Annoncé lors du CES, le nouveau téléviseur haut de gamme de Panasonic est enfin arrivé sur le marché. Successeur du GZ1000, il se pare d’une double promesse : celle d’un son Dolby Atmos et d’une compatibilité avec les deux formats HDR existants.
Un design taillé pour sublimer le son
Chez Panasonic, il n’y a pas d’excentricité dans le pied, d’originalité dans télécommande ou une quelconque fantaisie sur un autre aspect du téléviseur. Le japonais a choisi de faire dans la simplicité. Pour autant, le design tout en sobriété du GZ2000 en fait, esthétiquement, l’un des téléviseurs les plus réussis du marché. Malgré les 65 pouces de sa diagonale, ce qui ressort au premier regard, c’est l’extrême finesse de ce haut de gamme.
Celle-ci est renforcée par l’excellente intégration de la partie audio, dans la tranche basse. Une véritable barre de son labellisée Technics vient prolonger la dalle. Elle n’est qu’une des composantes du système audio du GZ2000. En réalité c’est l’ensemble du téléviseur qui a été structuré pour offrir une meilleure qualité audio (nous y reviendrons) et coller à la promesse d’un son Dolby Atmos. En conséquence, l’arrière du téléviseur intègre lui aussi des haut-parleurs orientés vers le haut pour de meilleurs effets verticaux, précisément ceux-là même promis par la technologie de Dolby.
Qualité d’image : l’OLED maitrisé à la perfection
OLED oblige, la provenance de la dalle est connue, c’est LG Display qui est à l’oeuvre pour la fabrication de l’écran du GZ2000. Mais ça n’empêche pas Panasonic d’appliquer sur la dalle ses propres technologies de traitement d’image et d’en tirer des résultats remarquables. Il y a bien sûr les qualités intrinsèques de l’OLED que sont les noirs incroyablement profonds, un contraste « infini » et des angles de vision bien meilleurs que sur les écrans LCD. Mais il y a assurément la patte du constructeur japonais, avec un filtre anti-reflet d’excellente facture et une Calibration d’usine aux petits oignons. Pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur les performances du GZ2000 en mode « vrai cinéma ». Dans cette configuration, le téléviseur affiche des couleurs quasi parfaites et une qualité d’image exceptionnelle.
Le Delta E moyen constaté sur notre protocole de test Rec709, indique une valeur de 3.59 très proche du seuil (3.0) au delà duquel l’oeil humain n’est plus capable de faire la distinction entre deux nuances d’une même couleur. Sur les OLED de dernière génération que nous avons eu l’occasion de tester, seul LG avec son C9 offre un rendu de qualité comparable.
Enfin, bien que le moteur de mise à l’échelle n’ait pas évolué cette année, il reste parmi les meilleurs du marché. Résultat, en upscaling le GZ2000 s’en tire avec les honneurs, la technologie Remastering Engine parvenant à traiter les images (notamment en 1080p), sans lissage superflu, ni artefacts trop visibles. Et que dire du moteur de compensation de mouvement, historiquement l’un des points forts de Panasonic ? Il démontre une fois de plus qu’il est possible de traiter une image sans lui donner des aspects de jeu-vidéo.
Une double comptabilité HDR bienvenue
La petite guerre que se livrent Dolby et Samsung sur le HDR ne passera pas par Panasonic. Ne passera plus devrait-on plutôt dire puisqu’après avoir pris initialement le parti du coréen, le constructeur du GZ2000 a décidé d’opter pour la neutralité, et même la double compatibilité. Par conséquent, le GZ2000 (comme l’ensemble de la gamme en 2019) est à la fois compatible HDR10+ et Dolby Vision.
Bien lui en a pris ! Non seulement parce que le consommateur est le principal bénéficiaire de ce choix, mais surtout parce que Panasonic fait preuve d’une compétence assez remarquable dans le traitement de ces deux formats. Grâce notamment à une luminosité de très haute volée (la deuxième meilleure mesure réalisée par notre labo sur les dalles OLED, soit 329 cd/m²), le GZ2000 est très à l’aise dans la diffusion de contenus HDR, ce qui vient compléter une qualité d’image déjà remarquable.
Son : la promesse Dolby Atmos est-elle tenue ?
Non content de proposer l’une des meilleures qualités d’image OLED, le GZ2000 veut doubler la mise sur le son. Bien évidemment, il n’est pas le seul téléviseur sur le marché à arborer le label Dolby Atmos. Mais parmi les modèles que nous avons eu l’occasion de tester, il est de loin celui qui mérite le plus de le porter.
La spatialisation promise par le GZ2000 est bien au rendez-vous. Bien évidemment l’effet surround, simulé par le système audio en façade, ne peut concurrencer une véritable installation, mais les performances de ce dispositif restent plus qu’honnêtes, en tout cas très au-dessus de ce que propose la grande majorité de la concurrence. Quant à la spatialisation verticale, elle est, là aussi, plutôt bien réalisée grâce aux haut-parleurs verticaux placés à l’arrière du téléviseur.
Enfin de manière générale, il faut saluer la qualité de restitution audio de ce GZ2000, qui n’a qu’un seul rival, l’AG9 de Sony. Cependant, tout comme son concurrent japonais, aussi talentueux soit-il sur la partie audio, il n’égale pas les performances d’une bonne barre de son. A ce titre il aurait été judicieux, du côté de Panasonic, de proposer une version du GZ2000 dépourvue de la partie audio pour les utilisateurs déjà équipés.
Interface : quand Android va, tout va
Avec une interface Android, (la même que chez Sony), la prise de risque en matière d’interface est plutôt limitée de la part de Panasonic. Surtout lorsque l’on constate que l’OS de Google fait de nets progrès chaque année. Comme nous l’avons déjà souligné lors de nos tests du Sony XG95 ou de l’AG9, la version 8.0 d’Android est de loin la plus aboutie. Navigation ultra-fluide, nombreuses possibilités de personnalisation et de manière générale, une navigation très intuitive font d’Oreo un outil bien adapté à la TV connectée.
Afin d’avoir un aperçu plus complet des possibilités d’Android 8.0 sur les téléviseurs, nous vous invitons à relire notre test du Sony 75XG95, premier modèle sur lequel l’OS a été inauguré.
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