Garmin Vivosmart : la promesse
Seconde mouture du tracker d’activité de Garmin, le Vivosmart justifie son côté « smart », ou intelligent, par la présence d’un écran capable d’afficher les notifications de messages en provenance de votre smartphone. Naturellement, le VivoSmart assure toujours le suivi de votre activité sportive et l’analyse de vos phases de sommeil. Peut-on se fier à ce partenaire santé version électronique ?
Garmin Vivosmart : la réalité
Grâce à ses différentes déclinaisons tout en couleur et ses différentes tailles de bracelet (small ou large), le Vivosmart joue d’entrée de jeu la carte du tracker d’activité discret (18 grammes) et unisexe… ce qui n’est pas pour nous déplaire. D’ailleurs, pour ne pas vous faire remarquer par votre entourage et limiter la consommation en énergie, son écran OLED ne s’allume que lorsqu’on tapote dessus… ou presque.
Des notifications sommaires néanmoins pratiques
La principale nouveauté de ce bracelet réside dans sa capacité à transmettre les notifications en provenance du smartphone qui y est connecté en Bluetooth. Connexion d’ailleurs qui se passe très bien depuis les menus de l’application Garmin Connect. Classique, la procédure vous demande de vous créer un compte (à moins de déjà en avoir un), puis d’y associer le bracelet.
Prenez cela pour un bien ou pour un mal, mais aucune manipulation n’est nécessaire pour bénéficier de la fonction de notification. Un bien, si vous êtes du genre à apprécier ce genre de fonctionnalité qui va vous éviter de sortir votre smartphone de la poche toutes les 5 minutes. Un mal, en revanche, si vous aimez sélectionner les informations que doit vous pousser ledit mobile. Nous nous plaçons plutôt dans le premier cas de figure et, pourtant, nous n’en tirons pas entière satisfaction.
Quelles que soient les notifications, qu’il s’agisse de l’intitulé d’un mail, d’un appel en absence, d’un message sur ses réseaux sociaux, d’un SMS ou d’un « push » de votre application mobile 01net.com, les caractères sont assez petits et il n’est pas dit que tout le monde y trouvera son compte.
Par ailleurs, le manque de réactivité récurrent de l’écran ne rend pas toujours la manipulation de ce bracelet très agréable et cela y compris pour les autres fonctions du bracelet.
Un tracker plutôt précis dans la mesure
Pour évaluer la fiabilité de l’accéléromètre du Vivosmart, direction la salle de sport. Après tout, c’est l’hiver, il faut froid, autant comparer la précision de ce bracelet à celle des machines professionnelles. Ce qui est d’ailleurs génial à fouler un tapis, c’est qu’on sait en permanence quelle distance on a parcourue et qu’on peut finalement apprécier assez rapidement la bonne précision du Vivosmart. En effet, nous avons noté une marge d’erreur dans la mesure d’environ 5 à 8 % dans le calcul de la distance… mais en moins pour le bracelet Garmin.
En fait, si on atteint une telle précision, alors que la marge d’erreur est régulièrement de 10 à 15% chez les produits concurrents, c’est grâce à la fonction de calibration de l’application Garmin. Celle-ci propose un menu « long. foulée perso » permettant d’indiquer le nombre de pas pour une distance mesurée. L’appli calcule alors la (bonne) longueur de la foulée aussi bien pour la marche que pour la course. Voilà qui fera toute la différence si vous êtes du genre à trottiner pendant le footing ou, à l’inverse, à déployer une sacrée foulée.
Toutefois on se rend compte que l’accéléromètre interprète moins bien les pas – et par conséquent la distance – si les mouvements des bras ne sont pas suffisamment amples. Ainsi lorsqu’on immobilise ses bras, en tenant les poignées de la machine pour mesurer sa fréquence cardiaque par exemple, et bien la distance n’évolue plus aussi rapidement. L’écart de précision se creuse alors.
Si le Vivosmart n’intègre pas de capteur cardio, il peut être couplé à une ceinture compatible ANT+. Notez qu’il vous est possible d’opter pour le pack Vivosmart capteur de mesure cardio, vendu 30 euros de plus, soit 199 euros en tout.
Les autres atouts techniques
Tout au long de notre séance de sport, le Vivosmart a su se faire apprécier pour sa fonction de télécommande Bluetooth. Une fois notre baladeur rangé dans son brassard, on peut piloter ses morceaux par une simple tape sur le bracelet. Les fonctions sont assez minimalistes puisque cela se limite au changement des pistes. On aurait aimé qu’il soit possible de monter le volume.
Son étanchéité saura également se faire apprécier au quotidien. Résistant à 5 ATM, il est donc étanche à 50 mètres et il sera inutile de l’enlever au moment de passer sous la douche.
Enfin dernier atout, son application Garmin Connect vous propose de partager les mesures avec l’application MyFitnessPal. Il faudra toutefois vous créer un compte si vous souhaitez consigner les aliments ingérés, les verres d’eau bus ou encore les activités physiques pratiquées au sein de cette application.
Si le rôle de l’application est de vous aider à suivre votre bilan calorique (avec des données dont l’exactitude reste à prouver) tout au long de la journée, le moteur de recherche servant à ajouter des aliments ne nous a pas franchement séduits. Amusant donc, mais pas vraiment indispensable à moins de se contraindre à un régime stricte.
Plus intéressant en revanche, l’application MyFitnessPal est beaucoup plus détaillée que l’application Garmin Connect lorsqu’il s’agit d’ajouter une activité à son historique. Grâce à son moteur de recherche, on peut visiblement consigner une grande variété de pratique sportive. De la session de musculation, à la randonnée en passant par la pratique de la Zumba ou du Pilates, l’application estime automatiquement le nombre de calories brûlées en fonction du temps et de l’activité sélectionnés.
Ce qu’on aime moins
Au chapitre des choses qui nous ont moins séduites lors du test de Vivosmart on peut parler de l’application Garmin Connect. Nous trouvons que l’interface de celle-ci devient vieillissante, notamment dans la représentation de fameux “badges” censés motiver le sportif.
Une interface assez peu claire également dans l’interprétation du sommeil. Non seulement il faut activer soi-même le mode “nuit” en passant par les menus de l’écran tactile du bracelet, mais on remarque ensuite au réveil que l’application affiche une courbe sans aucun détail. Dommage, si cette mesure est souvent aléatoire sur les produits concurrents, certains ont toutefois le mérite d’indiquer des phases de sommeil profond et léger.
Enfin, terminons sur l’autonomie du VivoSmart. Naturellement, celle-ci sera fonction du nombre de notifications reçues via le smartphone et de la régularité de votre activité sportive. Nous l’estimons toutefois à 4 ou 5 jours, soit deux jours de moins que la donnée indiquée par Garmin. Et lorsque la batterie sera à plat… ce sera la crise de nerfs si vous n’avez pas pensée à garder avec vous le chargeur USB propriétaire. Bien qu’il soit pratique avec sa forme de pince, on aurait préféré s’en tenir à un banal connecteur MicroUSB.
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