Le succès des imprimantes Instax ne se dément pas : les générations s’enchaînent à un rythme soutenu. Après avoir (enfin !) lancé la version large « Wide » l’an dernier à la même époque, Fujifilm lance la 4e génération d’imprimante photo nomade instantanée. Mais plutôt que de s’appeler SP-4, elle prend le nom de Instax Square Link. Car sa filiation est à chercher non pas dans les précédents modèles au format carré, mais chez l’Instax Link Wide. Comprendre ici un modèle plus compact, plus épuré… et moins cher.
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Nous commencerons d’ailleurs ce test par parler du prix qui passe de 199,99 € à 149,99 €. Une baisse de prix qui s’explique par un rabotage que quelques équipements et fonctions (sans grands intérêts, rassurez-vous). Il a comme bénéfice de simplifier l’usage de l’appareil et de le mettre à portée de plus de familles. Car à 1 € (en gros) l’impression, toute économie à côté est bonne à prendre.
Plus joli, simplifié et amélioré
L’Instax Square Link est donc une version remaniée et simplifiée de la SP-3. Le rabotage électronique s’est fait sur des fonctions dont le quidam n’aura pas besoin. Exit ainsi les LED qui indiquent le niveau de charge de la batterie et le nombre d’images restantes. L’appareil perd aussi la fonctionnalité de connexion directe à certains appareils photo Fujifilm (notamment le XS-10). Ce qui n’est pas gênant, puisque non seulement ces appareils peuvent déverser leurs images dans votre téléphone, mais surtout l’expérience d’impression depuis un smartphone est bien meilleure que depuis les boîtiers photos.
En matière de design, Fujifilm délaisse le côté anguleux – qui semble avoir inspiré les designers du Cybertruck de Tesla ! – pour la douceur et les courbes de l’Instax Link Wide. L’imprimante perd au passage des grammes et des millimètres qui lui permettent de se faire encore plus discrète dans un sac. Ce d’autant plus que vous n’aurez plus à transporter de câble dédié…
Enfin un port USB-C !
Après avoir reproché à tous les modèles récents d’être bloqué au Micro USB, nous avons crié « enfin ! » après avoir déballé l’appareil. Une joie qui provient du soulagement de voir Fujifilm (enfin ! – on vous l’a dit…) abandonner cette horrible prise pour l’USB-C. Selon nos sources chez Fujifilm, cette prise aurait dû être intégrée au Wide, mais la pénurie de composants pendant la période de pandémie a obligé le fabricant à revoir ses plans, et à se rabattre sur le Micro USB, à cause de l’explosion de la demande sur l’USB-C (contrôleurs, prise physique, etc.).
L’intégration de la prise est cependant plus pensée pour préserver le design que pour faciliter la prise en main. Le capot plastique protégeant la prise est assez dur à ouvrir – notamment pour les humains qui se coupent les ongles courts. Fujifilm gagnerait à déplacer sa prise sur le dessus de l’appareil et de la débarrasser de cet opercule peu pratique.
Mode « Rich » très efficace
La nouvelle application « Square Link » est une belle amélioration par rapport à la génération précédente. D’une part, elle profite d’une connexion Bluetooth 4.2 bien plus stable que la précédente génération – qui avait tendance à sauter lors de la bascule d’une application à l’autre selon la nature de votre smartphone. Mais elle intègre, d’autre part, un mode d’amélioration de l’impression des couleurs appelé mode « Rich ». Des couleurs plus riches donc, mais de manière assez subtile. Point de curseurs de saturation poussés au max, les ingénieurs de Fujifilm maîtrisent leur travail et leur chimie. Les ciels sont un tout petit peu plus intenses, les couleurs sont un peu plus chatoyantes, etc. Bref, les clichés ont ce supplément de peps qu’il faut pour que l’image accroche un peu plus le regard.
N’hésitez pas d’ailleurs à développer vos photos préalablement par le biais de l’application Snapseed (c’est ce que je fais à chaque fois). Récupérée par Google lors du rachat de NikSoftware (dont une partie de la propriété intellectuelle appartient désormais à DXO), Snapseed est une application gratuite qui fait merveille pour développer rapidement les images. Notamment relever les ombres un peu fortes, un domaine dans lequel les quatre pauvres curseurs de l’app de Fujifilm ne vous aideront pas !
Batterie inamovible : moins endurante, mais plus vite rechargée
Le domaine dans lequel il y a une régression (causée par les économies réalisées), c’est celui de l’endurance de la batterie. Alors que la précédente version tenait jusqu’à 160 images (soit quand même 16 cartouches de dix photos !), l’Instax Square Link ne tient plus que 100 images. C’est bien dommage, d’autant que la batterie est dorénavant inamovible – espérons que Fujifilm communique une procédure de remplacement en cas de panne.
Ce recul nous semble assez peu gênant. Car, l’imprimante peut fonctionner sur secteur et, en plus, elle se recharge bien plus vite. De trois heures, on passe à 1h20-2h00, selon les conditions de température. Et, une fois encore, elle est désormais en USB-C, ce qui permet d’utiliser le chargeur de votre smartphone Android ou PC portable quand vous êtes nomades.
Square : le format du juste milieu ?
Le medium Instax est né en format Mini et a ensuite été décliné en format Wide, bien plus large. Ce n’est que plusieurs décennies après la naissance de ce film que Fujifilm a décidé de s’attaquer au format carré. Il surfe ainsi un peu sur la nostalgie des films Polaroid – qui sont renés de leurs cendres après l’acquisition de la marque par Impossible Project.
Entre le format Mini, compact, mais peu adapté à autre chose que des portraits, et le format Wide, souvent trop grand pour certains portefeuilles, le format Square est non seulement plus « branché », mais aussi plus pratique et polyvalent. Et c’est un fan inconditionnel du format Wide qui admet ça ! Cela explique donc que c’est bien pour ce format que Fujifilm a produit le plus de modèles d’imprimantes différentes. Dont cette version est clairement la meilleure itération.
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