Ne comptez pas sur cette enceinte pour écouter de la musique classique. Avec cette XBOOM XL7S, le constructeur coréen promet en revanche la totale pour faire la fête dans les meilleures conditions possibles. Il faut dire que LG n’a ici pas lésiné sur les caractéristiques techniques avec deux tweeters de 6,35 centimètres, un woofer de 20 cm et deux grands évents juste en-dessous pour permettre un important effet bass-reflex.
Mais ce beau bébé de 15,5 kg et de 70 cm de hauteur est surtout équipé de tout l’attirail lumineux pour ambiancer une soirée : deux stroboscopes, un écran et un bandeau LED tout autour du haut-parleur de graves. Enfin, sa batterie de 88 Wh promet une utilisation allant jusqu’à 20 heures.
Une valise à roulette qui se remarque
Évidemment, quand on la sort de son carton, c’est son poids que l’on remarque en premier. On est ici sur un modèle transportable qu’on bougera d’un endroit à l’autre chez soi, mais pas qu’on emportera facilement chez des amis ; à part la charger dans le coffre d’une voiture. LG a toutefois bien pensé la chose en la dotant d’une solide poignée fixe, de deux roulettes et d’une poignée rétractable, exactement comme une valise.
Une initiative bien pratique puisqu’avec sa certification IPX4 elle peut tout à fait trouver sa place au bord d’une piscine pour une « pool party » d’anthologie. Attention cependant à ne pas la faire tomber à l’eau. Si elle résiste bien aux projections, elle n’est pas du tout pensée pour l’immersion totale.
Branchez la guitare
Dans ce sens, une trappe de protection à l’arrière équipée d’un joint couvre toute la connectique. On y trouve une entrée pour un micro, une autre pour une guitare ; toutes les deux disposant de leur potentiomètre de niveau dédié. Un bouton permet d’ajouter de l’écho sur le micro, tandis qu’un port USB-A peut accueillir une clé pour lire des fichiers musicaux (compatible MP3 et… WMA). Enfin, la prise secteur est là pour recharger la batterie. Le câble secteur peut d’ailleurs être rangé dans le filet disposé juste en dessous, ou alors un smartphone qui profitera de la prise USB pour être rechargé.
Sur la partie supérieure de l’enceinte, on trouve l’ensemble des boutons de contrôle. En plus des classiques alimentation, volume et lecture/pause, LG en propose aussi trois autres dédiés à l’activation des effets lumineux, le basculement entre Bluetooth (codecs SBC et AAC) et USB ; et le « sound boost » pour ajouter encore un peu de basses si jamais vous n’en aviez pas assez. Ils sont tous rétroéclairés, bien pratique pour s’en servir dans les ambiances tamisées des soirées.
La construction de l’enceinte est plutôt bonne. L’assemblage est soigné et ne souffre pas de grincements indésirables. Mais les plastiques durs qui habillent l’ensemble sonnent un peu creux et peuvent certainement de se marquer rapidement, d’autant plus que l’aspect transportable de l’enceinte se prête à ce genre de risques de griffures. Sur l’un des côtés, quatre tampons en caoutchouc permettent de poser l’enceinte à l’horizontale si besoin. On découvre ainsi la présence d’une seconde poignée tout en dessous permettant de la saisir plus confortablement.
Devenir DJ sur appli (ou presque)
Pour tirer le maximum de ce baffle imposant, l’utilisation de l’application LG XBOOM s’avère indispensable. C’est en effet par ce biais que l’on gère notamment les lumières et l’écran. On peut choisir parmi tous les motifs proposés, mais aussi créer les siens ou personnaliser un message qui défile sur l’écran (émojis compris). Le comportement de l’anneau multicolore est également proposé, tout comme celui des stroboscopes. Détail amusant, l’application peut également synchroniser le flash du smartphone avec ces lumières clignotantes.
Une rubrique DJ est également proposée. On y trouve quatre effets classiques du djing (flanger, phaser, wah-wah et delay). Au-dessus, une platine virtuelle permet d’ajouter des scratches. Mais attention, en la tournant avec son doigt, c’est seulement un bruit de scratch qui est ajouté à la musique en lecture. Ce n’est pas du tout le fichier audio qui est « scratché ».
C’est un peu kitsch, mais cela aurait été difficile à réaliser proprement avec la latence du Bluetooth. Enfin, des boutons activent des échantillons ou des patterns de percussion. On peut même échantillonner sa voix enregistrée depuis son smartphone pour l’ajouter aux propositions par défaut.
Des fonctionnalités sympathiques lorsqu’on découvre l’enceinte, mais on s’en lasse assez rapidement à l’usage. On a plutôt tendance à configurer les réglages en début de soirée et à lâcher ensuite son smartphone pour profiter de ses amis.
Boum, boum, boum
Et la soirée s’avère être le terrain de jeu idéal pour les capacités sonores de l’appareil, sans aucun doute possible typé sono. On est donc loin ici d’une volonté de tendre vers la hi-fi ; les amateurs audiophiles passeront leur chemin sans regret. Avec seulement deux tweeters et son énorme woofer, il était illusoire de penser que la signature sonore serait orientée vers autre chose que les basses. Et autant dire qu’on n’est pas du tout déçu de ce côté-là. Elles sont énormes, massives, musclées ; on fait littéralement trembler les murs. D’autant plus que la puissance de 250 W est au rendez-vous. Nous avons mesuré des pointes à 103 décibels, volume à fond, à un mètre de distance.
Et on pourra d’ailleurs le pousser sans problème, tant la XBOOM XL7S tient bien la charge, même au maximum de sa puissance. La distorsion est bien gérée et le rendu reste relativement propre. Avec ce type de signature sonore, on fera bien entendu l’impasse sur d’autres styles que le hip-hop ou les musiques électroniques. Un essai avec une œuvre classique de piano solo nous aurait presque arraché des larmes, l’impact du marteau sur les cordes les plus graves ressemble presque à un pied de grosse caisse. Malgré tout, la fonction « sound boost » en ajoute encore, mais là, jusqu’à l’écœurement et au risque de masquer le reste du spectre. Et le léger égaliseur à trois bandes proposé dans l’application n’y changera pas grand-chose. Nous ne sommes pas dans la finesse, mais ce n’est absolument pas ce qu’on lui demandait.
Autonomie suffisante pour une longue soirée
Un regret cependant dans le cadre de cet usage festif : l’absence d’un système de fixation sous l’enceinte qui aurait permis de la fixer sur un trépied. En effet, elle sonne bien mieux en hauteur, tout en diffusant de manière plus élargise les aigus. Posée à terre, ils sont très directifs, on a vite fait de ne plus les entendre si l’on ne se trouve pas en face de l’enceinte. Il faudra donc au mieux la poser sur une table ou un tabouret. Mais assurez-vous avant qu’ils soient solides.
Enfin, l’autonomie annoncée de 20 heures est donnée à titre indicatif puisqu’elle correspond à un usage à la moitié du volume, toutes lumières éteintes. Dans la réalité, avec les effets lumineux activés, nous avons quand même allègrement dépassé les 15 heures, largement suffisant a priori pour tenir toute une soirée. À moins qu’elle ne se prolonge en after.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.