Toshiba HD-E1 : la promesse
Avec le HD-E1, le premier lecteur de salon haute définition au formatHD DVD, Toshiba nous promet le meilleur du cinéma à la maison. Nousl’avons testé en situation. Le résultat est-il à la hauteur desespérances ? Examinons cela en détail.
Toshiba HD-E1 : la réalité
En revanche, alors que plus personne ne commercialise de lecteurs de
DVD sans support du DivX, Toshiba ose. Les fichiers multimédias, tout
comme les supports SACD et DVD audio sont royalement snobés. A l’heure
de la convergence numérique, cela fait désordre ! Mais Toshiba nous
promet d’y remédier avec un autre modèle dans un avenir proche.
L’installation d’un tel matériel ne demande aucune expertise, elle requiert, en revanche, un matériel disons-le exigeant.
Côté écran, téléviseurs HD Ready comme Full HD sont exigés. Attention,
ce modèle n’est compatible qu’avec les modes 720p et 1080i.
Utiliser un tel lecteur sans amplificateur home cinéma est un crime
de lèse-majesté. Car en plus d’une image améliorée, ce lecteur apporte
un son de meilleure qualité. Attention, pour profiter pleinement des
nouveaux formats audio non compressés (Dolby Digital Plus, Dolby True HD
et DTS HD dans ses variantes Hi-Resolution et Master Audio), vous devez
disposer d’un ampli audio-vidéo disposant d’entrées/sorties HDMI. Ces
nouveaux formats (excepté le DTS HD Master Audio) sont toutefois
compatibles avec un amplificateur home cinéma DTS. En effet, le HD-E1
est doté d’un décodeur qui exploite la sortie optique numérique et fait
transiter le son en DTS.
A l’allumage de l’appareil, il faut être patient. A
chaque chargement de disque, il faut attendre six à dix secondes, le temps sans doute de « monter » le noyau Linux de
l’appareil. L’interface utilisateur, soignée, propose entre autres de
sélectionner la sortie vidéo exploitée (1080i ou 720p). Assez
étrangement, les DVD profitent d’un upscalling (adaptation de l’image
d’origine en 720p ou 1080i) digne de ce nom en passant par l’interface
HDMI mais pas par la sortie vidéo composante YUV. Pourquoi ? Les HD DVD
profitent, eux, des deux interfaces.
Côté qualité, l’image est d’une netteté et d’un piqué qui donne
enfin du sens aux téléviseurs 720p et 1080i. Pour ceux qui trouvaient
justement les dalles LCD très fades, ils seront agréablement
surpris : les noirs sont intenses, les couleurs vives… Attention, à
moins de regarder la télé le nez collé à l’écran, une image haute
définition ne se déguste pas sur toutes les scènes. Ce n’est que
lorsque les plans sont larges ou resserrés que l’on voit une réelle amélioration. Et ce, aussi bien sur un
écran 32 pouces (en 720p) que sur une dalle 46 pouces (en 1080i).
L’interactivité proposée par le DVD HD est également un « bonus »
indéniable. Le petit plus de base : réussir à changer de piste son
ou d’activer ou non les sous-titres sans arrêter le film. Le must : les bonus qui tirent parti de l’incrustation d’images pendant la
diffusion d’un film. Ainsi, on peut regarder en même temps que le film,
un making-off, un story-board ou voir et entendre le réalisateur
commenter différentes scènes.
En revanche, nous n’avons pas encore vu
de bonus récupérer des informations complémentaires par Internet. Car,
ici, la prise Ethernet n’est utilisée que pour mettre à jour la partie
logicielle du lecteur. Un élément important à l’heure où tout ne semble pas
forcément au point. Même madame « Michue » va comprendre que «
pouvoir mettre à jour un firmware » est un critère d’achat important.
Bugs et autres problèmes inhérents à cette technologie en cours de
finition pourront être chassés d’un revers d’Internet donc, à la
condition expresse de connecter ce lecteur à un routeur.
Pour ce qui est du son, ne disposant pas d’un amplificateur HDMI
pour nos tests, nous avons dû nous contenter du DTS. Et là encore,
c’est un plus appréciable, même si, sur le papier, ce n’est pas le meilleur
que nos oreilles puissent entendre. Rappelons qu’en règle générale les
DVD n’utilisent que trop rarement la qualité DTS. Le son HD DVD est
donc au pire le meilleur du son DVD. Chic.
Reste que si l’on veut disposer d’un traitement vidéo 1080p, d’une
connectique plaquée or et mieux, fournie avec par exemple un sortie
analogique 5.1, une sortie numérique coaxiale et une sortie HDMI 1.3
(amélioration du nombre de couleurs à l’écran, support du son 7.1), il
faudra débourser 300 euros de plus pour le HD-XE1.
Un modèle pour cinéphiles exigeants, assurément.
D’autres surprises seraient à venir. Sinon comment expliquer la
présence en face avant de deux prises USB actuellement non actives ?
Toshiba évoque d’éventuelles manettes de jeux. En revanche, on
ne sait toujours pas si l’absence de zonage des films constaté
perdurera.
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