Vous avez peut-être aperçu sur la Toile des tests du Mi Laser Projector 150 de Xiaomi, un vidéoprojecteur laser à focale ultracourte, capable d’afficher une image de 2,50 m de diagonale (2,23 m de base) avec un recul de seulement 50 cm. Mieux que ce que vous avez pu voir ou lire, ce que nous vous proposons aujourd’hui, sur 01net.com, c’est le test de l’unique produit disponible en Europe, dans une version telle qu’elle sera commercialisée sur le Vieux Continent et a fortiori en France.
Ici, pas question d’interface en Chinois qu’il faut bidouiller pour repasser en anglais. Ce vidéoprojecteur présente même une originalité de taille puisqu’il fonctionne sous Android TV, dans sa version 8 qui plus est. Un premier bon point en sa faveur… ou presque. Comme vous pourrez le voir dans notre test en vidéo, ce vidéoprojecteur alterne entre bonnes surprises et déceptions.
Une immense image Full HD… le piqué en moins
De l’avis d’une grande partie de la rédaction, ce Xiaomi Mi Laser Projector 150” assure le show. Le recul est ridicule et pourtant l’image immense. Quelle claque visuelle ! Les couleurs paraissent fidèles et la luminosité bien suffisante pour des projections dans une pièce sombre. Mais ce constat, il vaut surtout lorsqu’on regarde certains contenus.. des films d’animation par exemple.
Ensuite viennent les tests, plus poussés, avec plus de contenus et des mesures aussi. Lorsqu’on varie un peu le genre des vidéos, les faiblesses de ce vidéoprojecteur se font sentir. Celles-ci portent majoritairement sur la faible intensité lumineuse du dispositif laser utilisé ici.
Xiaomi annonce une puissance de 1600 ANSI Lumens, ce qui est peu. Nous avons en l’occurrence mesuré une luminosité de 125 cd/m² seulement. A titre de comparaison, Epson annonce une luminosité de 2500 ANSI lumens pour son EH-TW5650 qui se traduit lors des tests par une luminosité mesurée à 327 cd/m². La promesse marketing de Xiaomi d’un affichage très lumineux ne se vérifie donc pas à l’usage.
De ce fait, pour les utilisateurs, ce vidéoprojecteur peine à reproduire des scènes sombres avec un niveau de détails suffisamment important pour bien voir ce qui s’y passe. Ci-dessus, dans ce passage extrait de la série « La casa de papel » (d’Alex Pina), les détails dans les cheveux au premier plan comme sur l’oeil de Berlin (interprété par Perdo Alonso) sont totalement écrasés – on vous l’accorde, prendre une photo d’une image projetée n’arrange rien.
Sur cette scène de Marco Polo, le rendu des briques nous permet d’apprécier la précision des détails. Ici, le rendu est brouillon. C’est sûr, en matière d’image Full HD, on a vu mieux… mais on a vu bien pire aussi. Nous sommes en revanche agréablement surpris par la maîtrise des aplats. Par exemple, l’uniformité d’un ciel bleu peut donner lieu à des artefacts ou des franges si le projecteur gère mal la chose. Sur ce sujet, le combo laser et puce DLP s’en sort bien.
Notre sonde a mesuré un taux de contraste tout à fait convenable de 3115:1, mais la fidélité des couleurs est discutable. Si elle fait illusion dans la plupart des cas, notre sonde la juge plutôt insatisfaisante. Nous avons tenté d’arranger les choses en changeant le mode d’image dans les options de l’appareil, mais cela n’a produit aucun effet. En fait, Xiaomi n’a pas travaillé sur les modes prédéfinis (standard ou cinéma), du coup ils offrent des réglages sensiblement identique. Un mode personnalisé est disponible, mais les options y sont toutefois assez minimalistes.
En revanche, nous n’avons rien à reprocher à la partie sonore de ce vidéoprojecteur. Les enceintes intégrées à la façade du produit suffisent amplement à sonoriser correctement les vidéos. Le système est d’ailleurs si performant – toutes proportions gardées évidemment – qu’il paraît disposer de plus de puissance que les 15 watts RMS annoncés par Xiaomi.
Android TV et Google Assistant
Comme on peut le voir dans notre vidéo, l’interface d’Android TV se comporte bien. La navigation y est fluide et le fait de pouvoir installer un logiciel de lecture vidéo ou une application telle que Plex permet de transformer ce produit en un vidéoprojecteur autonome. A ce titre, le support de Google Chromecast est aussi une excellente chose, comme la comptabilité avec Google Assistant.
La télécommande Bluetooth livrée par Xiaomi intègre un micro qui permet de demander à l’assistant de lire du contenu sur YouTube, par exemple, mais aussi de piloter ses appareils compatibles. Si d’aventure vous disposez d’ampoules connectées, vous pourrez alors les éteindre à la voix, juste avant de lancer votre projection. Voilà qui est classe !
Pas vraiment joueur
Cet appareil embarque une plate-forme de smartphone… pas très puissante toutefois. Le processeur quatre coeurs à 1,5 GHz, couplé à une puce graphique Mali MP-450 et 2 Go de mémoire vive permettent toutefois de jouer à quelques titres disponibles sur le store.
Nous avons en l’occurrence tenté l’expérience en installant Asphalte 8 Airborne : c’est jouable, sans plus, au prix de quelques saccades et de graphismes taillés à la serpe.
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