Samsung Galaxy : la promesse
Le premier Google Phone de Samsung est enfin disponible! Commercialisé sous le nom de Galaxy, il est proposé depuis ce matin, chez Bouygues Telecom, au prix de 89 euros (139 euros avec un remboursement de 50 euros au moins pendant quelques semaines), sous réserve de souscrire à un forfait neo.2 et contre un engagement de 24 mois. Soit 10 euros de moins que ce qui avait été officiellement annoncé le 7 juillet dernier et surtout 10 euros moins cher que son concurrent direct, le HTC Magic vendu par SFR. Au-delà du facteur prix, le smartphone du constructeur coréen dispose-t-il d’arguments pour s’imposer face à celui de HTC? Nos conclusions après avoir testé l’appareil.
Samsung Galaxy : la réalité
Légèrement plus fin que le Magic -à peine 2 mm- le Galaxy n’est pas d’un design foncièrement différent de celui de son concurrent. Avec sa coque noire «glossy» rehaussée de métal brossé au niveau du pavé de commande, le smartphone de Samsung ressemble… à la plupart des mobiles du constructeur! Avec sa robe blanche éclatante et son design courbe, le smartphone de HTC dégageait, il est vrai, un peu plus d’originalité.
Un équipement amélioré…
Les différences physiques ne se limitent pas au design. Une fois allumé, le Galaxy séduit par son lumineux écran OLED, moins consommateur en énergie, selon le constructeur, qu’un écran TFT. Que les détenteurs du Magic se rassurent: assez lumineux lui aussi, l’écran du smartphone de HTC tient la comparaison sans trop rougir. En revanche, la connectique du Galaxy présente un atout de taille: elle est standard. Doté d’une prise jack de 3,5 mm et livré avec un kit mains-libres incluant des écouteurs intra-auriculaires de bonne qualité, le smartphone de Samsung accepte tout type de dispositifs audio. Pour ce qui concerne le chargement de l’appareil et le transfert des données depuis et vers un ordinateur, la prise intégrée au mobile est de type microUSB comme sur le Player HD ou le N97 de Nokia. Enfin, parmi les différences qui sautent à l’œil, le Galaxy arbore un flash situé sous l’objectif, un bouton dédié à la photo et une touche de verrouillage/déverrouillage.
Mais un fonctionnement de base inchangé
En bon Google Phone, le Galaxy bénéficie du système d’exploitation Android créé par la firme californienne. En cela, il ne diffère en rien du Magic. Pas d’environnement ou de surcouche logicielle tissée autour de l’OS pour l’améliorer, comme avec le HTC Hero. Hormis la disposition des boutons et leur nombre qui varie, l’utilisateur se retrouve face aux mêmes fonctions et aux mêmes possibilités de la navigation sur Internet à la gestion des e-mails en passant par le téléchargement d’applications depuis Androïd Market. La puissance du processeur ou la réactivité de l’écran tactile pourrait faire la différence, mais rien de probant de ce côté. Les smartphones sont tous deux équipés de processeurs Qualcomm à 528 Mhz et la navigation tactile depuis l’un ou l’autre se révèle fluide et aisée. Seule la mémoire vive se montre plus faible sur le Galaxy (128 Mo de Ram contre 192 Mo pour le Magic), mais sans que l’on relève toutefois de moindres performances.
Des fonctions multimédias perfectibles
C’est donc du côté du multimédia qu’il faut creuser pour trouver de véritables différences. Avec son capteur de 5 mégapixels, son flash et son bouton de déclenchement, le Galaxy semble paré pour la réalisation de meilleures prises de vues. Malheureusement, à l’usage, l’ensemble ne convainc pas toujours. Dans de bonnes conditions de luminosité, les photos du smartphone de Samsung manquent de piqué mais, il est vrai, sont plus flatteuses et assez réussies. En revanche, le flash situé sous l’objectif n’est pas d’un grand secours. Pour peu que la lumière fasse vraiment défaut, il ne parvient pas -mal situé, mal orienté?- à éclairer l’intégralité de la scène. On se retrouve avec une image partiellement tronquée d’un bandeau noir. Du côté de la vidéo, on ne relève pas d’amélioration. Là où l’on attendait une capture VGA, la résolution reste identique à celle du Magic, soit 352×288 pixels. Seul point vraiment positif, le son du Galaxy offre plus de puissance que celui de son concurrent. L’unique haut-parleur n’est pas d’une qualité irréprochable, loin s’en faut, mais celui du Magic, d’une portée limitée, obligeait à tendre l’oreille. Le micro permet enfin de sonoriser correctement les vidéos, le son restant hélas un peu crachotant. Fidèle à l’OS Android de base, Samsung n’offre donc pas avec son appareil les fonctions multimédias qui ont fait le succès de la marque: les réglages sont extrêmement limités.
Une mémoire considérablement accrue
Bonne nouvelle toutefois, la capacité de stockage et la mémoire interne du Galaxy sont sans commune mesure avec celles du Magic. Près d’un Go de mémoire est dédié à la seule installation de programmes en provenance du Web et plus particulièrement d’Android Market et ce sont près de 7 Go (extensibles de 32 Go avec une carte MicroSD) qui sont mis à disposition pour le stockage de médias et de documents. Enfin, la batterie du Galaxy atteint 1500 mAh. L’utilisateur passe assez aisément le cap de la journée. Quant à dire que le gain face au Magic est sensible… rien d’évident. Enfin, l’utilisateur averti remarquera aussi quelques nouveautés au niveau des réglages de l’appareil et quelques aménagements sans que l’on sache qui de Google ou de Samsung est à l’origine de ces améliorations. Le clavier azerty virtuel, au format portrait, est un peu plus grand. Une option de réglage automatique de la luminosité de l’écran a été ajoutée. Dernier point, il est désormais possible d’obtenir une vibration des touches du pavé numérique en les effleurant.
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