Samsung Galaxy NX : la promesse
« Quelle est la cible de ce produit ? » : c’est l’une des questions que nous nous posons à chaque fois que nous testons un appareil. Pourquoi ? Pour être sûrs que nos jugements et nos remarques se placent bien dans le contexte de vie d’un appareil. Dans le cadre du test d’un compact grand public, nous pouvons nous dire que « même si ce compact A n’a pas le meilleur capteur du marché, sa simplicité d’utilisation et son rapport qualité/prix en font un bon produit pour la cible B ». Avec le Galaxy NX, le nouvel hybride de Samsung qui conjugue système à optiques interchangeables, système Android et tarif haut de gamme, nous avons essayé de chercher à qui il s’adresse. Mais nous n’avons pas trouvé…
Samsung Galaxy NX : la réalité
Fort de sa domination mondiale en matière de smartphone, le coréen Samsung tente de se démarquer de ses concurrents japonais en insufflant tout ce qu’il peut de l’univers de la mobilité dans ses appareils photo, et vice-versa. Notons ainsi le Galaxy Camera, premier mutant compact/smartphone, ou encore le Galaxy S4 zoom le premier vrai smartphone/compact, deux appareils qui fonctionnent sous Android. Le Galaxy NX est le premier appareil photo hybride (c’est-à-dire à optiques interchangeables) à accueillir une plateforme Android en son cœur. Un genre de gros NX20 auquel on aurait greffé un Galaxy S4 dans le dos.
Large écran… fixe
12,2 cm de diagonale : ça, c’est de l’écran ! Affichant 921 000 points (ce n’est toutefois pas le plus dense du genre), il est lumineux et bien confortable pour les cadrages. Le hic c’est qu’il n’est pas orientable, au contraire de plus en plus d’appareils du genre. C’est dommage, car cela bride le côté créatif d’un tel appareil qui peut, rappelons-le, s’appuyer sur des applications Android (Vignette, Camera 360, etc.) pour des rendus originaux.
Le viseur électronique permet de le tenir à la manière d’un reflex, mais son faible taux de rafraîchissement saccade un peu l’image (notamment en basses lumières) et il est un peu trop étriqué à notre goût.
Base technique convenable, sans plus
Pour peu qu’on lui greffe des optiques de qualité (l’optique 18-55mm livrée est un cul de bouteille), le capteur CMOS 20,3 Mpix du Galaxy NX délivre de bons clichés jusqu’à 800/1600 ISO, avec des couleurs plutôt naturelles et une balance des blancs bien gérée. Les très basses lumières (3200 ISO et au-delà) ne sont pas son fort, mais il peut travailler en RAW pour atteindre 3200 ISO de manière potable. L’autofocus n’est toujours pas le fort de la marque. Il s’avère acceptable, sans plus. Idem pour la vidéo, correcte.
Le choix idiot du jour est la présence d’un emplacement pour cartes Micro SD/SDHC/SDXC qui sape complètement les performances. Sans doute est-ce un héritage de la partie « téléphone mobile » de l’appareil, mais c’est franchement dommage. En effet, cela dégrade notablement le temps d’enregistrement des images et la rafale.
Prise en main étrange
Un pour allumer l’appareil, un autre pour ouvrir le flash, un autre pour lancer l’enregistrement vidéo et un déclencheur : le Galaxy NX ne comporte que 4 boutons physiques, plus une molette cliquable. On est loin des 12 boutons, deux leviers, deux molettes et croix directionnelle de l’Olympus OM-D E-M1, un boîtier qui coûte sensiblement le même prix.
Ce parti-pris du « sans boutons ou presque », Samsung le justifie par la volonté de simplifier la prise en main afin de rendre l’appareil accessible aux débutants et à la génération smartphone. Drôle de réflexion quand on sait que l’appareil coûte 1500 €, un tarif qui le place plutôt dans la catégorie « expert ». Ce prix élevé s’explique par la quantité de composants nécessaires pour animer un appareil qui soit à la fois smartphone et appareil photo. Soit, mais cela n’empêche que Samsung n’a pas, selon nous, réussi à trouver le bon équilibre qualité/simplicité/prix.
Logiciel et connectivité
Tout n’est pas noir pour ce Galaxy NX et c’est fort logiquement du côté d’Android et de la connectivité Wi-Fi/3G que se situent ses points forts. La possibilité de conjuguer une qualité d’image reflex – avec les très bons, 45 mm f/1.8 et 12-24 mm f/4-5.6 par exemple – a des applications à la Instagram ouvrent de vraies perspectives aux photographes fans de réseaux sociaux, mais réfractaires au développement de l’image sur ordinateur.
Mais cet avantage tend à se réduire puisque la concurrence propose de plus en plus de Wi-Fi sur ses appareils. Et si l’emplacement pour carte SIM est un plus, c’est surtout dans des pays privilégiant le multi-SIM (un compte, plusieurs SIM) comme les USA que cet équipement s’avère pertinent.
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