, R6:S) à la mode, elle assure un débit compris entre 80 et 300 images par seconde (190 dans Dirt 3 par exemple), avec presque tout à fond.
Dans The Division ou encore Rise of the Tomb Raider, les scores ne s’envolent toutefois pas si haut. Dans le premier, la carte affiche entre 50 (ultra) et 65 ips (élevé) en moyenne ; alors que dans le second, les scores sont dans un mouchoir de poche : 70 ips (DX11) et 65 (DX12).
Le reste de la motorisation de la machine adopte les standards actuels : un processeur Intel Core i7-7700HQ, 16 Go de mémoire DDR4, un SSD de 256 Go (sur notre machine, de 512 Go sur le modèle vendu actuellement) et un classique disque dur (1 To sur le modèle en vente) pour archiver et enregistrer toutes vos données.
A la différence de son cousin Aero 15 capable de rester opérationnel entre 5 et 5 h 30 sur batterie, le SabrePro – lui – crie famine au bout de 3 petites heures, en lecture vidéo continue comme en utilisation polyvalente.
La ventilation est tout le temps active (ou presque)
Quelques coups de tournevis suffisent pour ouvrir l’arrière de la machine. Au premier coup d’oeil, on se rend compte que Gigabyte a dissocié le refroidissement du processeur et de la carte graphique ce qui est une très bonne chose. Le circuit de caloducs est pensé de manière à ce qu’aucune calorie émise par le Core i7 ne puisse transiter sur la puce 3D et inversement. On remarque, d’ailleurs, que même la mémoire GDDR5 de la carte a le droit à son propre petit caloduc.
En phase de jeu intense, le couple de ventilateurs émet des nuisances assez importantes, évaluées à 45,9 dB. En utilisation bureautique, ce n’est pas non plus le silence absolue puisqu’ils ne s’arrêtent jamais de tourner (35 dB mesurés).
Sans doute le prix à payer pour qu’aucun effet de throttle ne soit à déplorer sur les composants lorsque ces derniers sont mis à rude épreuve.
Après plusieurs heures d’utilisation en jeu, le plastique qui compose le dessous de la machine a tendance à bien chauffer. Après avoir relevé la température à différents endroits, nous vous déconseillons d’utiliser la machine ailleurs que sur un bureau lorsque vous jouez. Le mercure grimpe à plus de 59°C par endroit, une température assez élevée de notre point de vue.
Quelques améliorations potentielles
Terminons par les évolutions permises par la carte mère de la machine. Bien entendu, augmenter la taille de la mémoire vive DDR4 est tout à fait possible (64 Go maximum acceptés par le processeur), tout comme ajouter un autre SSD au format M.2 (norme SATA III) car un emplacement vacant jouxte le premier. Troquer le disque dur SATA contre un modèle de plus forte capacité, voire contre un SSD de taille standard (2,5 pouces) est tout à fait possible.
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