Après un Redmi 4 au rapport qualité-prix imbattable, Xiaomi récidive avec son petit frère, le Redmi 4X. Avec la même philosophie, le fabricant chinois propose un smartphone compact, équilibré et endurant à un tarif très raisonnable. Pour 180 euros, le Redmi 4X est équipé d’un processeur Snapdragon 435 cadencé à 1,4 GHz, avec 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage.
La configuration est plus légère que celle du Xiaomi Redmi 4 que nous avons pu tester, pour un prix strictement identique. Mais la version 4X a un argument de poids : elle est compatible avec toutes nos fréquences 4G – sauf les bandes de 700 MHz, encore très rares sur notre territoire.
Un design (presque) sans défaut
Comme à son habitude, Xiaomi choisit une coque en métal pour son smartphone d’entrée de gamme. On retrouve des lignes que l’on connaît bien, avec un dos très épuré, qui abrite un capteur d’empreintes digitales arrondi. Pour se différencier du Redmi 4, l’appareil photo subit une cure de minceur pour venir se loger dans l’angle supérieur gauche. Le lecteur d’empreintes remonte ainsi d’un cran. Avec cette nouvelle ergonomie, Xiaomi n’a pas eu sa meilleure idée. En tenant le smartphone à une main, le doigt est désormais un peu court pour aller déverrouiller l’appareil. Placer le capteur d’empreintes digitales un centimètre plus bas aurait été judicieux.
Malgré ce faux pas, l’ergonomie du Redmi 4X reste confortable. La forme incurvée de la coque arrière – qui nous a tant plu sur le Xiaomi Mi5s – est conservée, pour une meilleure préhension. La façade avant est mortellement ennuyante, mais on ne lui en demande pas davantage. Au-dessous de l’écran, les trois boutons propres à Android sont capacitifs. Grosse batterie oblige, le smartphone affiche une épaisseur qui frôle les 9 mm pour un poids de 150 grammes.
Suffisamment lumineux et contrasté
Comme nous le verrons par la suite, plusieurs éléments font du Xiaomi Redmi 4X un appareil moins ambitieux que le Redmi 4. Les différences concernent principalement le processeur et l’écran, qui n’affiche qu’une définition HD. Pour un format 5 pouces, ce n’est pas éliminatoire puisqu’on obtient une résolution de 294 ppp (contre 441 pour du Full HD). Juste, mais acceptable.
Dans l’ensemble, la dalle du Redmi 4X offre une bonne expérience. Nous avons mesuré une luminosité de 475 cd/m² et un taux de contraste de 1159:1. Dans les deux cas, ces chiffres font de lui un appareil confortable pour les yeux, en intérieur comme en extérieur, y compris en plein soleil.
Android Marshmallow, mais on lui pardonne
En allant chercher dans les menus, on se rend compte que le smartphone tourne sous Android 6.0.1. Une version de l’OS mobile de Google présentée il y a maintenant deux ans. Le choix est regrettable et serait impardonnable pour un produit vendu à plus de 200 euros. Le Redmi 4X a de la chance, ce n’est pas son cas.
Notons que le mobile nous a été prêté par l’importateur Phonedroid, qui s’occupe de l’installation d’une ROM française et du Google Play Store. La surcouche de Xiaomi est sobre, avec des icônes qui respectent l’esprit du Material Design. Le menu des paramètres comme l’écran de notifications sont clairs et dépourvus d’éléments superflus, ce qui est plutôt rare chez les marques chinoises. Même modeste, la configuration suffit à faire tourner l’interface avec une grande réactivité.
Les seuls ralentissements que nous avons rencontrés ont concerné le lancement d’applications lourdes, qui ont nécessité quelques secondes d’attente. De son côté, le capteur d’empreintes digitales est fiable et extrêmement rapide. Deux qualités qui compensent en partie son emplacement approximatif. Parmi les légers défauts de la surcouche, on notera le nombre encore trop important d’applications préinstallées – et impossible à désinstaller.
Les joueurs s’en sortiront
La réactivité de l’interface se retrouve également en jeu, malgré l’intégration du Snapdragon 435 (à seulement 1,4 GHz, rappelons-le), là où le Redmi 4 nous offrait un Snapdragon 625 cadencé à 2 GHz. Précisons qu’il s’agissait d’une version «supérieure» du smartphone, vendue à 180 euros. La version la moins chère du Redmi 4 (150 euros) est quant à elle équipée d’un Snapdragon 430. Dans ce contexte, le passage au Snapdragon 435 trouve sons sens.
Si les performances globales restent limitées – avec des scores de benchmarks très éloignés de ceux des meilleurs du marché, le Redmi 4X est parvenu à faire tourner des jeux comme Riptide GP : Renegade ou Real Racing sans souffrir mais en renonçant à une partie de la qualité graphique. Nous avons également constaté une chauffe sensible, mais pas assez importante pour nuire au confort du joueur.
L’endurance au rendez-vous
La bonne autonomie est désormais une marque de fabrique de la gamme Redmi. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les résultats des Xiaomi Redmi 3 et Redmi 4. Testé il y a quelques semaines, le second nous offrait une autonomie polyvalente – qui mélange tous les types d’usages les plus fréquents – de 15h21… contre 7h48 pour un iPhone 7. Avec une batterie de même capacité (4 100 mAh), le Redmi 4X ne déçoit pas. L’appareil s’est éteint après 14h58. Un résultat qui permet d’affirmer que vous pourrez compter dessus pendant deux jours consécutifs avec une utilisation modérée.
A moins de 200 euros, il est difficile de trouver un smartphone performant en photo… surtout en basses lumières. Le Redmi 4X parvient à être très acceptable en plein jour. Le capteur de 13 mégapixels produit des clichés bien détaillés, bien que parfois un peu fades. Quand la lumière se fait plus rare, les couleurs tirent davantage vers le jaune et le piqué fait ses valises. La qualité vidéo est une bonne surprise avec des séquences nettes et peu déformées. On regrette en revanche quelques saccades.
Voir les photos prises avec le Xiaomi Redmi 4X en haute définition
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