Asus G74Sx : la promesse
Cette configuration du G74Sx est destinée au marché anglais. Une configuration similaire sans écran 3D sortira d’abord en France au prix de 1 499 euros. Viendra ensuite un modèle avec écran 3D, pour quelques centaines d’euros de plus.
Avec son écran de 17,3 pouces, le nouveau portable G74Sx de la gamme Republic of Gamer d’Asus se présente comme une puissante machine de jeu. L’écran intègre à côté de la Webcam un émetteur destiné à la synchrionisation avec les lunettes 3D Vision fournies avec le portable. Il offre aussi l’occasion de tester la nouvelle puce graphique de Nvidia, la GeForce GTX 560M, qui se place en concurrence des Radeon HD d’AMD. Avec deux disques durs de 750 Go chacun, pas moins de 12 Go de mémoire vive pour assister son processeur quadricoeur Core i7 2630QM à 2 GHz, et surtout un écran capable d’afficher de la 3D en 120 Hz, cette machine semble promettre le Graal aux fans de jeux vidéo. Nous avons souhaité en avoir le cœur net avec ce test.
Asus G74Sx : la réalité
Le boîtier de ce portable respire le savoir faire d’Asus en la matière. Le fabricant propose aujourd’hui des portables dont les matériaux, l’assemblage et la finition sont d’excellente qualité. Le revêtement du boîtier du G74Sx offre un toucher agréable et se révèle très peu sujet aux traces de doigts. Le clavier chiclet rétro-éclairé et le pavé tactile sont tout aussi agréables à utiliser. Un sans-faute. Notez que, sous le portable, une trappe très facile à ouvrir permet d’accéder directement aux deux disques durs et aux barrettes de mémoire vive de la machine. Toujours pratique en cas de dysfonctionnement ou d’upgrade.
Un écran mat et lumineux, prêt pour la 3D
Asus a fait le bon choix, celui d’un écran mat, pour estomper au maximum les reflets qui parasitent particulièrement la vision en mode 3D. La dalle est en outre bien lumineuse, en moyenne 352 cd/m² (420 cd/m² au centre), ce qui permet de bien compenser la baisse de luminosité induite par les lunettes 3D actives.
Notez qu’en mode 3D, la luminosité de l’écran est bloquée à son maximum. Dans ce cas là, les noirs ne sont pas très profonds (0,4 cd/m²), donnant un taux de contraste un peu faiblard, de 863:1.
La dalle LCD affiche une rémanence un peu plus prononcée que celle des écrans 3D de bureau. Elle satisfera sans problème tous les joueurs, mais elle n’est pas la plus compétente en 3D. Dans ce mode, elle laissera s’échapper quelques images fantômes visibles dans certaines scènes. Rien de grave pour autant, les films Blu-ray 3D restent très regardables. Les plus exigeants seront tout de même un peu déçus.
GeForce GTX 560M : convaincante en Full HD
Nous avons testé en profondeur la nouvelle puce graphique mobile de Nvidia, nommée GeForce GTX 560M. Dotée de 192 unités de traitement et d’un bus mémoire de 192 bits, cette carte s’est révélée jusqu’à deux fois plus rapide que la GeForce GT 555M 2 Go dans nos tests. Cette puce permet d’exploiter le mode 1 920 x 1 080 pixels avec tous les jeux actuels, en restant toutefois raisonnables sur les détails graphiques des moteurs 3D les plus perfectionnés en DirectX 11.
Seul le jeu Lost Planet 2, en mode DirectX 11 avec tous les détails au maximum, est parvenu à mettre à genoux cette puce graphique : 21 ips en Full HD, 30 ips en 720p. Notez que pour Starcraft 2, il faudra se limiter au mode de détails « élevé » (54 ips en moyenne) pour jouer en Full HD, car la carte chute à 35 ips avec tous les détails au maximum.
La GTX 560M toussote en revanche un peu plus en mode 3D 120 Hz. Les performances baissent environ de moitié. On passe de 45 à 24 ips en Full HD dans Dirt 2 en DirectX 11 (et de 74 à 41 ips en 720p). Pour jouer confortablement aux derniers jeux en 3D, il faudra donc se limiter à une définition de 1 280 x 720 pixels, la carte ne pourra pas faire mieux.
Face à la concurrence d’AMD, nous avons relevé des performances environ 30 % inférieures à celles de la Radeon HD 6970M (la puce mobile la plus puissante d’AMD), mais 30 % supérieures à celles de la 6770M, qui nous avait déjà fait forte impression au sein du portable HP Pavillon DV6-6090ef.
Des disques durs poussifs
Malgré un puissant processeur quadricoeur, une quantité astronomique de mémoire vive (12 Go !) et une bonne puce graphique, ce portable ne fait pas d’étincelles dans les tests génériques comme PC Mark 7 et PC Mark Vantage (respectivement 2 582 et 7 131 points). Ceci est principalement dû à ses disques durs Seagata de 750 Go qui, malgré leur forte densité de stockage et leur vitesse de rotation à 7 200 tours/min, font plafonner les performances de la machine.
On est ainsi loin du Dell Alienware m17x, qui fait exploser les scores des tests bureautiques et multimédias grâce à son SSD. Heureusement, les plus forcenés pourront activer le mode RAID-0 dans le Bios, pour coupler les deux disques et doubler ainsi leurs performances.
Pas vraiment nomade, mais silencieux
Cette machine pèse 4,2 kilos, et son autonomie se limite à 2 heures dans notre test de lecture vidéo. Il ne sera donc pas évident de la transporter au quotidien. Cela dit, si son boîtier est imposant, c’est parce qu’il doit aussi contenir un système de refroidissement de grande taille. Cette ventilation a le mérite de rester relativement silencieuse (36,7 dB), même lorsque la machine fait tourner de lourdes applications comme des jeux vidéo.
La consommation électrique du G74Sx ne dépasse pas les 165 W, d’après nos constatations. Il faut cependant remarquer que le processeur quadricoeur n’hésite pas à brider la vitesse à 800 MHz dès que la puce graphique est très sollicitée.
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