Fiche technique et design
Samsung propose deux versions de son Galaxy A14 : une 4G et une autre compatible avec le réseau 5G. Nous avons testé la première qui se distingue notamment par son écran avec un taux de rafraîchissement de 60 Hz (90 Hz pour l’autre), mais aussi par sa puce Helio G80 gravée en 12 nm, contre une Exynos 1330 gravée en 5 nm sur la variante 5G.
Côté photo, on retrouve trois modules caméras qui adoptent une configuration très classique : un grand-angle (50 Mpx), un ultra-grand-angle (5 Mpx) et un macro (2 Mpx).
À ce tarif, Samsung fait des économies partout, à commencer par une capacité de stockage de seulement 64 Go, dont environ 21 Go sont occupés par le système à la sortie de la boîte. Reste donc 43 Go de libre, qu’il est heureusement possible d’étendre jusqu’à 1 To de stockage avec une carte microSD, qu’il faut évidemment acheter séparément.
L’absence de chargeur dans la boîte ainsi que la charge très lente de 15W ne sont pas non plus des surprises dans la mesure où le Galaxy A13 5G adopte déjà cette configuration.
Pour son Galaxy A14, le constructeur coréen reprend peu ou prou le même design que celui du Galaxy A13. Ainsi, on retrouve un téléphone massif avec un écran de 6,6 pouces et des bordures noires très présentes tout autour. En 2023, la face avant nous a semblé un peu anachronique. En effet, la bordure inférieure (le « menton ») est beaucoup plus large que les autres.
Ajoutez à cela un module caméra avant intégré sous forme de goutte d’eau, et vous avez l’impression de tenir en main un smartphone qui a déjà quelques années. Certains smartphones pas chers autour des 200 euros font un peu plus d’efforts sur ces points.
Au dos, on retrouve la signature du design Samsung en 2023 : les trois modules caméra alignés à la verticale. C’est une manière intelligente trouvée par la marque pour distinguer ses smartphones d’un coup d’œil. De dos, le Galaxy A14 est d’ailleurs très difficile à différencier du Samsung Galaxy A34 5G.
Tout de plastique vêtu, le Galaxy A14 4G donne une impression de robustesse. Son dos texturé avec ses lignes verticales permet de moins marquer les traces de doigts. Mais le revêtement mat et le coloris noir n’échappent pas complètement à cet écueil. On apprécie retrouver un connecteur mini-jack 3.5 mm sur la tranche inférieure du téléphone. Le lecteur d’empreinte, réactif, se trouve quant à lui sur le bouton de mise sous tension.
Un mot sur l’unique haut-parleur dont la grille se trouve sur la tranche inférieure du téléphone : mauvais. Le son n’est pas très puissant, il sature rapidement et fait la part belle au medium (les voix). On vous conseille plutôt de brancher un casque ou des écouteurs, avec ou sans fil, pour profiter d’une meilleure expérience audio.
Écran
Les écrans Samsung sont généralement qualitatifs. Le constructeur fournit également beaucoup de ses concurrents en écrans OLED. Malheureusement, on retrouve sur le Galaxy A14 4G une simple dalle LCD. Le Xiaomi Redmi Note 11 et son écran AMOLED gardent ainsi l’avantage des noirs profonds et du contraste infini.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le taux de rafraîchissement de 60 Hz du A14 est inférieur à celui de ses concurrents directs qui sont à 90 Hz. Samsung ne se rattrape même pas sur la luminosité qui est aussi dans la tranche basse des téléphones au même prix.
Ecran : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
Pour ce qui est de la colorimétrie, Samsung joue encore une fois la carte des couleurs très vives. L’inconvénient est qu’elles ne sont pas naturelles. Avec un Delta E 2000 mesuré à 7.35, la dérive colorimétrique est importante. Rappelons que le score idéal doit se situer en dessous de 3 pour que l’œil humain ne puisse pas constater cette dérive.
On regrette par ailleurs que Samsung ne donne pas la possibilité de choisir entre différents modes d’affichages dans les paramètres, comme cela est le cas sur ses autres smartphones.
Enfin, notre brillancemètre a mesuré une dalle avec 99 GU (unités de brillance). Un score qui se situe dans la bonne moyenne de nos mesures, même si l’on constate quelques reflets gênants dans les environnements très lumineux. La luminosité de l’écran ne permet malheureusement pas toujours de compenser cela.
Performances
Voyons maintenant ce que le Galaxy A14 4G a dans le ventre. Le téléphone pas cher de Samsung est équipé d’une puce Mediatek MT6769 Helio G80 gravé en 12 nm. Un SoC qui le différencie de la version 5G du smartphone qui embarque une puce Exynos 1330 gravée en 5 nm.
AnTuTu : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
Geekbench : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
Comme vous pouvez le constater, sur les benchmarks AnTuTu et Geekbench, la puce de MediaTek n’est pas un foudre de guerre. Elle sous-performe face au Snapdragon 680 qui équipe le Xiaomi Redmi Note 11 sorti l’année dernière. De leur côté, le Realme 9i 5G et sa puce Mediatek Dimensity 810 ridiculisent le A14 5G avec des performances presque deux fois supérieures.
Le constat est similaire sur le plan des performances graphiques, comme le soulignent les résultats de GFXBench. Le Samsung Galaxy A13 5G et le Realme 9i 5G tirent leur épingle du jeu. Le Galaxy A14 n’a pas des performances graphiques incroyables, mais il a au moins le mérite de les maintenir sur la durée, comme on peut le voir sur les scores de stabilité de 3DMark.
GFXBench : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
3DMark : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
Nous avons mis à l’épreuve le Galaxy A14 en jouant à Genshin Impact. Le jeu se règle par défaut sur le niveau graphique « très faible » à 30 i/s et indique que l’expérience devrait être « fluide ». Ce qui n’est pas vraiment le cas dans les faits. Oui, cela reste jouable, mais Genshin Impact est un jeu exigeant, et les ralentissements sont nombreux, particulièrement dans les zones extérieures où de nombreux éléments sont affichés à l’écran.
Autonomie et vitesse de charge
Comme tous ses concurrents, le Galaxy A14 est équipé d’une batterie de 5000 mAh. On pourrait penser que ses performances moindres pourraient lui donner un avantage au niveau de l’autonomie, mais il n’en est rien. Le téléphone de Samsung est le moins endurant de ce comparatif, aussi bien en autonomie polyvalente qu’en streaming vidéo. Son autonomie reste cependant bonne dans l’absolu et les deux jours (maximum) sont atteignables.
Autonomie et charge : le Galaxy A14 4G face à la concurrence
Le A14 a une chance de faire mieux sur la vitesse de charge, mais il rate encore cette occasion en étant également le plus long à se recharger. Comptez 57 minutes pour retrouver seulement 50 % de batterie et 2 h 53 pour une charge complète. La faute à sa compatibilité avec une charge de seulement 15W. Ajoutez à cela le fait qu’aucun chargeur n’est présent dans la boîte, et il n’y a plus grand-chose à sauver.
Photo
Le A14 4G est équipé de trois modules à l’arrière et un à l’avant :
- Un grand-angle de 50 Mpx avec ouverture f/1.8
- Un ultra-grand-angle de 5 Mpx avec ouverture f/2.2
- Un macro de 2 Mpx avec ouverture f/2.4
- Un selfie de 13 Mpx avec ouverture f/2.0
Grand-angle et ultra-grand-angle
Commençons par le module principal (grand-angle). Il permet de capturer des photos de bonne facture en plein jour. Comme toujours avec Samsung, le traitement logiciel met en avant des couleurs très vives. Le piqué (netteté) est correct, surtout au centre, mais la gestion de la dynamique n’est pas son fort, comme on peut le voir dans les zones d’ombre qui sont bouchées sur les photos en contre-jour.
L’ultra-grand-angle est nettement moins convaincant. La balance des blancs n’est pas très bien réglée et la continuité colorimétrique avec les clichés capturés en grand-angle n’est pas assurée. On constate également du « flare » sur les photos avec le soleil en face, qui se manifeste par des traces rouges peu esthétiques. Le capteur de 8 Mpx ne délivre pas suffisamment de détails, ce qui donne l’impression d’avoir une photo floue.
Macro
Comme toujours sur les smartphones pas chers autour des 200 euros, les marques aiment intégrer un module macro pour venir gonfler artificiellement la fiche technique. Le résultat est toujours le même : des photos qui manquent cruellement de détails (normal avec 2 Mpx me direz-vous), et une distance de mise au point trop grande qui ne permet pas de se rapprocher du sujet. Bref, préférez le module caméra principal pour prendre des clichés de près.
Nuit
Pas de miracle pour les clichés nocturnes, ils sont médiocres et le Galaxy A14 ne profite pas de mode nuit pour redresser la barre. Vous obtiendrez au mieux des clichés corrects avec le grand-angle, à condition d’avoir quelques sources de lumière artificielle et un sujet qui n’est pas en mouvement. De nuit, l’ultra-grand-angle n’est pas recommandable.
Portrait et selfie
Le mode portrait est efficace. Le détourage est bon et le flou logiciel en arrière-plan fait bien ressortir le sujet. Le module caméra avant de 13 Mpx offre également un bon niveau de détails et un détourage maitrisé lorsque le mode portait est activé. Il a en revanche tendance à surexposer la scène, ce qui peut faire disparaitre d’un cliché un ciel trop lumineux.
Interface
Au moment de notre test (avril 2023), le Samsung Galaxy A14 4G tournait sous Android 13 avec l’interface maison One UI 5.1 de Samsung. Le correctif de sécurité était quant à lui daté du 1er mars 2023. Tout est donc parfaitement à jour. Samsung promet deux ans de mises à jour majeures d’Android et quatre ans de mise à jour de sécurité. De plus, le téléphone est compatible avec la vidéo HD sur toutes les plateformes grâce à sa certification Widevine L1.
L’interface One UI est également à elle-même : esthétique, simple à prendre en main et hautement personnalisable. Nous n’avons pas noté de ralentissement particulier dans la navigation, ce qui est un bon point. Ne vous attendez cependant pas au niveau de fluidité d’un Samsung Galaxy haut de gamme.
Le graphique ci-dessus montre en rouge les résultats mesurés par notre 01Lab pour le Samsung Galaxy A14 4G, face aux smartphones entre 150 et 250 € que nous avons testés ces 18 derniers mois.
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