Fujifilm X-A1 : la promesse
Fujifilm s’est taillé une belle réputation dans le domaine des hybrides haut de gamme, notamment avec ses X-Pro 1 et X-E1/X-E2. Si ce genre d’appareils plutôt haut de gamme représente de la valeur, les volumes du marché de l’hybride se trouvent en dessus de 500 euros. Qu’à cela ne tienne : après un X-M1 plutôt réussit, Fujifilm propose un appareil encore plus abordable, le X-E1. Se dégotant à moins de 550 euros, le X-A1 est un peu plus cher que la compétition, mais même dans l’entrée de gamme, Fujifilm se positionne en marque premium.
Fujifilm X-A1 : la réalité
En choisissant un design retro un peu daté, Fujifilm réussit déjà à rendre ses appareils plus « précieux » que les boîtiers plus colorés et plastiques de la concurrence – on pense notamment à Nikon. Ce faisant, Fuji fait du pied à un public théoriquement plus âgé ou plus intéressé par la « grande » photographie que les appareils grand public. Voilà pour le côté rétro. Côté finitions, rien de notable : le plastique des boutons est encore un peu trop light au toucher quoi que solide et l’intégration des pièces est impeccable. On apprécie le poids de l’appareil (280 g boîtier nu), plutôt léger même si on est loin d’un GM1.
Optique kit de bonne facture
Si le X-E1 et son descendant le X-E2 sont un peu chers en kit, c’est qu’ils sont livrés avec une excellente optique zoom, un 18-55 mm f/2.8-4 qui écrase les optiques kits traditionnelles. Positionné moins cher, le X-M1 inaugurait le 16-50 mm qui équipe ce X-A1, une optique moins performante que le 18-55 mm, mais déjà un petit cran au-dessus des optiques classiques. Si la qualité de son piqué est tout à fait convenable, elle souffre cependant d’une limite face à la compétition : elle est un poil encombrante par rapport à l’appareil, la légèreté de ce dernier le faisant un peu piquer du nez. Panasonic et Sony marquent des points avec leurs optiques extra-plates motorisées.
Capteur CMOS classique, mais bon traitement d’image
Si le capteur X-Trans offre de meilleurs résultats, notamment dans la finesse des détails en basses lumières et en termes de piqué, le CMOS classique du X-A1 est finalement meilleur que ce à quoi nous nous attendions. Ce qui permet d’affirmer que le processeur d’image EXR II de Fujifilm joue un rôle non négligeable dans la qualité d’image des appareils Fuji récents – une qualité d’image qui fait référence dans le monde des hybrides.
Autofocus convenable, sans plus
La faiblesse principale de Fujifilm c’est l’autofocus, moins abouti que les systèmes de Nikon, Panasonic ou Sony, et logiquement très en deçà de ce que propose Olympus, le champion de la catégorie. Si le X-A1 n’est pas lent comme l’étaient les X-Pro 1 et X-E1 à leur sortie (ils ont été améliorés plusieurs fois via mises à jour), il montre toujours des faiblesses dans les situations de basses lumières. En plein jour cependant, les progrès sont importants et on espère que Fuji va continuer sur sa lancée.
Rude concurrence dans l’entrée de gamme
Tout comme le NX2000 de Samsung, le X-A1 souffre de la concurrence d’un appareil : le Sony Nex 5T, un appareil un peu moins cher, mais presque aussi doué en photo et plus performant et riche en fonctionnalités. Doté d’un AF un peu plus réactif, il offre l’écran orientable (même en mode autoportrait), un meilleur mode vidéo plus performant, etc. Et surtout un encombrement et un poids plus réduits grâce à son optique extra-plate motorisée.
Sur ses appareils haut de gamme – X-Pro 1 et X-E2 – Fujifilm dispose d’un argument de poids : ses optiques focales fixes de grande qualité qui répondent aux besoins des passionnés. Si cet argument technique reste valable sur les appareils moins chers comme le X-A1, la réalité des comportements du grand public — qui se contente généralement de l’optique vendue en kit – rend l’argument moins pertinent.
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