Fujifilm FinePix Real 3D W1 : la promesse
La 3D dans les jeux vidéo, la 3D à la télévision et maintenant la 3D dans les appareils photo : Fujifilm présente le FinePix REAL 3D W1, le premier appareil compact grand public à capturer les images en 3D. Pour ce faire, ni magie ni mystère, mais deux optiques au lieu d’une seule, avec, entre les deux, l’espace correspondant à l’écart entre nos yeux. Les deux images ainsi capturées sont ensuite assemblées pour recréer l’image 3D proprement dite.
Fujifilm FinePix Real 3D W1 : la réalité
Avec la 3D, tout à réapprendre !
Verre à moitié vide : le miracle du relief a rarement lieu, et un paysage au loin restera, même avec deux capteurs, un paysage au loin. Verre à moitié plein : la 3D est en fait une invitation à repenser sa manière de penser ses photos, à multiplier les cadrages osés, les contre-plongées percutantes, les compositions foisonnantes !
En outre, son écran en relief n’est pas encore d’un confort très abouti. Il permet certes de voir en 3D sans porter de lunettes, grâce à une petite astuce technique. L’écran repose sur le contrôle directionnel de la lumière, c’est-à-dire qu’il est strié de bandes verticales orientées tantôt vers l’œil gauche, tantôt vers l’œil droit. En se plaçant pile face à la dalle, le regard reconstitue alors le relief. Mais décalez-vous d’un côté et de l’autre, et soudain la magie de la 3D laisse place à deux images clignotantes, et pour tout dire, très désagréables à éplucher visuellement.
Fatigant pour les yeux
En somme, le Fujifilm permet effectivement de se passer de lunettes, mais il faut bien se concentrer sur l’écran pour en profiter. Au risque, parfois, de se fatiguer les yeux – mais ce défaut-là se retrouve également avec les systèmes à lunettes. Une réglette permet d’ajuster la parallaxe, c’est-à-dire l’orientation relative des deux parties de l’image. Mais contrairement à la Nintendo 3DS, il n’est pas possible de régler le degré de relief, pour, par exemple, repasser à un affichage en 2D classique et reposer ses yeux quelques instants, sans complètement désactiver l’effet relief.
Reste que le W1 est cher (500 €), ses photos très plates (il n’ouvre qu’à f/3,7, ce qui ne permet pas de créer des effets de flou), son zoom limité (x3), le mode vidéo chaotique (surtout en 3D) et son écran holographique tient plus de l’image Panini brillante que de l’avant-garde high-tech. Mais ce ne sont que les débuts de la 3D…
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