Garmin Forerunner 225 : la promesse
La Forerunner 225 est la première montre de Garmin à intégrer la mesure cardio au poignet. Avec une spécificité face à la concurrence : une colerette en caoutchouc qui permet des mesures cardiaques très précises. Finie la ceinture qui gène les mouvements au niveau du torse, tout se passe désormais au niveau de la montre GPS.
Garmin Forerunner 225 : la réalité
Grâce à une sorte de chambre noire entre la montre et la peau du coureur, le dispositif de mesure du rythme cardiaque se révèle très précis. A condition de bien serrer la montre au poignet. Seul bémol, l’épaisseur assez importante de la montre du fait de la présence du capteur optique. Quand la Forerunner 225 (à droite) affiche une épaisseur de 16 mm, la Forerunner 620 se contente de 12,5 mm.
La Forerunner 620 à gauche, le modèle Forerunner 225 à droite
Côté look, la Forerunner 225 est noire avec un léger liseré rouge autour du cadran. Malgré ses coloris discrets, elle ne fait pas exception à la règle des montres de sport de ce type : son allure sportive rend difficile son usage en dehors du cadre sportif. Notamment en raison de son épaisseur, qui peut être gênante sous une chemise, et de son bracelet en plastique aéré. Dommage car elle peut aussi faire office de podomètre tout au long de la journée.
A l’usage, cette montre GPS de course se révèle facile d’utilisation. On aurait pourtant aimé qu’elle possède quelques fonctionnalités supplémentaires comme la gestion d’autres sports (natation, vélo…), ou qu’elle soit capable d’afficher certaines notifications et alertes de notre smartphone. Mais Garmin a préféré la simplicité. Elle dispose de cinq boutons aux fonctionnalités facilement identifiables grâce aux icônes placées autour du cadran (dont l’écran n’est pas tactile). On se déplace dans les menus de manière intuitive avec quatre grandes rubriques :
Entraînement : pour les personnes qui préparent leur course a priori, qui pratiquent le fractionné et qui établissent un calendrier de leurs sorties ;
Historique : pour retrouver le détail de ses précédentes courses ;
Records : sa meilleure performance sur 1 et 5 km, course la plus longue…
Paramètres : pour régler la montre à sa convenance
L’affichage, tout en simplicité
En cours d’effort, la Forerunner 225 permet différents modes d’affichage. L’un d’eux, très graphique, utilise un système de jauge et de couleurs pour permettre à l’utilisateur, d’un simple coup d’oeil, de le situer par rapport à son rythme cardiaque. En fonction des informations entrées dans les paramètres (fréquence cardiaque au repos, fréquence maximum, âge, sexe, etc.), la jauge lui indiquera s’il est dans une zone tranquille, soutenue ou d’effort intensif. Pratique pour ne pas “se mettre dans le rouge” quand on part sur un simple footing ou pour une course officielle.
Une montre précise… à condition de bien l’ajuster
Mais la question essentielle est : la Forerunner est-elle vraiment précise sur la mesure du rythme cardiaque, même sans ceinture cardiofréquencemètre ? La réponse est oui, mais à une condition : penser à bien serrer la montre à son poignet.
Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessus, dans la partie gauche, le bracelet était ajusté comme il peut l’être quand on porte n’importe quelle montre. Dans ce cas, les mesures cardiaques sont totalement erronées lorsqu’on les compare à notre ceinture cardio de référence. Une fois l’ajustement effectué (il est difficile de glisser quoi que ce soit entre la montre et la peau), les données deviennent alors bien plus précises. Sur le graphique, on constate encore quelques petites différences mais les deux courbes ne sont pas exactement sur la même échelle (avec la Forerunner 225, le pouls a été mesuré à plus de 170 alors qu’avec la 620 et sa ceinture cardiofréquencemètre, nous sommes restés sous la barre des 160 pulsations).
A un ou deux battements par minute, les données étaient les mêmes sur les deux appareils. Seul bémol : la Forerunner 225 se révèle un peu moins réactive. Cela se joue à une ou deux secondes près et ne porte pas à conséquence dans la plupart des cas. Sauf un : si vous pratiquez le fractionné (course par intervalles selon un schéma très précis et minutieusement programmé). Par exemple, le 30/30 : 30 secondes de course très rapide, 30 secondes de footing de récupération à répéter 8 ou 10 fois d’affilée par série de deux avec un laps de temps de récupération entre chaque série. Le léger temps de latence de la Forerunner 225 dans ce cas précis pourrait nuire à la qualité du travail. Mais cela ne fera tiquer que les plus pointilleux des coureurs… qui opteront alors pour une ceinture cardiaque (il est possible d’en synchroniser une avec la montre pour remplacer la mesure au poignet).
Un site et une application pour revivre ses courses
Dernier élément à prendre en compte lors du choix d’une montre GPS de course : la façon dont sont gérées les données une fois que les chaussures de running rangées. Ici, deux options se présentent : soit on décharge les infos sur un ordinateur en branchant la montre à un câble propriétaire, soit on peut synchroniser la montre en Bluetooth avec un smartphone (Android ou iOS). Dans les deux cas, il faudra passer par le service Garmin Connect, qui collecte, met en forme et en perspective les données prélevées pendant l’effort et/ou tout au long de la journée.
Vous pouvez ainsi retrouver votre dernier run sur une carte, et visualiser votre vitesse et votre rythme cardiaque sur des graphiques bien lisibles. Et si vous le souhaitez, il est possible de partager chaque session sur les réseaux sociaux ou avec d’autres personnes également inscrites à ce service en ligne gratuit.
Pour recharger la montre et transférer des données via l’ordinateur, Garmin fournit un câble propriétaire dans lequel on enchâsse le cadran. Dommage cependant que la marque change cet accessoire à chaque nouveau modèle.
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