Depuis sa création, Xiaomi a pour mantra de fournir aux consommateurs des produits performants à un tarif défiant toute concurrence. Si le constructeur chinois a depuis dû affronter quelques rivaux, comme Honor notamment, il continue de séduire, produit après produit. Avec son Redmi Note 8 Pro, Xiaomi promet un smartphone aux performances étonnantes et tout cela pour moins de 250 euros (Comptez 279,90 euros pour passer de 64 à 128 Go de stockage).
Pour cela, le Xiaomi Redmi Note 8 Pro embarque le nouveau processeur de Mediatek, le Helio G90T, associé à 6 Go de mémoire vive. Xiaomi n’a pas non plus lésiné sur les autres composants puisqu’on trouve un quadruple module caméra avec un capteur principal de 64 mégapixels ainsi qu’un téléobjectif pour un zoom x2. Il dispose aussi d’un écran LCD de 6,53 pouces et d’une batterie de 4500 mAh avec une fonction de charge rapide.
Un mobile au look premium
Une fois encore, on aurait plutôt tendance à se dire que le Xiaomi Redmi Note 8 Pro est le portrait-robot du smartphone milieu de gamme de 2019. Il affiche un écran aux bords assez réduits avec une mini encoche centrée, un dos en verre légèrement incurvé (protégé par du Gorilla Glass 5), de fines tranches latérales du même coloris et un quadruple module caméra dont les trois objectifs principaux sont positionnés à la verticale (le quatrième capteur, destiné à mesurer la profondeur de champ est situé sous le flash, sur le coté droit du mobile). Ici proposé en coloris « Forêt Verte », ce modèle n’est pas le plus discret qui soit, mais on lui reconnaît une certaine élégance.
La petite particularité de ce smartphone provient de la proéminence du module photo verticale, qui rend « dangereuse » l’idée de poser l’appareil directement sur une surface sans une quelconque protection, la vitre des trois objectifs risquant de subir des rayures. On découvre également sous ceux-ci le lecteur d’empreintes digitales intégré au module et donc, lui aussi, proéminent. En dépit de cette particularité esthétique qui n’est pas pour nous déplaire, Il se montre simple d’utilisation et rapide.
Le téléphone comporte par ailleurs un haut-parleur mono de qualité convenable, un port USB-C compatible avec la charge rapide, et une prise jack 3,5 mm pour ceux qui privilégient encore les écouteurs et casques filaires. Le tiroir pour carte SIM permet également d’ajouter une carte microSD au besoin.
Le Redmi Note 8 Pro n’est pas le plus compact des appareils Xiaomi, avec un poids d’environ 200 grammes sur la balance et des dimensions de 7,6 x 16,1 cm pour une épaisseur de 8,8 mm. La prise en main n’est donc pas la plus aisée du marché mais le mobile reste maniable. Son lecteur d’empreintes est aussi accessible sans trop de gymnastique avec l’index. Sachez toutefois que le dos vitré n’en prend que mieux les traces de doigts.
Des performances de haut vol
Avec son processeur Mediatek Helio G90T, le Redmi Note 8 Pro peut se targuer d’être un smartphone susceptible de séduire les gamers. Cet Helio inédit est un SoC taillé pour la performance avec une architecture à huit coeurs dont 2 Cortex-A76 (2,05 GHz) et 6 Cortex-A55 (2 GHz), accompagnée d’un coprocesseur pour l’IA et d’un GPU Mali-G76 MC4. Le mobile s’est d’ailleurs illustré sur nos tests de performances en obtenant des résultats dignes de smartphones milieu de gamme plus coûteux.
Sur les jeux vidéo les plus poussés (PUBG par exemple), le mobile est capable d’afficher un niveau de graphismes élevé et ne souffre d’aucune chauffe particulière. Il faut savoir que ce Redmi profite d’un mode Game Turbo qui permet d’optimiser les performances en jeu avec les titres compatibles. Et dans l’ensemble, la fluidité du téléphone s’avère remarquable malgré de trop nombreuses apps préinstallées.
Un écran (très) lumineux
À ce niveau de prix, Xiaomi doit bien faire quelques concessions et n’équipe donc pas son Redmi Note 8 Pro d’une dalle OLED au contraste infini. Il faut se « contenter » d’un écran LCD qui se montre toutefois remarquable en matière de qualité d’affichage. On y mesure une luminosité maximale de 838 cd/m², un véritable record puisque notre actuel champion, l’iPhone 11 Pro, n’atteint « que » 813 cd/m² (mais dispose d’un écran OLED). Allié à un très bon contraste de 1564:1, cette mesure fait de ce Redmi un modèle sur lequel la lecture, même en plein soleil, ne posera pas de problème. En mode par défaut, le mobile propose une colorimétrie correcte sans plus à ce niveau de prix, avec un Delta E de 5,76. Fort heureusement, en modifiant les paramètres d’affichage, il est possible d’obtenir une bien meilleure fidélité des couleurs. Ainsi le mode contraste constant fait descendre le Delta E à 3,76. Enfin, la résolution de 365 pixels par pouce permet d’afficher une image suffisamment précise pour la plupart des usages.
Une autonomie très convenable
Avec une batterie de 4500 mAh, le Redmi Note 8 Pro promet une autonomie d’exception. Si les résultats obtenus sont en effet excellents, le terminal ne parvient pas à rejoindre notre top 10 des smartphones les plus endurants. Il s’agit tout de même d’un appareil qui affiche une belle endurance, avec une autonomie polyvalente de 14h40, une autonomie en appel de 37h19 et une autonomie en streaming vidéo de 12h18. Ce sera largement suffisant pour passer plus d’une journée loin de toute prise de courant.
Une partie photo maîtrisée
Bien souvent, les smartphones de milieu de gamme, notamment les plus abordables, pèchent dans le domaine de la photographie. Mais cette tendance n’est plus si vraie en ce début d’année avec de nombreux smartphones doués en la matière, vendus entre 250 et 450 euros. Le Redmi Note 8 Pro fait indéniablement partie de ceux-ci. Le mobile propose un capteur principal de 64 mégapixels, un deuxième de 8 mégapixels avec objectif ultra grand-angle (120°), un troisième de 2 mégapixels pour le mode Macro et le dernier de 2 mégapixels pour les informations de profondeur.
La principale qualité photographique de ce smartphone est son capteur de 64 mégapixels, ce qui pourrait impressionner (et piéger) le consommateur non-averti. Par défaut, la définition des clichés pris est de 16 mégapixels (Pour un gain de qualité, Xiaomi a recours au procédé pixel-binning qui consiste à fusionner 4 pixels en 1). Il faut se rendre dans un mode dédié pour prendre des images de 64 mégapixels. Vous remarquerez que c’est aussi le cas sur les capteurs de 48 mégapixels qu’embarquent plusieurs de ses concurrents.
Hormis ce détail marketing, le capteur principal du Redmi Note 8 Pro se montre franchement bon de jour avec des clichés détaillés et équilibrés. Il faudra parfois jouer un peu avec le contrôle de la luminosité pour ne pas avoir un ciel trop blanc, mais le mode HDR vient corriger ces situations assez aisément.
De nuit, le capteur principal assure l’essentiel avec des clichés plutôt bien gérés et un mode Nuit convaincant permet de révéler plus de détails au besoin.
C’est bien moins probant concernant le capteur associé à l’ultra grand-angle, qui produit des images souffrant de nombreux défauts comme une colorimétrie très variable et un manque flagrant de détails. Et c’est valable de jour comme de nuit. On se rassure en se disant que ces défauts sont communs à la plupart des ultra grands-angles.
Quelques constructeurs s’essaient aux objectifs macro en cette fin 2019. Si l’idée est intéressante, sa réalisation l’est souvent moins. Ainsi, on peut au besoin faire une mise au point à 2 cm d’une jolie fleur ou d’une abeille (attention tout de même !), mais les 2 pauvres mégapixels du capteur ne permettront pas d’obtenir une image vraiment agréable à regarder. Sauf à la consulter depuis le smartphone (et sans zoomer).
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