Toshiba Chromebook CB30-102 : la promesse
Fonctionnant sous Chrome OS, les Chromebook ont le vent en poupe aux USA. Ces petits PC à bas coût sont en effet une aubaine pour l’éducation – le système n’est qu’un navigateur amélioré – et s’avèrent de bonnes machines secondaires pour la consultation des mails, la navigation sur les réseaux sociaux, etc. Mais cela vaut-il vraiment la peine d’investir 300 euros pour être limité à un usage web ?
Toshiba Chromebook CB30-102 : la réalité
Les écrans brillants sont une plaie de l’informatique mobile, mais sur ce plan Toshiba a fait fort : en dépit de son petit prix, le CB30 dispose d’un traitement anti-reflets très efficace. Mis à côte à côte avec le Google Pixel, la Rolls des Chromebooks, le verdict est impressionnant : le verre du Pixel se transforme en vrai miroir si une source lumineuse est à côté, tandis que la dalle du Toshiba Chromebook CB30 atténue une bonne partie des reflets. Sa définition de 1366 x 768 points est classique, mais au moins les textes ne sont pas trop petits – et cela pompe moins de batterie. Les angles de vision sont plutôt médiocres, mais ce n’est pas trop gênant si on le considère comme une machine à écrire connectée.
Bon clavier, mais pas rétroéclairé
Le clavier chiclet (à touches séparées) de ce CB30 est une jolie réussite. Le profil très bas des touches autorise une frappe rapide et sans effort, ce qui est meilleur pour les articulations des anciens – et des jeunes qui ne sont, au final, que des vieux en devenir. Cette qualité de frappe aurait pu faire du CB30 une machine à écrire parfaite si ce dernier avait été rétroéclairé. L’absence d’un tel dispositif n’est pas rédhibitoire sur une machine à 300 €, mais c’est tout de même dommage.
Les forces et les défauts du genre
Ce Toshiba CB30 souffre des limites du “genre” Chromebook : la mémoire de stockage interne est trop faible pour une utilisation hors-ligne (16Go), le nombre d’applications est bien plus limité que sous Windows/Mac/Linux, les modes hors lignes des applications ne sont pas la norme (sauf pour les apps Google). Bref, le CB30, comme tous les Chromebooks, est un ordinateur Google connecté et il ne faut pas s’attendre à une grande polyvalence.
Ces limites ont quelques avantage. Tout d’abord l’autonomie est importante : 7h à 8h selon l’usage. Le système d’exploitation est très limité, mais la sécurité y est (presque) optimale. On peut se connecter dans un mode anonyme qui ne garde aucune trace du passage de l’utilisateur sur l’ordinateur, mais le trafic réseau peut être écouté…avis aux hackers.
Bon prix, bon œil
Si le CB30 est une jolie machine plutôt bien finie pour sa catégorie, son poids de 1,5 kg n’en fait pas l’appareil le plus léger du genre. La solution idéale ne pèserait qu’un seul kilogramme, mais sans doute la batterie serait-elle moins performante ou le prix serait plus élevé. Dans l’absolu, son poids est convenable pour une machine à bas coûts.
Idem pour les finitions : si on n’est logiquement pas au niveau d’une machine Apple – plastique, charnières avec ajustement apparent – la qualité des matériaux et de l’intégration vaut largement le prix.
Les performances du CB30 sont à l’image de la configuration : médiocre. Motorisé par un Celeron 2955U à 1,4 GHz et épaulé par 2 Go de RAM, ce Chromebook souffre un peu quand on ouvre trop d’onglets dans Chrome. Il parvient tout de même à lire les vidéos (Vimeo, YouTube) 720p de manière fluide et arrive même à faire tourner From Dust, un jeu vidéo en 3D jouable depuis un onglet Chrome. Ce n’est pas fluide, ni très défini, mais ça tourne – en faisant chanter le ventilateur.
Presque en Français
Chrome OS étant un système récent et peu répandu en France, il n’est pas inutile – surtout pour les débutants – de parcourir un peu l’aide à l’utilisation. Le petit hic étant que si l’intégralité du texte d’aide est en français, les intitulés de l’aide sont toujours en anglais. Dans Aide Chromebook/Personnalisation on a droit à des intitulés du type « Change pointer and touchpad » ou encore « Customize screen menus and buttons ». Si les icônes parlent parfois d’elles-mêmes, on espère tout de même que Google corrigera rapidement ce problème.
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