Véritables non sens pour certains, les dalles OLED de « petite » diagonale arrivent pourtant sur le marché. Quand bien même la pertinence de cette technologie d’affichage transparaîtrait davantage sur les grands écrans, force est de constater que l’intérêt pour les petits formats est réel.
Comme pour les OLED de plus grande taille, il n’existe qu’un seul fournisseur, LG Display et, pour l’instant, trois modèles commercialisés. La dalle de 48 pouces embarquée chez Sony est donc la même que celle présente chez LG et Philips. Les différences entre les trois téléviseurs tiennent aux optimisations matérielles et logicielles de chacun, ainsi qu’au design bien évidemment.
Chérie, j’ai rétréci l’OLED
La particularité du modèle de Sony, c’est de ne pas s’être contenté de diminuer la diagonale de ses OLED de 2020. L’A9 est en réalité une combinaison, taille réduite, des deux derniers millésimes d’OLED du constructeur japonais. Il emprunte beaucoup à l’A8, de 2020, mais aussi quelques éléments de l’AG9 de l’an dernier. Aussi nous vous conseillons la lecture de ces deux tests avant de poursuivre notre analyse du plus petit des OLED de Sony.
L’A8 reprend donc une bonne partie de la fiche technique de ses ainés, à commencer par le processeur X1 Ultimate, réservé aux modèles haut de gamme, et probablement l’un des meilleurs du marché. La partie audio est gérée via la technologie Acoustic Surface, mais à l’inverse des plus grandes diagonales, celle-ci ne repose que sur un caisson de basse (contre deux pour les autres modèles). Nous y reviendrons… Enfin, malgré la réduction de la diagonale, la définition reste la même à savoir 3 840 x 2 160.
En matière de design l’A9 penche du côté de l’AG9
Comme d’habitude chez Sony, la qualité de finition est au rendez-vous. L’A9 reprend sensiblement le design de l’AG9 de l’an dernier. En effet, le 48 pouces opte pour un pied central relativement discret là ou la gamme OLED de cette année privilégie les pattes en aluminium réglables sur deux positions. Sur un 48 pouces ce choix peut s’entendre. Il est moins polyvalent que celui des pieds réglables sur deux hauteurs mais il renforce l’impression de finesse. En revanche, il est illusoire d’espérer positionner une barre de son devant son téléviseur, celui-ci n’étant surélevé que de quelques millimètres. Là encore une fixation de la télé au mur paraît être la solution idéale.
Sur la télécommande aussi, l’A9 penche du côté de la gamme 2019 avec un accessoire en aluminium brossé du meilleur effet là où les OLED Sony de 2020 privilégient le plastique. La télécommande est équipée d’un micro intégré, idéal pour la commande vocale, mais manque encore une fois de rétroéclairage.
Qualité d’image : presque aussi beau, moins lumineux
La dalle 48 pouces qui équipe cet A9 est donc, comme toutes les dalles OLED, fabriquée par LG. Nous ne reviendrons pas sur les qualités inhérentes à l’utilisation de cette technologie, la profondeur des noirs, le contraste infini et les excellents angles de vision étant un acquis pour tout modèle OLED en état de fonctionnement.
En revanche, la calibration du téléviseur ou encore ses performances en matière de mise à l’échelle sont le fait de Sony et de son processeur X1 Ultimate et là il convient de saluer un savoir-faire déjà éprouvé.
En effet, comme les précédents modèles OLED du constructeur japonais, cet A9 bénéficie de couleurs très fidèles. Quant à la partie upscaling, il s’agit assurément d’un des points forts de Sony depuis quelques années ce qui se traduit par une amélioration de l’image assez bluffante (avec un lissage assez subtil) sur les contenus HD et Full HD. Mention spéciale également au moteur de compensation de mouvement Motion Flow qui offre des performances en net progrès.
En revanche, les contenus HDR ne semblent pas aussi bien gérés qu’à l’accoutumé et notamment sur le très récent A8. La faute sans doute à une luminosité légèrement inférieure. En effet, notre sonde a mesuré une luminosité à 199 cd/m2, ce qui est certes légèrement supérieur à la moyenne des OLED mais nettement inférieur aux dernières productions de Sony. L’A8, par exemple, affichait une valeur de 404 cd/m2.
Interface : Android 9 et les dernières applications
L’A9 embarque Android TV dans sa version 9.0. Nous avons déjà eu l’occasion de faire l’éloge des progrès récents de cette interface notamment dans le test du XH95 du même Sony. Fort logiquement, l’interface du petit OLED est identique à celle du LCD haut de gamme.
La seule nouveauté concerne l’ajout de l’application Téléfoot qui n’existait pas au moment de la commercialisation du XH95. Certes, la présence de l’application Téléfoot n’est pas un motif d’achat en soit mais elle en dit long sur la volonté de Sony de disposer d’une interface à jour – pour combien de temps en l’occurrence ? – et d’être en mesure de fournir à ses clients les derniers services et applications disponibles. C’est d’autant plus appréciable qu’il s’agit d’un aspect sur lequel tous les fabricants de TV ne sont pas aussi engagés.
Pour le reste, Android TV figure parmi les meilleurs OS pour la TV avec notamment un chromecast intégré, mais aussi la compatibilité AirPlay 2 et HomeKit qui satisfera les utilisateurs d’iPhone ou de MacBook.
Jeu vidéo : le compagnon idéal de la PS5 ?
L’A9 est-il le téléviseur parfait pour accompagner sa Playstation 5 ? Comme tous les OLED, il bénéficie d’avantages naturels en matière de jeux vidéo mais il n’est pas celui qui affiche le meilleur retard à l’affichage. Son input lag a été mesuré à 18 ms, ce qui est certes très performant mais pas aussi brillant que ce que peut fournir un LG 55CX (13 ms), qui reste notre référence en matière de Gaming cette année.
Malheureusement, le petit OLED de Sony pêche aussi en matière de connectique. Il n’est pas compatible HDMI 2.1 ce qui l’empêchera de profiter des jeux en 4K 120 Hz sur les consoles de nouvelle génération et par conséquent la PS5. Le téléviseur fait aussi l’impasse sur le VRR (Variable Refresh Mode), une fonctionnalité d’optimisation des jeux, et se contente de l’ALLM (Auto Low Latency Mode). Sans être le champion en la matière, cet A9 s’en sort pourtant assez bien. Comment ? Tout simplement grâce à un mode jeu qui respecte bien les couleurs et qui n’en fait pas trop.
Enfin, un dernier point concernant la consommation du 48A9. Celle-ci est légèrement plus élevée que la moyenne, notamment en veille où elle a été mesurée à 0,3 W. Ce n’est évidemment pas rédhibitoire, mais c’est un point d’amélioration possible pour Sony.
Moins de diagonale = moins de son
La partie audio sur les OLED de Sony se résume souvent à deux mots magiques : « Acoustic Surface ». Cette technologie permet de restituer le son en faisant vibrer la dalle est non seulement l’une des signatures du fabricant japonais mais aussi l’un des systèmes audio les plus efficaces que nous ayons eu à tester.
Mais à l’inverse de l’A8 de cette année ou de l’AG9, de 2019, la taille réduite du 48 pouces de Sony ne lui permet pas d’embarquer le même équipement que ses aînés. En effet, l’A9 doit se contenter d’un seul caisson de basse, contre deux pour le reste de la gamme OLED. Sans surprise, le rendu n’atteint pas la qualité de celui des grandes diagonales mais reste tout de même très intéressant et au-dessus de la moyenne des autres téléviseurs.
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