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Test Ear (open) : ces true wireless ouverts abordables de Nothing sont-ils les meilleurs du marché ?

Le constructeur cède lui aussi à la mode des écouteurs complètement ouverts. Ce modèle s’ajoute-t-il à la pile de ceux déjà commercialisés ou bien arrive-t-il à s’en distinguer, comme Nothing sait si bien le faire ?

L'avis de 01net.com

Nothing Ear (open)

Les plus

  • + Très confortables
  • + Bonne autonomie
  • + Excellent kit mains libres
  • + Très belle scène sonore
  • + Qualité audio étonnante pour cette architecture

Les moins

  • - Qualité audio toujours en deçà de true wireless traditionnels
  • - Pas adaptés aux environnement bruyants

Equipement

4.5 / 5

Confort et autonomie

4.5 / 5

Dimensions et poids

3.5 / 5

Qualité audio

2 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Nothing Ear (open)

Modèle Oreillettes True Wireless
Restitution du son Stéréo
Système actif de réduction du bruit Non
Poids (avec cordon et piles) 8.1 g
Voir la fiche complète

On ne les compte plus. Depuis quelques mois, les constructeurs multiplient les modèles d’écouteurs true wireless à l’architecture complètement ouverte. Après des années à vouloir nous isoler des bruits gênants, les voilà déterminés à nous les faire tous entendre. Plus sérieusement, ce form factor tout de même à des usages bien précis, la plupart du temps pour une écoute musicale à l’intérieur, permettant de rester attentif à son entourage. On peut en effet presque faire une croix sur un usage extérieur, notamment dans la rue où les bruits de la ville recouvrent presque entièrement le signal audio. En pleine nature, ils permettent cependant de continuer à entendre son environnement.

Nothing Ear (open) 10
Le boîtier des Nothing Ear (open). ©

 

Avec des appareils plutôt séduisants et au bon rapport qualité-prix, Nothing a donc estimé avoir une carte à jouer dans le domaine. Comme depuis sa création en 2020, la marque a choisi un design tout en transparence, qu’il s’agisse du boîtier ou d’une partie des écouteurs. Le clapet du premier laisse apparaître les seconds et permet de savoir instantanément s’ils s’y trouvent. On note d’ailleurs que ce design fait des émules, les Galaxy Buds3 Pro reprenant ce principe. Avec ses 19 mm de hauteur, ce boîtier est d’ailleurs relativement compact pour ce type d’écouteurs. Il affiche 63,8 grammes sur la balance pour une longueur 12 centimètres.

Nothing Ear (open) 5
Un design Nothing toujours aussi reconnaissable. ©

Confort cinq étoiles 

Forcément plus lourds que des true wireless intra-auriculaires, les écouteurs de Nothing pèsent 8,1 grammes. Pas de quoi les sentir une fois posés sur les oreilles, bien au contraire. Les Ear (open) font même tout simplement partie des plus confortables que nous ayons testés : on peut les porter toute une journée sans gène ni douleur, même lorsqu’on porte déjà des lunettes. Cerise sur le gâteau, ils sont très stables et ne bougent pas, même lorsque nous les avons essayés durant une séance de course à pied (ils sont certifiés IP54). Côté finition, certes, les plastiques sont communs, mais l’assemblage est réalisé sans faille.

Nothing Ear (open) 9
Bien logé dans les oreilles, les Nothing Ear (open) sont ultra confortables. ©

Pour les commandes, Nothing n’a pas choisi le tactile, mais le pincement, avec un doigt de chaque côté de l’écouteur ; c’est efficace et fiable. Seule la pression unique n’est pas personnalisable, elle permet de contrôler la lecture/pause ou de décrocher/raccrocher. Par défaut, la double pression passe à la piste suivante, la triple à la piste précédente. En appuyant longuement, on baisse le volume et en appuyant deux fois et en maintenant, on peut le baisser. Tout cela est personnalisable et interchangeable au sein de l’application Nothing X. 

Application claire et égaliseur ultra poussé

Toujours aussi claire, l’appli (disponible sur Android et iOS) est un plaisir à utiliser. En plus de cette configuration des commandes, le constructeur y offre un égaliseur complet. Une version simplifiée affiche quatre présélections ou la possibilité de modifier seulement les graves, médiums et aigus. Une version avancée est en fait un égaliseur paramétrique à huit bandes, sur chacune d’entre elles on peut régler la fréquence centrale et le facteur Q. On apprécie tant de possibilité de personnalisation, d’autant plus qu’on reproche souvent aux constructeurs de ne pas proposer d’égaliseur manuel. Malgré tout, cela va peut-être un peu loin pour de simples écouteurs à 150 euros. Nothing Ear (open) 12

D’autres paramètres permettent de passer en mode faible latence. Utile pour les jeux vidéo, elle est en effet réduite, mais reste cependant toujours perceptible. Cela a également tendance à réduire la fiabilité de la connexion Bluetooth (5.3 avec LE Audio) si beaucoup d’appareils se trouvent à proximité. On peut aussi gérer le multipoint (deux appareils) ou faire sonner les écouteurs pour les retrouver. On regrette d’ailleurs l’absence de capteur de proximité permettant de mettre la lecture en pause lorsqu’on retire les Ear (open). Pour en terminer avec l’aspect logiciel, ils sont en plus compatibles Microsoft Swift Pair et Google Fast Pair. Nothing Ear (open) 11

On entend même des basses ! 

Une fois sur les oreilles, bouton lecture appuyé, on est tout d’abord surpris par la très belle scène sonore offerte ici par les écouteurs de Nothing. Ample et profonde, elle tire clairement parti de l’architecture ouverte des Ear (open) : le son respire, les instruments sont bien placés, c’est extrêmement agréable à écouter. Revers de la médaille de cette même architecture : sans pression acoustique, difficile de faire sonner les basses comme il faut. Si Nothing ne réalise ici par de miracles, sa gestion des graves est toutefois étonnante.

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La qualité audio des Nothing Ear (open) est satisfaisante. ©

Ils sont sûrement avec les FreeClip les modèles offrant le plus de basses fréquences. De quoi donner une assise appréciable à la musique. Les médiums sont quant à eux plus conformes aux standards et offrent de la chair aux voix. Les aigus sont bien présents, et même parfois un peu fatigants lors d’une écoute prolongée. Malgré tout, ils apportent des détails riches. Si tout n’est pas parfait, on est en tout cas agréablement surpris par la qualité sonore globale obtenue grâce aux transducteurs de 14,2 mm.

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Le discret logo Nothing. ©

Taillés pour les appels téléphoniques 

Et Nothing récidive en mode mains libres. Le constructeur annonce avoir entraîné une IA avec 28 millions d’échantillons différents pour permettre des appels téléphoniques limpides. Le procédé fonctionne en effet relativement bien, arrivant à masquer la plupart du temps le fond sonore dérangeant. Cela ne se fait pas sans l’apparition de quelques artefacts sur la voix, mais elle est toujours restée intelligible pour nos interlocuteurs. On s’interroge malgré tout sur l’utilité de cette technologie, puisqu’à l’inverse, l’architecture ouverte des Ear (open) a rendu très peu audibles nos correspondants dans ces même environnements bruyants. 

Autre trouvaille de Nothing : le Sound Seal System. Pour éviter que l’entourage n’entende la musique émise par les écouteurs, deux petits haut-parleurs situés sur la tranche émettent un signal inverse. Une sorte de réduction de bruit active inversée en quelque sorte. Cela est en tout cas efficace et rend les Ear (open) très discrets lorsqu’on a du monde autour de soi.

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Le haut-parleur disposé dans la fente permet d’isoler l’entourage. ©

Enfin, l’autonomie est à l’avenant grâce à la batterie de 64 mAh intégrée dans la partie cylindrique de chaque écouteur. Alors que Nothing annonce un fonctionnement de 8 heures d’affilée, notre test en condition réelle avec un volume réglé à environ 50 % nous a permis de dépasser cette promesse d’un quart d’heure environ. L’autonomie baisse toutefois bien plus rapidement si le volume est plus important, ce qui arrive souvent étant donné l’absence totale d’isolation. Avec sa batterie de 635 mAh, le boîtier permettra de les recharger presque 5 fois. Lui même se recharge uniquement via son port USB-C, dépourvu qu’il est de système de chargement sans fil.

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Le port USB-C à l’arrière des Nothing Ear (open). ©

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