FairPhone Fairphone 2 FP2 : la promesse
Concevoir un smartphone responsable et performant, telle pourrait être la devise de cette seconde version du Fairphone. Fabriqué à partir de métaux issus de zones non-militaires, il est aussi conçu de manière à pouvoir changer ses composants facilement. Est-il pour autant à la hauteur de ses concurrents ?
FairPhone Fairphone 2 FP2 : la réalité
La surprise ne se fait pas attendre lorsqu’on ouvre la boîte du Fairphone 2. Elle inclut en effet le téléphone et… c’est tout. Contre la multiplication des câbles et des accessoires, la marque en effet choisit de ne pas en livrer avec son smartphone. Déroutant, surtout pour le client qui a choisi de revendre son ancien appareil et donc les accessoires fournis avec.
Et ce n’est pas du côté du design ni de la finition qu’on se consolera. Avec plus d’un centimètre d’épaisseur, le smartphone est imposant. Surtout, sa conception implique que la coque souple englobe la totalité de l’appareil pour protéger ses entrailles, complètement à nue sans elle. C’est le sacrifice à faire du côté de design et de la conception pour accéder très facilement aux composants.
Un Snapdragon 801 mal exploité
Une fois la coque retirée, on entre en effet dans le paradis du geek. L’écran est détachable, ainsi que plusieurs modules qui gèrent respectivement l’audio, la photo et la téléphonie. Bien qu’ils ne soient pas encore disponibles sur sa boutique en ligne, ces composants pourront ainsi être remplacés en cas de panne ou d’évolution. Une manière de conserver son téléphone plus longtemps d’après le constructeur.
On est en revanche beaucoup moins séduit par les performances globales de l’appareil. Son Snapdragon 801, un processeur habituellement encore vaillant, peine bizarrement dans les jeux 3D. En effet, malgré de bons scores sous Epic Citadel (entre 43 et 50 FPS), le smartphone est complètement à la peine avec Real Racing 3 et n’arrive tout simplement pas à lancer Asphalt 8. On remarque également une chauffe très importante du processeur dès qu’il est sollicité.
Autonomie catastrophique
Cela n’arrange évidemment pas l’autonomie de l’appareil. Si elle est tout à fait correcte en communication (20 heures), les tests du labo de 01net.com montrent qu’elle s’écroule complètement en autonomie polyvalente (4 heures 14) et en lecture vidéo, seulement 3 heures 45 ! Autant dire qu’il faudra se limiter drastiquement dans son utilisation.
Enfin, la photo et la vidéo sont elles aussi en retrait. Son capteur de 8 mégapixels s’avère imprécis et encore plus en basse lumière. Les vidéos sont quant à elles précises, mais les saccades et les déformations lors du déplacement des sujets ou de la caméra sont malheureusement rédhibitoires.
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