Garmin est l’une des marques préférées des amateurs de course les plus pointus. Une affection qui s’est renforcée avec l’arrivée de produits très complets comme la Forerunner 235 et l’excellente Fénix 3 HR. Mais le fabricant pense également à ceux qui débutent. Vendue 200 euros, la Forerunner 35 n’est pas donnée. Mais avec un capteur cardio et une puce GPS, elle offre les fonctionnalités essentielles lorsqu’on veut se mettre au running avec un minimum d’exigence. Comme les autres produits Garmin, elle est compatible avec les smartphones iOS, Android et Windows Phone.
Légère à défaut d’être belle
Garmin n’est ni Apple ni Fitbit. Beaucoup plus orientée vers les performances et moins vers l’aspect lifestyle que ses deux concurrents, l’entreprise n’a pas toujours la main heureuse en termes de design. La Forerunner 35 ne fait pas exception. Le boîtier carré est épais (plus de 13 mm), en plastique, avec de très larges bandes noires autour de l’écran. Quatre boutons viennent se placer sur les deux tranches.
Son style est d’autant plus difficile à assumer que Garmin propose sa montre avec un bracelet de couleur citron vert ou vert d’eau. Si vous envisagez de porter l’appareil au quotidien, on ne pourra que vous recommander de porter le bracelet qui existe aussi en blanc ou encore mieux en noir.
Mais la Forerunner a également la qualité de ses défauts. Le bracelet en plastique est plus souple que sur les précédents modèles et offre un confort optimal, même lorsqu’il est bien serré. Surtout, l’appareil est extrêmement léger (37 g) malgré l’intégration du capteur cardiaque. Une fois au poignet, il se fait immédiatement oublier.
Dans cette logique de simplicité – et de prix réduit, la Forerunner 35 est équipée d’un très modeste écran monochrome non tactile de 128 x 128 pixels. A défaut d’être impressionnant, il est efficace. Bien lisible en plein soleil, il affiche du texte foncé sur fond clair lorsqu’une activité est enclenchée. Dans les autres cas, le texte sera clair sur un arrière-plan plus foncé. De nuit, il bénéficie d’un rétro-éclairage activable grâce à l’un des quatre boutons, placé sur la tranche supérieure gauche. En revanche, l’écran a tendance à accumuler la poussière le long du cadre et a rapidement eu droit à une petite rayure.
Simple à prendre en main
Les trois autres boutons permettent d’utiliser la montre avec beaucoup de simplicité. A gauche, on retrouve le traditionnel bouton retour. Sur la tranche droite, le bouton dédié au lancement des activités surplombe une touche de défilement vers le bas. Sans bouton de défilement vers le haut, les manipulations se font à sens unique. En cas d’erreur ou de défilement un peu trop rapide, il faut donc parcourir toutes les propositions d’un menu pour retourner vers le choix désiré.
En partant de l’écran principal, on accède à une série de widgets qui peut être personnalisée depuis l’application. Par défaut, on bascule sur la mesure de rythme cardiaque, les notifications, un résumé de l’activité quotidienne et hebdomadaire, un bilan des dernières courses ou encore la météo. Côté activités, on retrouve la course en extérieur, en salle, le vélo – un pack de capteurs de vitesse et cadence pour vélo est disponible pour 69€, le cardio et la marche. Pas de natation malgré l’étanchéité de la montre jusqu’à 50 m. Les nageurs devront se tourner vers le Vivoactive HR.
Pour profiter de la puce GPS, nous avons opté pour une sortie d’une heure au Bois de Boulogne. Comme c’est souvent le cas, la première accroche a été longue. Avant de pouvoir nous localiser et enclencher la séance de course en extérieur, la Forerunner 35 nous a fait patienter pendant deux longues minutes. Par la suite, le temps d’accroche est resté sous la barre des 10 secondes et souvent sous la barre des 5 secondes.
Des données fiables et complètes
Durant l’effort, l’écran affiche trois séries de mesures réparties sur trois pages différentes. Désirant suivre à la fois la durée de l’exercice et le rythme cardiaque, il nous a fallu faire usage du bouton de défilement vers le bas, parfois en nous y reprenant à deux fois du fait du mouvement et/ou de la fatigue. Heureusement, il est possible de personnaliser ces champs de données depuis le menu des options de chaque activité.
Si vous ne désirez pas avoir à toucher l’appareil, il faudra vous contenter de vos trois mesures primordiales.
Nous avons également vécu une petite mésaventure lors de notre sortie. Après avoir mis l’activité en pause, nous avons appuyé à plusieurs reprises sur la fonction «reprendre»… sans résultat. Nous avons donc terminé la course pour en redémarrer une autre… avant de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un dysfonctionnement. En cas de pause et de reprise, il faut revenir à l’écran principal puis faire défiler l’écran vers le bas pour retrouver ses mesures en temps réel. On aurait aimé être automatiquement redirigé vers celles-ci.
Hormis ce léger accroc, Garmin est toujours aussi fiable dans la mesure des données. Sur une épreuve d’endurance – on ne peut que conseiller une ceinture abdominale pour le fractionné, la mesure du rythme cardiaque est très fiable, comme celle de la cadence (nombre de pas par minute). La géolocalisation est correcte avec une marge d’erreur globalement inférieure à trois mètres.
Une semaine d’endurance
Pour faire le bilan, on compte une nouvelle fois sur l’application Garmin Connect. Très complète, elle peut sembler un peu trop fournie au premier abord. Il faudra simplement prendre le temps d’aller fouiller dans les nombreux menus pour tirer parti de toutes les données collectées et de la communauté Garmin. L’appli est complétée par l’excellent portail du même nom, encore plus exhaustif.
Malgré son design spartiate, la Forerunner 35 dispose des atouts pour nous accompagner au quotidien. Elle se comporte alors comme un tracker d’activité basique, la mesure du rythme cardiaque en plus. Elle peut nous réveiller le matin, analyser notre sommeil et afficher un grand nombre de notifications, allant de la messagerie instantanée aux réseaux sociaux, en passant par les push d’actualité. C’est pratique pour du dépannage, mais la définition de 128 x 128 pixels n’est pas optimale pour lire un article long format ou suivre une conversation.
Heureusement, ces sacrifices au niveau de l’affichage ne sont pas vains. En l’utilisant quotidiennement et après deux sorties avec tracking GPS, la Forerunner 35 a mis une bonne semaine avant de vaciller. Pour la recharge, il faudra compter environ une heure trente avec un câble propriétaire.
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