Dust DU-T900 : la promesse
DUST (Digital Urban STyle), petite société bordelaise, s’attaque au marché de l’audio avec une enceinte qui rappelle étrangement la JBL Pulse. Forme cylindrique, animations lumineuses, batterie pour un fonctionnement sans-fil aussi bien à la maison que dans le jardin, il n’y a que le prix, à première vue, qui la différencie du modèle JBL : 60 euros contre 200 euros pour la Pulse.
Voyons si cette enceinte, selon le constructeur, « vendue un prix public deux à trois fois inférieur à celui du marché, pour des caractéristiques similaires à celles de ses concurrents » tient ses promesses.
Dust DU-T900 : la réalité
Difficile de ne pas comparer la Dust DU-T900 à la JBL Pulse. Carton d’emballage, mise en avant de l’enceinte sur ce dernier… les ressemblances sont frappantes avant même que cet équipement audio ne soit déballé. Et une fois l’enceinte nomade Bluetooth sortie de sa boîte, le jeu des 7 différences peut continuer mais force est de constater qu’il y en a peu.
Cependant, les comparer reste délicat car la JBL est commercialisée 200 euros alors que la Dust coûte « seulement » 60 euros. Cependant, la promesse de Dust, elle, demeure : faire aussi bien pour moins cher.
Conception solide, endurance confortable
Côté finition, la petite marque française a bien travaillé son cahier des charges. La DU-T900 pèse 444 grammes et mesure moins de 19 cm de haut. Elle se loge donc aisément dans un sac à dos. Ou prend peu de place sur un bureau, au choix ! Son dos et ses deux extrémités (dont une fait office de socle) sont en matière caoutchouteuse, douce au toucher et résistante aux éclaboussures (IPX4). Ainsi, profiter de ses playlists dans la salle de bain, la cuisine ou à proximité de la piscine n’est pas un souci.
L’enceinte peut diffuser du contenu audio depuis une grande variété d’appareils. Smartphone, tablette ou baladeur relié en Bluetooth/NFC ou en filaire par l’intermédiaire de l’entrée auxiliaire cachée derrière une protection Waterproof.
Sous la languette se trouve aussi un emplacement pour microSD. Ainsi, on peut lire de la musique stockée sur une carte (en FLAC, MP3 ou WAV mais pas en mp4 d’Apple), directement sur l’enceinte. Celle-ci peut même faire office de lecteur de carte microSD lorsqu’elle est connectée en USB au PC.
Toujours connectée au PC, la DU-T900 fonctionne aussi comme une enceinte USB, remplaçant une très mauvais carte son intégrée et des enceintes analogiques. Enfin, l’USB sert aussi à recharger la petite batterie interne de l’enceinte. Nous avons mesuré l’autonomie légérement en dessous des 10 heures, volume au 3/4, avec une lecture en continu d’une piste audio. C’est mieux que la JBL Pulse qui tenait, elle, 8 heures tout pile. La Dust a plus d’une corde à son arc et, pour le prix, il faut bien avouer que c’est – pour le moment – une bonne surprise.
Dust : de multiples modes de connexion et des lumières à gogo
Pour piloter l’enceinte Dust DU-T900 et, par extension, la source audio, il suffit d’appuyer sur les touches situées sur la partie supérieure du cylindre. On peut bien sûr contrôler la musique (lecture/pause, retour, avancer) et le volume. Par le truchement de la touche « lecture », il est même possible de prendre un appel téléphonique et de se servir de l’enceinte comme d’un kit main-libre géant. Un petit micro est présent en façade et fait correctement son office. Parmi le panel de touches se trouve également un bouton frappé d’un « M », pour naviguer entre les différentes sources connectables à l’enceinte.
A peine la dite-touche pressée, une assistance vocale se fait entendre : « Connexion en Bluetoofff (elle a un méchant cheveu sur la langue) activée », « Carte mémoireSD activée », etc. Enfin, n’oublions pas la touche représentant un petit soleil activant l’un des cinq profils lumineux diffusés par les LED situées derrière la grille avant de l’enceinte.
Deux des profils réagissent en fonction de la musique diffusée par l’intermédiaire de l’enceinte. Et l’affichage des LED varie suivant le positionnement vertical ou horizontal de la Dust. Dans les trois autres modes, les couleurs varient selon des routines prédéterminées. Cela fait son petit effet en soirée ou en société mais, reconnaissons-le, c’est très gadget.
Où sont les basses ?
Passons au son. Et là, il faut bien avouer que le côté low cost de l’appareil se ressent. En écoute préliminaire, avec nos morceaux de référence, nous avons détecté un manque de basses, des médiums creusés, et des aigus très mis en avant. Mais pas forcément justes pour autant. En termes de spatialisation, tous les musiciens jouent les uns sur les autres, comme dans une boîte de conserve. Et la comparaison n’est pas faite au hasard car le son est métallique voire mat par moment. Et celà, que ce soit en Bluetooth, en filaire ou en lisant des pistes depuis le PC ou la carte microSD. De la constance dans la médiocrité.
Après un passage aux tests techniques, la courbe de la DU-T900 nous a donné presque raison. Avant 83 Hz, dans les basses donc, c’est le désert. Passée cette fréquence, la courbe monte mais le tracé est similaire à un circuit de montagnes russes, la régularité est assez mauvaise et ce, sur 60% de la courbe. Conformément à ce que notre oreille nous avait laissé entendre, les tests montrent que l’enceinte réagit excessivement à partir à 6000 Hz et s’envole entre 7000 et 10 000 Hz. Des aigus, plein d’aigus, toujours des aigus. Il faut donc jouer de l’égalisation pour essayer de rattraper le coup. Ou plutôt limiter les dégâts. Impossible de donner un profil d’égalisation idéal mais le plus important est de museler les aigus pour mettre les basses et les médiums un peu plus en avant. La puissance développée, elle, est confortable pour une enceinte de cette taille et la distorsion n’apparait que très tardivement, à 90% du volume. Ainsi sonoriser une petite pièce, un salon ou une terrasse pour une soirée entre amis est tout à fait envisageable.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.