Fujifilm XF1 : la promesse
La mode et le luxe frappent à toutes les portes et la photo n’est pas épargnée par la tendance : avec son XF1, Fujifilm élargit la cible des compacts experts aux photographes à la recherche d’un appareil qui soit aussi un bel objet. Avec succès.
Fujifilm XF1 : la réalité
Le XF1 est la bonne surprise « fashion » du segment compact expert. Non seulement ses performances photos sont bonnes mais il a du style avec son revêtement simili cuir et son optique rétractable. Cette optique mécanique est tout à la fois une force et une faiblesse pour l’appareil : si elle permet de zoomer comme sur un reflex (en tournant le fût de l’optique), il faudra faire attention à ne pas trop forcer dessus.
La prise en main de l’appareil a été volontairement simplifiée pour les néophytes mais ses composants sont de qualité : optique lumineuse en très grand angle, capteur qui a fait ses preuves, bon processeur, etc. Du coup les images sont belles — tons chairs agréables — et le XF1 est plutôt à l’aise dans les basses lumières (jusqu’à 800-1600 ISO selon la scène). Côté réactivité, c’est un nerveux avec moins de 3/10e de seconde pour faire le point et déclencher. Quant à la vidéo, Fujifilm les fichiers sont fluides et le son stéréo est pas mal.
Capteur éprouvé, optique évoluée
Le capteur du XF1 provient du X10, compact expert sorti l’an dernier et que nous avions bien aimé. Ses performances en basses lumières sont plutôt bonnes même si la sortie du RX100 de Sony a bien changé l’échelle d’évaluation, et ses couleurs sont vraiment plaisantes : on reconnaît là le savoir-faire de Fujifilm en la matière.
L’optique est un peu atypique puisqu’elle est rétractable : on tourne le fût de l’objectif pour allumer ou éteindre l’appareil. Éteint il occupe ainsi presque trois fois moins de place que lorsque son optique est déployée. Fujifilm a bien soigné la formule optique puisque le grand angle de 25 mm ouvre à F1.8, soit l’une des meilleures valeurs de la compétition. Mais l’aspect mécanique a deux revers : d’une part, l’optique semble (il faudra voir dans le temps) plus fragile, d’autre part elle est moins lumineuse que celle du X10 en mode zoom.
Véloce
Avec 7 images par seconde en pleine définition (10 i/s en définition réduite, mais c’est triché) et un temps de mise au point + déclenchement de moins de 3 dixièmes de secondes, le XF1 est un des appareils les plus réactifs du genre.
L’interface de l’appareil répond bien, et si les icônes de Fujifilm ne sont pas les plus élégantes de la compétition, l’austérité de l’interface garantit une lecture facile des options.
Joli mais finition perfectible
Plutôt joli — c’est une affaire de goût —, le XF1 se veut luxueux avec son grip façon cuir. Dans la réalité, si l’appareil n’est pas cheap, on a affaire à du plastique à l’arrière, une coque qui sonne un peu creux. L’utilisation du plastique permet au XF1 d’être moins lourd que le X10 mais ce toucher ne colle pas tout à fait avec le positionnement « luxe » du produit.
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