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Test du Sport 2 : le vélo électrique de MAD mise (beaucoup) trop sur son look

Marque de vélo électrique particulièrement en vue, Le Vélo Mad dispose d’un modèle au tarif très agressif. Le Sport2 affiche un prix inférieur à 2 000 euros sans pour autant faire l’impasse sur le style. Nous l’avons testé.

L'avis de 01net.com

Le Vélo Mad In France Le Sport 2

Note de la rédaction

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Fiche technique

Le Vélo Mad In France Le Sport 2

Type(s) Ville
Diamètre de roues 27.5 "
Type de transmission Chaîne
Suspension Sans
Nombre de vitesses 10
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En toute fin d’année dernière, la marque Le Vélo mettait à jour l’un de ses produits phares, le Sport. Grosse mise à jour technique et esthétique, le nouveau Sport 2 s’affiche à un tarif inférieur à 2000 euros. À un moment où les prix des vélos s’envolent, il nous paraissait intéressant de se pencher sur le cas de la marque française qui propose un vélo accessible en constante amélioration. Pour autant, constitue-t-il un bon choix ?

Un vélo qui mise beaucoup (trop ?) sur son apparence

Bien que la marque Le Vélo Mad ait repris le dessin original de son Sport pour sa nouvelle version, plusieurs modifications notables sont à souligner. La première et plus importante d’entre-elles est l’intégration complète de la batterie dans le tube diagonal. En effet, les Sport2 et Sport+ ont fait un effort conséquent pour fondre la batterie dans le tube au lieu de la superposer comme c’était le cas sur la version originale. En revanche, contrairement au Sport+, le Sport 2 opte toujours pour un moteur à moyeu arrière qui n’est pas sans conséquences sur ses performances, nous le verrons. Mais c’est aussi ce choix qui lui permet d’être tarifé à 1 990 euros, puisque son alter ego doté d’un moteur central est lui vendu 2 490 euros. Les deux cycles sont identiques par ailleurs.

Pour le reste, le Sport2 reprend les éléments de design qui ont fait son succès, c’est-à-dire une selle et des poignées Brooks, de larges pneus WTB Horizon et un cadre très compact. Si le choix de Brooks n’est pas critiquable en soi, les produits du manufacturier étant particulièrement appréciés, il est possible de s’interroger sur leur impact au niveau du prix du vélo. N’aurait-il pas mieux valu opter pour une selle avec moins de cachet, mais pour un moteur plus performant ? Spoiler alert : si. Au rang des améliorations plus substantielles, mais pas moins appréciables, notons le remplacement de l’énorme afficheur central par un modèle plus moderne et plus discret. Idem pour le sélecteur de niveaux d’assistance qui ressemblait jusqu’ici à un jouet pour enfant et qui gagne en qualité de finition sur le Sport2.

Enfin, un petit mot sur le marketing qui accompagne Le Vélo MAD depuis des années. La marque jouait sur la proximité entre son nom, MAD et la mention made in France (fabriqué en France). Or, mis à part la conception et l’assemblage réalisés dans l’excellente MFC (manufacture française du cycle), il n’y avait pas grand-chose de vraiment « franchouillard » dans les pièces utilisées (aucune n’est fabriquée dans l’Hexagone). Fort heureusement, avec le Sport2, cette communication évolue vers plus de transparence. Le Vélo communique toujours sur son partenariat avec la MFC mais ne prétend plus vendre des vélos « Mad in France ».

Un moteur et une assistance qui ont deux ans de retard

Si le design a évolué, ce n’est pas le cas du moteur et c’est sans doute là le plus grand tort de ce Sport2. On pourrait tout d’abord lui reprocher son format. Un moteur à moyeu arrière, c’est un choix économique certes, mais pas le plus indiqué en matière de performances et de sécurité. D’autant que l’argument du prix tient de moins en moins à mesure que les modèles abordables équipés de moteurs centraux se diffusent. À ce sujet, nous vous invitons à relire notre test du Nakamura Crossover XA, au même tarif que Le Vélo, mais doté d’un moteur plus performant et placé au niveau du pédalier. D’ailleurs, à titre de comparaison, le modèle d’entrée de gamme dans la série Crossover chez Intersport, le seul équipé d’un moteur moyeu, est vendu 999,99 euros.

À défaut de changer l’emplacement de son moteur, Le Vélo aurait au moins pu le renouveler. Or la marque française semble avoir opté pour la même version que le Sport que nous avions testé en 2018. Le souci avec un moteur qui a plus de quatre ans, c’est que l’assistance qu’il propose est au moins aussi datée. Or ces derniers mois, les autres motoristes ont fait d’énormes progrès pour proposer des modes d’assistance plus adaptés et surtout plus naturels. La tendance n’est donc plus au bête mode on/off et à une assistance sans subtilité.

Or, compte tenu de ce que nous venons d’évoquer, le Sport2 est tout simplement incapable de proposer une assistance autre que basique. Il suffit d’effleurer la pédale du pied pour activer le moteur qui s’emballe parfois à tort. Un exemple : il peut arriver lorsque vous marchez à côté de votre vélo et qu’il est toujours sous tension qu’une descente de trottoir un peu énergique soit interprétée comme une accélération. Dans ces cas-là, il vaut mieux avoir de bons réflexes…

Trop sensible, le moteur Bafang du Sport2 est aussi incapable de nuances. En effet, il y a bien la possibilité de voguer entre un mode « éco » un autre « sport » ou encore un prometteur « turbo » mais ceux-ci ne modifient pas nécessairement le comportement du vélo, ils limitent uniquement le couple. À l’heure où les moteurs de vélo électriques intègrent des capteurs de couple et des cartographies capables d’adapter l’assistance au type d’effort du cycliste, celui du Sport2 apparaît tout simplement comme dépassé.

Autonomie : dans la bonne moyenne

Passons à présent au chapitre autonomie. En la matière, le Sport2 est soumis aux mêmes contraintes que les autres vélos électriques que nous testons. C’est-à-dire qu’il est impossible d’avancer avec précision un score d’autonomie exact. Comme chaque vélo, trottinette ou même voiture électrique, l’autonomie est dépendante d’une série de facteurs externes.

Il y a les plus évidents d’entre eux, à savoir le gabarit du cycliste et le type de parcours (plus c’est vallonné, moins la batterie apprécie). Mais il existe également d’autres variables de l’autonomie telles que la météo (plus précisément la température extérieure), la pression des pneus et même la cadence de pédalage du pilote.

Afin de donner une idée de l’autonomie qu’il est possible d’atteindre avec le Sport2, Le Vélo Mad met en ligne sur son site un simulateur. L’internaute peut choisir un poids référence (60, 70 ou 80 kg) et un des quatre niveaux d’assistance pour obtenir une estimation de l’autonomie du vélo. Ainsi, si vous pesez 80 kg et que vous roulez uniquement sur le mode « Turbo », il serait possible d’atteindre 60 km d’autonomie. Effectivement, lors de notre test, nous avons pu rouler pendant 57 km dans cette configuration précise. Les 3 km en moins nous direz-vous ? L’hypothèse la plus probable est que l’un des autres facteurs ait influé, la topologie du parcours très probablement. Moins certain mais pas impossible : peut-être aurions-nous dû éviter d’avaler un burger avant de prendre la route.
Quoi qu’il en soit, les indications de la marque en matière d’autonomie semblent plutôt vraisemblables. Ainsi, pour un cycliste léger (60 kg) qui roulerait uniquement en mode « éco », la batterie de 460 Wh du Sport2 pourrait le porter pendant près de 100 km (95, annonce le simulateur). Enfin, côté recharge, les performances de la batterie sont aussi respectables. Ainsi le 0 à 80% s’effectue en 1h30. Pour les derniers 20% et donc une recharge complète, il faut tabler sur 2h30.

Si l’autonomie du Sport2 est plutôt bonne malgré une batterie pas nécessairement imposante (à titre de comparaison, les plus grands accumulateurs de Bosch affichent 750 Wh), c’est surtout grâce au poids du vélo. En effet, pour un VAE, le Sport2 est particulièrement léger avec ses 18 kg sur la balance. Ce poids contenu a également un autre avantage, sur la conduite cette fois.

Au guidon du Sport2, ça donne quoi ?

La chance du Sport2, c’est que c’est une fois sur la route qu’il gomme une bonne partie de ses défauts. Compact et léger, il n’est pas confortable pour un sou (nous vous conseillons d’éviter particulièrement les pavés) mais s’avère très dynamique et joueur. Certains pourraient même trouver satisfaction dans son mode d’assistance simplet lorsqu’il s’agit de dégager la route au plus vite ou se frayer un chemin. En ce sens, pour une conduite sportive qui consisterait à rallier le plus vite possible un point A à un point B, le Sport2 fera largement l’affaire. Car en plus de sa compacité et de son poids, le VAE de Mad propose aussi une géométrie orientée sport, assez proche d’un cadre Cowboy par exemple.

En revanche, qu’importe la selle Brooks (qui demande quelques semaines de travail des fessiers pour devenir accueillante) et les larges pneus, le VAE souffre de l’absence d’une suspension dédiée. En conséquence, si c’est un vélo de balade que vous recherchez, le Sport 2 aura du mal à vous satisfaire.

À 2 000 euros, le Sport2 est-il trop cher ?

Trouver un vélo électrique performant et sécurisant à moins de 2000 euros n’est pas une tâche aisée. Les prix des VanMoof et autres Cowboys se sont envolés sur leurs dernières versions, laissant ce segment des vélos « d’entrée de gamme » dépeuplé. C’est là que réside la stratégie de Vélo Mad qui affiche le Sport2 à son catalogue alors qu’il dispose d’un Sport+ à moteur central vendu à 500 euros de plus.

Pour notre part, nous avons choisi de comparer le Sport2 au Nakamura Crossover XA. Non seulement ils sont proposés au même tarif, mais ils sont également assemblés dans la même usine. Il apparaît clairement que le modèle d’Intersport est supérieur sur presque tous les points, à commencer par l’assistance. Les seuls critères où le Sport2 tient la comparaison, c’est sur le design (subjectif) et sur certains équipements tels que la selle et les poignées Brooks. Pour le reste, le verdict est sans appel et en faveur du Nakamura.

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