Tomtom GO 750 Live : la promesse
TomTom annonce une nouvelle gamme de produit connectés, les GO 750 Live et GO 950 Live. Succédant aux GO 740 Live et GO 940 Live, ces petits derniers seront disponibles dès le 26 octobre en France, à des prix beaucoup plus attractifs que les prédécesseurs. En l’occurrence, le GO 750 Live propose -pour 280 euros- de découvrir les services Live au sein d’un GPS à grand écran et livré avec la cartes des routes d’Europe. Nous avons testé cette nouvelle génération de produits, en avant-première, avec un produit dit «non finalisé», mais fonctionnel. Lors de l’annonce de ses nouveaux modèles, le discours du constructeur quant à sa technologie HD Traffic était plus modeste qu’à l’accoutumée. Comme s’il était désormais conscient qu’il est finalement très difficile d’éliminer le mot «embouteillages» du quotidien des automobilistes. Faut-il pour autant s’attendre à une mauvaise surprise? Voyons cela ensemble.
Tomtom GO 750 Live : la réalité
S’il s’agit d’une seconde génération de produits connectés, cela n’est pas frappant si on s’attarde sur le look des appareils. Placé à côté de son prédécesseur, le GO 740 Live, on voit que le le TomTom GO 750 Live utilise la même coque, à l’exception de la couleur (le GO 750 Live est gris). A la vue des fiches techniques des deux GPS, le GO 750 Live a perdu 6 grammes et 2 mm d’épaisseur. Pas de quoi en faire un modèle «slim» pour autant, car l’électronique embarquée prend de la place. Les dimensions restent toutefois raisonnables (12,7×8,5×2,5 cm).
L’interface encore améliorée
Comme toujours, l’interface du GPS TomTom est simple, complète, et l’écran de 10,9 cm de diagonale toujours aussi réactif. Qu’il s’agisse de configurer ses options ou de saisir une adresse, les icônes -comme le clavier virtuel- mettent les utilisateurs à leur aise. Une fois l’adresse saisie, on constate la présence d’une nouvelle fenêtre à deux onglets. L’un résumant les informations sur la destination (adresse et temps de trajet estimé) l’autre regroupant les informations liées au service Live, c’est-à-dire les informations concernant l’état du trafic ou encore le nombre de radars que l’on va croiser sur notre route. Un petit condensé très pratique.
Toujours du côté des nouveautés de l’interface, l’écran de navigation bénéficie d’une troisième zone tactile, en bas et au centre de l’écran. Celle-ci offre la possibilité de passer d’un affichage 2D au mode 3D d’un clic. Là encore c’est très pratique, car dans certaines situations, comme dans les ronds-points parisiens, il est parfois plus simple d’utiliser la vue aérienne 2D pour mieux se situer et être sûr d’emprunter la bonne sortie. Pour rappel, sur la gauche de l’écran se trouve un raccourci rapide vers le réglage du volume et une pression en bas à droite renvoie sur les informations concernant l’itinéraire. Tout le bord droit de l’écran étant réservé aux informations liées au trafic.
Le HD Traffic en pleine évolution
Un constat ressort bel et bien de nos tests: comme bien des technologies complexes, l’évolution du HD Traffic est une affaire de temps. Après des débuts chaotiques, lors du lancement du service en novembre 2008 (lire le test Go 940 Live), un léger mieux se faisait sentir, six mois plus tard lors du test du TomTom XL Live. Après un an de rodage et autant de temps à vendre des GPS connectés (le constructeur refuse de nous dire combien d’appareils ont été vendus), seule source fiable pour l’information trafic, le service montre une véritable avancée. Lors de nos tests en région parisienne, nous avons été surpris par l’étendue de la couverture du service. Des autoroutes en périphérie de l’Ile-de-France, à la petite rue du Val d’Oise, en passant par les nationales et autres départementales, les informations couvrent désormais une belle étendue.
Une technologie qui laisse perplexe
Sur 90% de nos itinéraires, en région parisienne, rappelons-le, le GPS nous a bien indiqué de manière assez précise les zones de ralentissement qui apparaissaient juste devant nous, mais aussi plusieurs kilomètres auparavant. Proposant à coup sûr un itinéraire secondaire, on est dans un premier temps plutôt impressionné par la précision du dispositif. Autre bonne surprise, il est arrivé que les itinéraires bis proposés nous fassent économiser 5 kilomètres sur les 35 à parcourir pour nous rendre au bureau.
Pourtant, on reste au final perplexes sur cette technologie. Les itinéraires bis proposés consistent généralement à nous faire quitter les artères très encombrés (périphériques Parisien, A15, A86, etc.) pour emprunter de petites rues, voire des voies sur berge. On délaisse les bouchons au profit de routes ralenties par des feux tricolores, des stop, etc. Dès lors, on peine à se convaincre que l’on y gagne vraiment et on se demande toujours si, au final, le bouchon que nous avons quitté n’était pas qu’un ralentissement sur quelques mètres. Surtout lorsque l’itinéraire bis proposé se révèle complètement «foireux».
30 km à 16 mm/h de moyenne: les nerfs à vifs
Exemple flagrant d’un itinéraire aux heures de pointe, qui montre la grosse faiblesse du dispositif. Départ à 8h40 de Herblay (Val d’Oise) en direction de nos bureaux, Paris XV. Un trajet qu’un GPS classique nous ferait faire en 35 km mêlant circulation en ville au ralenti, autoroute bondée et périphérique saturé. Le TomTom Go 750 Live nous annonce 29,4 km et un temps de trajet de 1h02 minutes. Un trajet qui s’effectue en une quarantaine de minutes sur route dégagée.
On se met en route en suivant scrupuleusement les indications du GPS. Sur la A15 en direction de Paris vers la A86, le GPS nous demande de sortir à Herblay-centre pour parcourir une dizaine de kilomètres en ville. Et pour cause, la A15 est au ralenti à quelques kilomètres de là. Sur les dix premiers kilomètres, rien à dire, on circule convenablement en ville. Seulement voila, si une vingtaine de minutes auront suffi à parcourir cette distance, il nous en faudra 40 de plus pour parcourir les 2,5 kilomètres nous séparant de l’entrée de la A86. La raison: le fameux pont de Bezons, complètement saturé par une affluence permanente en heure de pointe, mais surtout les travaux du tramway.
A l’écran du GPS, c’est désolant: aucune alerte. Il affiche une circulation complètement fluide et se contente de décaler minute par minute l’heure estimée d’arrivée. Si bien qu’on finit par atteindre une vitesse moyenne pour ces 12 kilomètres de 10 km/h. A ce stade, il est inadmissible que le HD Traffic n’ait aucune information sur ces travaux rendant très pénible la circulation depuis déjà plusieurs mois. Alors, forcément, on serre les dents lorsque l’on arrive, à 9h42 à l’entrée de la A86 et que la circulation est fluide. Pour les derniers 20 kilomètres, rien à signaler. Le GPS nous aura même évité les bouchons de la porte de Versailles en nous faisant couper par les quais. Une petite note positive que l’on retrouvera sur le trajet de retour, le soir.
Alors faut-il le suivre sans réfléchir?
A l’heure où ce dispositif est trop immature pour être infaillible, il est impossible d’affirmer qu’il faille se laisser guider aveuglément par le HD Traffic. Et pourtant, sur nos différents parcours de test, cette technologie s’est vraiment montrée convaincante. Notamment un vendredi soir (18h) où un itinéraire qui ne nous avait jamais été proposé, plus long de 3 kilomètres (38 km) que l’itinéraire classique, nous aura permis de rentrer en une cinquantaine de minute. Idem le lundi soir, où nous avons été guidé sur les quais de Boulogne et au-delà, au profit d’un périphérique noir de monde. Il y a donc du bon dans ce service.
Des services connectés indispensables
Les services Live incluent également la recherche du carburant le moins cher aux alentours ou encore la météo. L’intérêt se porte essentiellement sur le moteur de recherche Google et les alertes radar. Grâce au premier on accède à une base d’adresses incomparable, bien plus riche et plus détaillées que les bases de points d’intérêt fournies par les cartographes. Lors de nos tests, bien que nous n’ayons eu aucun problème sur les adresses recherchées, certains forums spécialisés semblent affirmer qu’il est fréquent que l’adresse proposée soit erronée d’une rue ou carrément de plusieurs kilomètres.
Pour les alertes de radars mobiles, le partenariat avec Coyote est effectif, mais n’ayant croisé aucun radar du type, nous n’avons reçu aucune alerte. En revanche, les radars fixes ne sont pas passés inaperçus.
Une électronique vieillissante?
Si la saisie d’adresse est rapide, le guidage performant (dictée façon text to speech), la cartographie a priori à jour et le circuit GPS véloce (acquisition du signal instantanée en sortie de tunnel), on ne peut que constater quelques lenteurs parfois très désagréables. En cause, l’information trafic, qui pousse le GO 750 Live à calculer systématiquement le trajet le plus fluide. D’innombrables possibilités qui portent le temps de calcul à près de 35 secondes pour un parcours d’une cinquantaine de kilomètres.
Si cela passe encore lorsque l’on s’apprête à partir, c’est plus pénalisant lorsque l’on roule et que l’on rate sa sortie, ou que, tout simplement, le GPS recherche l’itinéraire plus rapide. Car dans ce cas de figure, la quinzaine de secondes qu’il faut à l’appareil pour vous afficher de nouveau l’itinéraire paraît une éternité. Chez TomTom, on refuse de communiquer sur l’électronique embarquée (processeur, circuit GPS et mémoire vive) dans les GPS. Ne serait-ce pas parce qu’elle devient dépassée face à ce que propose aujourd’hui la concurrence avec notamment des processeurs à 600 MHz? Ces lenteurs sont-elles dues au fait que notre appareil n’est pas une version finale?
Petite autonomie
Avec ce GO Live 750 il ne faudra pas sortir sans le chargeur allume-cigare. Dès 1h45 d’utilisation, le petit nous affiche un message d’alerte finissant par s’éteindre, à peine 20 minutes plus tard. La faute sans doute à la connexion GPRS qui récupère des informations en permanence.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.