La nouvelle version du bracelet connecté de Xiaomi promet quelques fonctionnalités inédites, parmi lesquelles la possibilité d’avoir son écran toujours allumé, ou celle d’obtenir une mesure de VO2 Max. Le fabricant chinois insiste également sur son nouvel écran plus grand et plus lumineux qui ferait entrer le Mi Band 7 dans une autre dimension, sans faire varier son prix. Vendu à 69 euros, le bracelet de Xiaomi est depuis quelques générations le champion du rapport qualité/prix. Est-ce toujours le cas avec cette nouvelle version ? Réponse dans notre test.
Design : du vu et revu, en plus grand
Voilà quelques éditions maintenant que Xiaomi ne modifie le design de son bracelet qu’à la marge. Le dernier changement esthétique notable remonte au Mi Band 4. Depuis, le fabricant Chinois semble avoir trouvé la bonne formule avec un bracelet ô combien classique dans sa forme. Comme les précédentes éditions, donc, le Mi Band 7 s’articule en deux parties, le bracelet d’une part et le traqueur d’activité à proprement parler qui s’y insère.
Est-ce à dire qu’il n’y a aucun changement sur la dernière mouture du Mi Band ? À y regarder de plus près, le bracelet de Xiaomi a quelque peu changé. Dans sa taille d’une part, puisqu’il s’affine légèrement tout en s’élargissant (47,4 × 18,6 x 12,7 pour le Mi Band 7 contre 46,5 x 20,7 x 12,3). Concrètement, c’est la taille de l’écran qui fait varier celle du bracelet. L’affichage du Mi Band passe de 1,56 à 1,62 pouce, ce qui contribue à améliorer la lisibilité de l’écran et, de manière plus générale, son utilisation.
Cet écran justement, Xiaomi a opté pour un affichage OLED avec une définition de 192 x 490 pixels. À l’usage, c’est amplement suffisant, dans des conditions de luminosité classiques. La bonne qualité de l’écran va de pair avec sa réactivité. Même si à de rares occasions, il est nécessaire de s’y reprendre, la navigation dans les menus se fait sans accroc. Il reste bien évidemment la question de la lecture de certaines notifications ou de noms de menus à rallonge. Sur ce point, le Mi Band 7, comme nombre de ses concurrents, ne fait pas de miracle. Il faudra attendre le (long) défilement des caractères pour prendre connaissance de l’information. Sur ce point, le bracelet connecté de Xiaomi est tout simplement bridé par son format.
Quant à la partie bracelet à proprement parler, bien qu’elle n’évolue pas spécialement, elle mérite qu’on s’y attarde. Fabriqué en silicone, il s’avère plutôt agréable à porter et à nettoyer. En revanche, son système d’attache laisse à désirer. Il repose sur un petit picot qui s’insère dans des fentes pré-percées. Jusqu’ici rien de révolutionnaire. Sauf qu’il ne s’est pas passé une journée sans que l’on ait à rattraper notre bracelet sur le point de tomber. En effet, à vouloir être simple, Xiaomi verse parfois dans le simplisme.
Simple à utiliser, mais limité comme un bracelet
En termes d’utilisation, le Smart Band 7 ne réinvente pas la roue. Dans la mesure où il est complètement dépourvu de touches physiques, il doit s’en remettre entièrement à des manœuvres tactiles. Le traqueur ne fait que reprendre une ergonomie classique : Un glissement vers le bas affiche les notifications. Le même mouvement inversé permet d’accéder aux menus des applications. Les glissements vers la gauche et la droite permettre de naviguer et de d’aller et venir dans les menus. Enfin, un appui long permet de changer de cadran. À ce propos, Xiaomi propose cinq nouveaux cadrans sur ce bracelet et permet toujours d’en importer des dizaines.
Dans son approche comme dans son utilisation, le Mi Band 7 est un bracelet connecté on ne peut plus classique. Compact, léger et facile à manipuler, il sait se faire discret, voire se faire oublier, ce qui constitue sans doute son principal point fort. À l’inverse, comme bien des bracelets, il ne permet pas d’aller aussi loin qu’une montre de sport connectée, même d’entrée de gamme. Une limite de taille par exemple : il est impossible d’y installer des applications tierces. Si pour courir en musique avec Spotify, il y aura toujours le smartphone, il est en revanche impossible d’y intégrer l’application Strava, pourtant un incontournable des sportifs connectés. Ici, le bracelet se contente simplement d’une fonction de partage de l’activité basique, sans prise en compte des données enregistrées.
Enfin, parmi les fonctionnalités intéressantes de ce Mi Band 7, soulignons la possibilité d’ajuster la luminosité de l’écran, un mode torche ou encore une fonction « trouver mon téléphone » qui peuvent s’avérer utiles.
Application : la double peine
Comme la plupart de ses concurrents, le Mi Band a besoin d’une application pour être appairé et pour donner la pleine mesure de ses capacités. Malheureusement pour notre santé mentale, Xiaomi a décidé de compliquer les choses. Son bracelet peut donc fonctionner avec deux applications. Sur ce point, la marque chinoise paie le fait de ne pas avoir su trancher entre ses deux anciennes applications Xiaomi Wear et Mi Fit, devenues respectivement Mi Fitness et Zepp Life. Ce sont donc ces deux dernières qui peuvent être liées au bracelet, et si Xiaomi conseille plutôt la première, nous vous recommanderons davantage la seconde, un peu plus complète.
Celle-ci a l’avantage de présenter un menu d’accueil plus clair ainsi qu’un meilleur historique des sessions d’activité. A contrario, elle ne permet pas de transférer ses données de course sur Strava, contrairement à Mi Fitness, et ne permet pas non plus de personnaliser son bracelet connecté autant que son alternative. Pour le reste, nous sommes sur un niveau de performances équivalent entre les deux solutions maison.
L’intérêt principal de l’application, c’est bien sûr de pouvoir afficher de manière plus lisible et mieux ordonnée les données récoltées par le bracelet. Il est certes possible d’avoir son dernier exercice, sa fréquence cardiaque moyenne ou encore son score de sommeil sur le bracelet, mais leur affichage peut être laborieux et la recherche d’information pénible. L’application, elle, peut être paramétrée pour afficher en priorité les données qui vous intéressent. Dès lors, un seul coup d’œil suffit pour savoir si on a suffisamment marché, si notre niveau de stress est élevé ou si nous sommes susceptibles de faire de l’apnée du sommeil (SpO2). Encore faut-il que les données recueillies par le Mi Band soient pertinentes… ce qui nous amène à une autre question.
Le Mi Band pour le sport, ça vaut le coup ?
Faut-il opter pour une montre de sport ou un bracelet connecté ? À la question incontournable qui se présente au sportif amateur, Xiaomi ne donne pas de réponse. Ses performances, en revanche, permettent de savoir s’il est en adéquation avec vos exigences sportives ou s’il faudra lui préférer un modèle supérieur, voire une véritable montre de sport. Si tel est votre questionnement, les paragraphes suivants devraient vous permettre d’y voir plus clair. Le Smart Band 7, comme beaucoup de ses concurrents, fonctionne grâce à un tas de capteurs divers et variés, mais surtout grâce à la magie opérée par son accéléromètre et son gyroscope, tous deux sur trois axes. Ce sont ces deux éléments de mesure les plus pertinents, avec le capteur de fréquence cardiaque bien sûr.
En conséquence, le bracelet de Xiaomi est plutôt pertinent dans sa mesure du nombre de pas, des calories brulées et… de l’heure. Pour le reste des données et plus encore pour les différents scores et indices fournis, cela dépendra de votre niveau d’exigence.
Dépourvu de GPS, le bracelet de Xiaomi peut soit fonctionner sans, vous ne verrez donc pas votre itinéraire apparaitre sur une carte, soit s’appuyer sur celui de votre smartphone. La plupart des téléphones récents disposent de capteurs de localisation précis. En conséquence, les données de distance parcourues seront souvent bonnes. Dans notre cas, nous avons révélé une différence d’à peine 200 m sur nos sorties de 10 km, en course à pied, avec notre montre de référence. En revanche, si vous souhaitez préserver l’autonomie de votre smartphone, mieux vaut oublier la capacité du Mi Band à extrapoler les données. Un exemple : sur une sortie en course à pied de 13 km, le bracelet de Xiaomi n’en a compté que 9,54. Quant au vélo, conscient de ses limites, le bracelet ne propose tout simplement pas d’estimation de distance s’il n’est pas synchronisé au GPS de votre téléphone. Cette synchronisation est l’autre grief que nous avons envers le Mi Band 7. Lors du lancement d’une séance de sport, le bracelet vérifie qu’il est bien synchronisé au smartphone. Or, notre modèle de test s’est parfois pris les pieds dans le plat, lançant une synchronisation sans parvenir à l’établir.
La mesure de la fréquence cardiaque est, elle, plutôt précise. Pour la prendre à défaut, il faut soumettre son cœur à de fortes variations, lors d’une séance de fractionné par exemple. Dans ce cas, le Mi Band sera en mesure de noter les variations de rythme et les changements d’amplitude de la FC, mais avec un certain décalage. Sur ce point, la ceinture cardiaque reste indépassable.
Venons en maintenant à l’une des nouveautés du Mi Band 7. Il serait capable d’estimer la VO2 Max de son porteur. C’est-à-dire, le débit d’oxygène maximum que l’organisme est capable d’absorber lors d’un effort. Plusieurs montres proposent également cette fonctionnalité avec des fortunes diverses. Dans notre cas, au bout d’un mois d’utilisation, et une quinzaine d’activités sportives pour faire son estimation, notre bracelet connecté est tombé… complètement à côté de la plaque. En effet, le Mi Band estime notre VO2 Max à 37 alors qu’elle est en réalité supérieure de 10 points, un gouffre. C’est sans doute parce qu’elle est aussi approximative que cette donnée est aussi difficile à trouver dans les menus du bracelet (c’est le second sous menu de la partie « statut d’entrainement »).
En définitive, le Mi Band 7 ne fait pas de miracles sur la partie sportive. Pour des mesures basiques, il fera largement l’affaire. En revanche, pour ce qui est de l’extrapolation de données ou des indicateurs plus complexes, Il vaut mieux ne pas se référer à ses analyses.
Autonomie : un modèle du genre
S’il est un point sur lequel le Mi Band 7 est absolument irréprochable, c’est l’autonomie. Bien évidemment, celle-ci est dépendante du nombre d’activités physiques que le bracelet aura à enregistrer, du choix d’allumer son écran en permanence, ou pas, ou encore de la fréquence à laquelle il mesure votre rythme cardiaque. Dans ces conditions, il est bien difficile de déterminer quel est l’usage classique d’un bracelet connecté dans la mesure où celui-ci variera d’une personne à l’autre.
Dans notre cas, avec une moyenne de trois à quatre activités physiques par semaine, quelques notifications activées, une consultation sporadique du rythme cardiaque et l’option always on désactivée, la batterie du Mi Band a survécu plus de huit jours sans passer par la case recharge. Afin d’estimer la perte d’énergie du bracelet, nous avons couru une heure immédiatement après l’avoir chargé. Au terme de cette activité pendant laquelle le bracelet a sollicité le GPS de notre smartphone, le Mi Band 7 n’a perdu que 2% d’autonomie. Cette fonction always on, l’une des nouveautés de ce bracelet, permet donc d’avoir l’heure affichée à tout moment, mais diminue sérieusement l’autonomie. Malgré tout, le bracelet de Xiaomi sait durer et se faire oublier, ce qui est plutôt un bon point. En revanche, lorsqu’il doit être rechargé, il vaut mieux avoir pensé à prendre la câble de recharge propriétaire sous peine de ne pas pouvoir redonner vie à la batterie.
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