En complément de son smartphone d’entrée de gamme le View 3, la marque sino-française Wiko a récemment lancé le View 3 Pro, son nouveau smartphone star. Esthétiquement identique mais un peu mieux équipé, cet appareil se démarque surtout par son prix plus élevé de 299 euros en version 128 Go (une édition avec 64 Go à 249 euros est aussi disponible, mais nous ne l’avons pas testée). Le Wiko View 3 Pro mérite-t-il l’investissement ? Nous l’avons testé.
Un design identique… avec de l’USB-C
À première vue, il est difficile de distinguer un View 3 Pro d’un View 3. On retrouve ce même design qui manque de modernité sans être pour autant être complètement « has been », du fait de l’imposante bordure en-dessous de l’écran et de l’encoche au-dessus. La seule distinction entre les deux appareils est au niveau de la connectique de chargement : le View 3 Pro utilise de l’USB-C plutôt qu’un port Micro USB. C’est une très bonne nouvelle.
La déclinaison « Pro » se distingue aussi par son design multicolore. Le dos du modèle que nous avons testé est bleu (modèle ocean) avec des bordures qui passent de l’or au bleu. Nous ne sommes pas totalement convaincus, mais nous saluons cet effort de personnalisation.
D’une diagonale de 6,26 pouces, l’écran du Wiko View 3 Pro offre une définition Full HD+. C’est une sage décision, le View 3 se contentait du HD+, un peu juste sur un grand écran. Malheureusement, selon nos mesures, cette avantage vient aussi avec son lot du défauts. Cet écran délivre une luminosité maximale de 433 cd/m2, inférieure aux 509 cd/m2 du View 3… Son contraste de 1966:1 est heureusement satisfaisant, mais les couleurs affichées par le mobile ne sont pas très fidèles à la réalité (Delta E de 5,42). Nous n’achèterons pas ce smartphone pour son écran ou son design.
Une autonomie décevante
Le Wiko View 3 Pro dispose d’une batterie haute capacité de 4000 mAh, comme le View 3. La logique aurait voulu que les deux mobiles offrent au moins une autonomie similaire sauf que, chez Wiko, la logique n’existe pas toujours. En raison de son processeur sans doute énergivore et de son écran plus gourmand en ressources, le mobile nous déçoit fortement de ce point de vue. Notre laboratoire a ainsi mesuré une autonomie polyvalente de 11h42 (14h08 sur le View 3), une autonomie en streaming vidéo de 11h25 (12h28) et une autonomie en communication de 27h01 (28h31). Ce n’est pas une catastrophe, mais c’est tout de même une belle déception. On tiendra la journée, guère plus.
Pour recharger intégralement le View 3 Pro, il faut 2h04. Ce n’est pas mal mais cela reste éloigné des records de charge rapide ou ultra-rapide de la concurrence. Là encore, nous n’achèterons pas ce smartphone pour son autonomie ou sa capacité de recharge.
Des performances dans la moyenne
Dans les entrailles du Wiko View 3 Pro, on trouve le processeur Helio P60 de MediaTek qui offre des performances similaires au processeur Snapdragon 660 de Qualcomm, selon nos tests de benchmarks. On remarque tout de même quelques soucis de stabilité, notamment au niveau du clavier virtuel où quelques lenteurs se font remarquer. Le smartphone dispose également de 6 Go de RAM et de 128 Go de stockage ce qui, reconnaissons-le, est plutôt généreux. On peut jouer sur le mobile et switcher entre différentes applications sans trop de difficultés.
Malgré tout, à 249 ou 299 euros, le rapport puissance-prix du Wiko View 3 Pro n’est pas le meilleur du marché. Des marques comme Xiaomi propose à ce tarif des puces comme le Snapdragon 710, un processeur bien plus efficace. Nous n’achèterons donc pas – encore une fois – ce smartphone pour ses performances.
Un triple module caméra assez banal
Au dos du Wiko View 3 Pro, on trouve un triple module caméra. Le premier module est un capteur Sony IMX486 de 12 Mpix (associé à un grand-angle qui ouvre à f/2.0), satisfaisant de jour et beaucoup moins la nuit. Du fait d’un autofocus très lent, le smartphone met souvent beaucoup trop de temps à prendre une photo et la rate immanquablement. La gestion de la lumière est aussi à revoir tant elle est mauvaise… C’est assez regrettable dans le sens où le mobile s’en sort bien mieux dès qu’il y a de la lumière.
Second module utilisé par Wiko, un ultra grand angle (ouvrant à f/2.2 et couvrant 120 degrés) équipé d’un capteur de 13 Mpix. Si ce module est idéal pour les photos de paysages ou de groupe, on relève des déformations importantes dans les angles. La encore, le smartphone est surtout victime d’une mise au point trop lente. Plusieurs secondes sont nécessaires et on enregistre donc les mouvements des objets mobiles ce qui nuit à la netteté.
Enfin, le dernier capteur est dédié à la profondeur de champs et ne sert qu’à sublimer les photos en mode portrait grâce à ce qu’on appelle l’effet Bokeh. Nous ne sommes pas vraiment certains de son utilité, le détourage n’est en effet pas toujours réussi. Devinez quoi? Nous n’achèterons toujours pas ce pas ce smartphone pour la qualité de son appareil photo.
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