Samsung Galaxy Tab 10.1 (Wi-Fi) : la promesse
Pourquoi cette tablette fait-elle trembler Apple ? Impossible de ne pas souligner le tour de force réalisé par Samsung pour mettre sa tablette en phase avec les nouvelles exigences du marché dictées par l’iPad 2. Ainsi, cette Galaxy Tab perd 0,2 mm (8,6 mm contre 8,8 mm) par rapport à celle d’Apple. Alors si la Galaxy Tab est effectivement devenue la tablette la plus fine du marché, elle doit aussi répondre à de nombreuses exigences en termes de puissance, d’interface, de bibliothèques logiciels, d’autonomie et, point décisif entre tous, de qualité d’écran. Fait-elle le poids en dépit de son extrême finesse ? La réponse dans ces lignes.
Samsung Galaxy Tab 10.1 (Wi-Fi) : la réalité
Deux caractéristiques frappent l’utilisateur à la découverte de la nouvelle Galaxy Tab : sa finesse, nous l’avons dit, mais aussi la qualité de son écran. Et qu’est-ce qu’une tablette sinon avant tout un écran ?
Le Super PLS : vraiment super !
Alors que l’iPad parade depuis des mois avec sa superbe dalle de technologie iPS, cette Galaxy Tab adopte le Super PLS (Plane Line Switching). Derrière ces appellations plus ou moins compréhensibles, on trouve en fait des technologies d’écran voisines, offrant des angles de vision et une luminosité légèrement différents. Avec sa luminosité mesurée à 354 cd/m² (372 pour l’iPad 2), l’écran est parfaitement visible, même en extérieur, pour peu qu’on pousse un peu les réglages. En revanche, c’est toujours un peu la fête aux reflets sur ce revêtement brillant qui retient également très bien les traces de doigts. Le contraste de 1173 :1 est même meilleur que celui de la tablette d’Apple, qui affiche tout de même un très confortable 920 :1.
Affichage 16/9 contre le 4/3 d’Apple
L’affichage WXGA, soit 1 280 x 800 pixels offre une vision en 16/9 alors que l’iPad reste fidèle au format 4/3 en 1 024 x 768 pixels. L’image est donc plus large sur le Galaxy Tab et donc plus adaptée au visionnage de films. Mais la préhension de l’objet est peut-être meilleure avec le 4/3, notamment, car les masses sont mieux réparties lorsqu’on tient la tablette en main, surtout en mode portrait, une position ou la Samsung aura tendance à « piquer du nez » et ce, alors même que cette Galaxy se paye le luxe d’être un peu plus légère que l’iPad 2 avec 595 grammes contre 608. Quoi qu’il en soit, l’affichage se montre encore plus fin que sur l’iPad. Un vrai plaisir pour les yeux.
Puissance confortable
Côté composants, une puce Tegra 2 accompagnée d’1 Go de mémoire vive est à la manœuvre. Cette puce double cœur procure à cet appareil une bonne puissance de calcul et permet et de s’adonner aux joies des jeux vidéo en 3D et de décoder des vidéos en Full HD, soit une résolution de 1080p. Cela étant, lors de la lecture vidéo de fichiers en haute définition, des microsaccades ou décrochages de l’image sont parfois perceptibles. C’est en tout cas ce que certains d’entre nous ont constaté, sachant que tous les yeux ne sont pas forcément sensibles à ce genre de petites imperfections. En termes de puissance pure, les performances constatées sont égales voire très légèrement supérieures à celle de concurrentes directes comme la Motorola Xoom et l’Asus Transformer.
Des photos en 3 Mpix seulement
Parlons maintenant des choses qui fâchent. Certes, cette tablette est la plus fine au monde, mais cela entraîne plusieurs conséquences. En premier lieu, l’APN prévu avec un capteur de 8 mégapixels n’en propose maintenant plus que 3, comme en son temps la première Galaxy Tab. Sur ce point, l’Asus Transformer et la Motorola Xoom qui proposent déjà 5 mégapixels font bien mieux. Les performances en photo et en vidéo restent toutefois très correctes surtout comparées à celles, indigentes, de l’iPad 2.
Un seul connecteur, propriétaire
Plus important peut-être pour l’usage au quotidien de cette tablette, le seul connecteur proposé adopte un format propriétaire (qui ressemble d’ailleurs furieusement à celui d’Apple !) à l’exclusion de toute sortie HDMI, port mini-USB, USB Host et même lecteur de cartes Micro-SD. Heureusement, un adaptateur est fourni pour brancher un support USB sur cet unique connecteur. Il permet donc de brancher d’autres supports de stockage de manière assez simple.
Le cas échéant, ce connecteur situé en bas de la tablette posée en mode paysage permettra de connecter une station d’accueil. Samsung semble vouloir mettre le paquet sur ce point et proposer une gamme aussi fournie que celle de son principal concurrent : dock avec clavier, clavier Bluetooth, adaptateur pour un branchement HDMI… Le tout, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes bien entendu !
Android 3.1 et TouchWiz UX
Depuis que les constructeurs s’ingénient à proposer des surcouches logicielles, le débat fait rage : cela apporte-t-il un plus ou n’est-ce finalement qu’une manière d’alourdir un peu plus le système ? Dans le cas présent, il faut surtout éviter de confondre ces agréments d’interface réunis sous l’appellation TouchWiz UX avec Android 3.2, la dernière version du système d’exploitation. En clair, les bugs et ralentissements qui apparaissent de manière sporadique, pas vraiment gênants, mais toutefois perceptibles, ne sont nullement corrigés. Pour résumer, sans détailler les avantages et inconvénients des deux systèmes, iOS garde toujours une longueur d’avance en termes de convivialité et de fluidité d’interface. Honeycomb possède les défauts de ses qualités et offre un environnement certes plus ouvert, mais aussi plus compliqué à appréhender pour les novices.
La conséquence immédiate est que Samsung n’a pas ménagé ses efforts pour le rendre plus accessible en proposant trois nouveautés. La première est un petit panneau qui permet d’accéder en un clin d’œil aux principaux réglages de l’appareil : luminosité, mode avion, rotation automatique, activation du GPS, du Bluetooth…
La deuxième innovation est une espèce de minidock dissimulé en bas de l’écran et facilitant l’accès à des fonctions basiques telles que bloc-notes, calculatrice, calendrier, gestionnaire des taches, lecteur MP3… Mieux, lesdites applications se comportent comme des widgets qu’il est possible d’utiliser avant de les mettre en sommeil dans un coin. Quand l’utilisateur change de bureau, ces mini-applications restent visibles en surbrillance sur l’écran. Plutôt bien vu !
Troisième et dernière trouvaille, des panneaux appelés Live Panels affichent l’actualité en direct de vos réseaux sociaux et messageries, du temps qu’il fait, de votre agenda, de vos favoris Internet… De fait, ces gadgets donnent satisfaction, mais ne sont nullement indispensables. Au moins rendront-ils service aux personnes qui ne veulent pas s’embarrasser de multiples applications, qu’ils doivent, de surcroît, organiser eux-mêmes.
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