Gigabyte P37X v5 (C35W10-FR) : la promesse
Plus connu pour ses cartes mères et autres cartes graphiques, la marque taiwanaise Gigabyte propose également toute une collection de PC portables. Petits, moyens ou grands formats, il y en a pour tous les goûts et, plus important, pour tous les usages. En France, la vente des machines Gigabyte se fait essentiellement en ligne, sur les sites spécialisés mais parfois aussi dans certains magasins très spécialisés. Ainsi, si vous cherchez le P37X v5 sur la Toile, vous n’en trouverez pas des multitudes de déclinaisons, à peine cinq ou six. Nous avons mis la main sur l’une d’elles, le P37X v5 (C35W10-FR), un appareil à écran 17,3 pouces vendu la bagatelle de 2400 euros.
Gigabyte P37X v5 (C35W10-FR) : la réalité
Austère ou très sobre. Difficile de nous décider. Le P37X v5 de Gigabyte est, en tout cas, une machine très discrète… pour sa taille. D’ordinaire les appareils à écran 17,3 pouces ont du mal à se fondre dans le décor mais ce PC portable se la joue presque furtif. Avec son revêtement de boîtier intégralement noir (métal et magnésium) et légèrement pailleté d’argent, on pourrait presque le prendre pour une machine bureautique. Très sage. Il n’en est rien : le P37X v5 est un véritable PC portable pour les amateurs de puissance et les fous de textures 3D en Full HD (1920 par 1080 pixels).
Gigabyte P37X v5 : belle finition, ergonomie perfectible
Avant d’appuyer sur le bouton de mise en marche, le P37X v5 se plie aux passages sur la balance et à la toise. Dans le premier cas, l’aiguille indique 2,8 kg auquel il faut ajouter plus de 840 grammes de bloc d’alimentation. Quant aux mâchoires de notre pied à coulisse, elles se bloquent à 2,4 cm d’épaisseur au plus haut. C’est véritablement très fin pour une bête de ce calibre ! D’ailleurs, il suffit de prendre le P37X en main, de le faire tourner sur lui-même pour constater qu’aucun petit bourrelet disgracieux ne vient ternir l’ensemble.
Ce rapide tour de l’appareil permet d’apercevoir toute la connectique, diversifiée et plutôt riche. Parmi les bonnes surprises, la présence de trois sorties vidéo, HDMI, VGA (!) et miniDP ainsi qu’ une prise USB Type-C clairement signalée par un contour orange vif.
A l’avant, face à l’utilisateur, se trouve un lecteur/graveur DVD extractible, une bonne surprise sur une machine aussi fine.
Petit détour rapide de nos doigts sur le clavier rétroéclairé que l’on connait bien car il est aussi utilisé sur les PC portables AORUS, une marque fille de Gigabyte. Disposées vraiment très (trop ?) hautes sur leur plateau, les touches de ce clavier sont cependant relativement agréables à parcourir tant pour le jeu que pour la saisie.
Confort toujours, avec le large espace réservé aux paumes, tout simplement disproportionné : à croire que le P37X a été pensé pour les joueurs à très grandes palmes.
Sans surprise, on retrouve aussi le panel de cinq touches de raccourcis, programmables selon plusieurs profils, sur le côté gauche.
Certains joueurs pourront donc enregistrer, par exemple, des commandes d’achat d’armes dans les jeux de tir à la première personne, voire disposer d’encore plus de sorts sous les doigts dans les jeux de rôle en ligne.
Un écran mat tout à fait correct pour le jeu et le multimédia
Avant de faire rugir les composants, un petit détour par notre salle noire où se trouve le bourreau des écrans et autres dalles : la sonde. En préambule, précisons que Gigabyte a eu la très bonne idée d’opter pour un revêtement d’écran mat, permettant de lutter efficacement contre les reflets lumineux des néons d’un open space ou dans une salle de Lan Party (étrangement) très éclairée.
La dalle choisie par la marque est de type IPS, comme on en trouve beaucoup sur les machines de jeux depuis quelques mois maintenant. L’utilisation de cette technologie garantit de bons angles de vision, peu importe l’inclinaison de l’écran, et surtout livre des couleurs relativement flatteuses.
A l’œil nu, l’écran semble assez homogène, tant dans le rendu des couleurs que dans celui des zones sombres, pas toujours le point fort des dalles IPS. Après avoir appliqué le gros globe oculaire de notre appareil sur la dalle pendant de longues minutes et à différents endroits, son verdict tombe. L’intensité lumineuse est de 300 cd/m2 tout pile. C’est correct mais pas extraordinaire pour une machine de ce prix. Le taux de contraste, quant à lui, est plutôt bon avec un tout petit peu plus de 900:1 mesuré.
En clair, aucune catastrophe n’est à déplorer du côté de l’écran 17,3 pouces qui se charge d’afficher, avec brio, les scènes des jeux 3D, les films, séries et autres documentaires en Full HD voire 4K.
La puissance de feu nécessaire pour répondre aux besoins des jeux vidéo
Du jeu donc pour le P37X v5 et pas qu’un échantillon. Bien au contraire. Avec l’armada de composants présente, il y a largement de quoi faire tourner le prochain The Division de Ubisoft sans trop avoir à faire de concessions sur les détails et effets graphiques. Et, en plus, vous pourrez même activer les technologies et autres filtres graphiques présents dans le jeu pour cartes NVIDIA car ce n’est rien de moins qu’une GeForce GTX 980M avec ses 8 Go de mémoire GDDR5 qui se charge d’afficher tous les rendus et autres polygones de vos jeux adorés. Avec nos traditionnels titres de tests, nous avons obtenus des scores allant de 150 à 219 images par seconde, toutes les options graphiques poussées au maximum. Sur des jeux très récents comme la bêta d’Overwatch ou Rainbow Six Siege, la puce 3D maintient le rythme des 100 ips affichés et ce, en réglant les niveaux de détails entre « Elevé » et « Ultra » selon les cas.
Bien entendu, une grosse carte graphique n’est rien sans un processeur musclé et c’est le dorénavant incontournable Intel Core i7-6700HQ, de la famille Skylake, qui est confortablement installé sur la carte mère. Côté mémoire vive, 16 Go de DDR4 (Crucial) sont en place et occupent les deux seuls emplacements mémoire à disposition.
Pour le stockage, Gigabyte place un SSD au format M.2 de 256 Go pour Windows 10, les jeux et les applications fréquemment utilisés. Pour le stockage pur et dur, le bon vieux disque dur à plateau est de la partie, avec 1 To à disposition.
P37X v5 : endurance correcte pour un PC gaming
Bien que le format du P37X v5 ne le destine pas à courir les routes avec vous, confortablement logé dans un sac à dos, sachez tout de même que sa finesse lui permet de se glisser relativement partout. Surtout, son endurance est loin d’être ridicule.
En effet, tant en lecture vidéo continue qu’en utilisation plus « polyvalente », la batterie parvient à résister plus de 4 heures 30 minutes à nos différents assauts. Ce petit miracle d’endurance est à mettre au crédit de la technologie Optimus de NVIDIA, présente dans la machine et qui, pour rappel, active, soit le contrôleur intégré du processeur, soit la puce 3D NVIDIA en fonction des logiciels exécutés sur la machine et de leurs besoins en puissance graphique. Bien entendu, nous ne vous recommandons pas de jouer sans connecter le bloc secteur à la machine sous peine de voir l’endurance de celle-ci fondre comme neige au soleil.
Chauffe importante sous le PC portable
Jusqu’à ce que nous sortions le dispositif d’imagerie thermique et le sonomètre, le P37X v5 nous semblait correctement remplir les promesses formulées.
Avec un boîtier fin et des composants puissants, la chauffe est inévitable. Elle peut toutefois être domptée à partir du moment où le système de ventilation est correctement proportionné.
Ici Gigabyte semble avoir fait au plus juste. Il n’y a que deux caloducs, communs au processeur et à la puce graphique, pour transporter les calories depuis les puces vers les radiateurs. Ce n’est pas assez ! En bout de parcours, deux ventilateurs, capables de fonctionner selon plusieurs vitesses sont chargés d’expulser tout l’air chaud. Et force est de constater que la tâche est vraiment compliquée pour eux.
Dans la pratique, le dispositif manque clairement d’efficacité : nous avons mesuré de nombreux points de chauffe sur l’appareil, notamment au-dessous où le thermomètre approche les 80°C ! Ne pas prendre la machine sur les genoux lorsqu’on joue, sous peine de ressentir comme un coup de chaud sur les cuisses. Sur les très grands repose-paumes, le mercure reste à 35°C lorsqu’on stresse les composants pendant de longues heures, les mains n’auront donc pas chaud… contrairement au bureau.
Et qui dit ventilation fortement sollicitée, dit, dans le cas du P37X v5, nuisances sonores. Ce qui nous a d’entrée de jeu agacé c’est que même en restant sur l’écran d’accueil de Windows, au repos, la machine souffle : 34,3 dB mesurés. Alors, lorsqu’on déchaîne les enfers, en sollicitant la GTX 980M et le Core i7, le sonomètre s’affole et dépasse les 45 dB. Pire, après quelques heures, on approche même les 50 dB !
Ouverture facile, amélioration envisageable
Facilement accessibles, les emplacements pour les barrettes mémoire sont occupés par le couple de barrettes de DDR4 en place.
Et, pour avoir accès au reste de la mécanique, il faut jouer un peu plus du tournevis. Une fois le dessous de la machine ôté, on s’aperçoit rapidement qu’il y a un emplacement vacant pour ajouter un SSD au format M.2.
Le disque dur peut, quant à lui, être facilement échangé contre un autre modèle (voire un SSD) au format 2,5 pouces ou 1,8 pouce car la connectique SATA n’est pas soudée à la carte mère. Derniers éléments visibles lorsque le dessous de la machine est dévissé : quatre petits haut-parleurs. Leur qualité acoustique n’est pas transcendante mais suffit pour écouter un peu de musique de temps en temps.
Pour les écoutes prolongées ou même le jeu, passer au casque est chaudement recommandé.
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