Fujifilm Instax Mini 70 : la promesse
La photo instantanée argentique peut paraître anachronique en 2015 à l’heure des capteurs de 50 Mpix. Non seulement elle revient à la mode, notamment chez les plus jeunes, mais c’est en plus un enjeu stratégique pour Fujifilm : selon les analystes financiers, le bénéfice en hausse de la marque est largement imputable aux appareils et films instantanés.
Si l’Instax Mini 70 à 129 euros n’en impose pas techniquement, il reste un appareil attendu et stratégique.
Fujifilm Instax Mini 70 : la réalité
Le Mini 70 reprend l’optique du Neo Classic lancé en 2014, un modèle compact et surtout capable de faire le point à 30 cm au lieu des 60 cm des générations précédentes. De quoi faire des photos de détails, un genre jusque-là un peu difficile à réaliser en instantané, même s’il serait un peu pompeux de réellement parler de macro. Cette mise au point rapprochée facilite les autoportraits à bout de bras comme on le verra mais a aussi permis de rendre le boîtier plus compact.
Cure d’amaigrissement
L’Instax Mini 70 succède à des prédécesseurs plus encombrants comme le Classic 7S. Sur les photo ci-dessous on note les efforts de réduction du volume de la carlingue.
Une compacité qui rend le Mini 70 plus agréable à transporter, d’autant plus que l’optique ne dépasse plus du boîtier une fois celui-ci éteint – cela évite aux câbles de s’enrouler autour d’elle dans le sac à dos – contrairement aux Mini 25, 7s et consorts.
Miroir, mon beau miroir…
S’il n’est pas le premier Instax Mini à recevoir un miroir en façade, le Mini 70 est cependant le premier boîtier «moderne» à profiter de l’accessoire – on parle ici de l’optique, lire plus haut.
Positionné à droite de l’objectif (quand on le regarde), ce petit miroir est plutôt précis et facilite bien évidemment les selfies et autres autoportraits plus ou moins artistiques. Il est tellement pratique qu’on se demande : pourquoi Fuji ne l’a-t-il pas intégré il y a des années de cela ?
Gare au flash
Pour les (auto)portraits en intérieur, le flash est à double tranchant : nombre de nos clichés se sont avérés surexposés en mode automatique. Si le film de l’Instax est relativement sensible – 800 ISO – l’optique est très loin d’être lumineuse – f/14 ! – et le flash est souvent nécessaire.
Nous avons trouvé que les réglages par défaut de Fujifilm sont un peu bancals en intérieur il ne faut donc pas hésiter à baisser le niveau d’exposition et à passer en mode nuit pour obtenir des avant et arrière-plans correctement exposés.
Viseur toujours aussi petit
A 129 euros le boîtier, l’Instax 70 ne saurait prétendre à un quelconque luxe, notamment dans le cas du viseur, une pièce où chaque amélioration coûte vite cher. Sans être mauvais ou trop imprécis, le viseur optique de cet Instax est tout simplement aussi mauvais que celui des générations précédentes.
Il reste suffisant compte tenu du positionnement grand-public/jeune de l’engin et c’est moins critique que dans le cas de l’Instax Wide 300 précédemment testé. Ce qui ne nous empêche pas de rêver, encore et toujours, d’un boîtier instantané avec une visée de qualité.
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