L’an dernier, Xiaomi a montré qu’il savait concevoir de bons appareils haut de gamme, à un tarif très abordable. Mais le fabricant a aussi excellé dans la production de smartphones à moins de 200 euros. Ce fut notamment le cas avec le Redmi 3, qui a su nous convaincre alors que son prix ne dépassait pas 130 euros. Son successeur se décline en plusieurs versions. Le modèle que nous avons testé est équipé d’un Snapdragon 625, de 3 Go de mémoire vive et de 32 Go. Le tout pour 170 euros. Il profite également d’une batterie de 4.100 mAh. Une nouvelle fois, il faut renoncer à la compatibilité avec les bandes de fréquences 4G à 800 MHz.
De belles finitions
A ce tarif, difficile d’exiger un design exceptionnel. Malgré tout, Xiaomi a apporté un soin remarquable à son produit. L’arrière est en métal, avec un capteur photo et un lecteur d’empreintes digitales. Les deux éléments sont placés l’un au-dessus de l’autre, dans deux cercles de taille identique. On remarque aussi une légère incurvation sur les côtés, à l’instar de ce qu’on trouve sur le Xiaomi Mi5s. Un détail très appréciable à ce niveau de prix, qui permet une excellente prise en main.
La face avant est plus basique. Sous l’écran, les trois boutons de navigation sont capacitifs et symbolisés par trois schémas. Les boutons d’alimentation et de réglage du volume sont placés sur la tranche droite. La prise jack se loge sur la tranche supérieure et le port micro-USB sur la tranche inférieure. Malgré son format compact, le Redmi 4 n’est pas un poids plume (156 g), ni le plus fin des smartphones (0,89 cm). Un sacrifice dû à l’intégration d’une batterie de belle capacité. Dans l’ensemble, le niveau de finitions reste exemplaire pour un produit vendu à moins de 200 euros.
Une interface logicielle confortable
Avec une diagonale d’écran de 5 pouces, la définition Full HD suffit à offrir une excellente résolution de 441 ppp. La dalle IPS peut être paramétrée pour un rendu de couleurs plus chaleureux. Sa luminosité peut monter jusqu’à 569 cd/m². Un bon chiffre, qu’il faut nuancer par un angle de vision plutôt médiocre. L’autre point faible de cet écran est son taux de contraste plutôt moyen (1116:1). La qualité d’affichage est bonne, mais le confort de lecture se détériorera en extérieur.
Malgré la disponibilité de Nougat depuis quelques mois, le Xiaomi Redmi 4 tourne toujours sous Android Marshmallow, par le biais de la surcouche MIUI. La version que nous avons testée nous a été fournie par l’importateur Chinadroid, qui installe une ROM multilingue avec Google Play. A l’arrivée, l’interface logicielle est très épurée. Le design des icônes est moderne – contrairement à ce que l’on trouve chez d’autres fabricants chinois, tout comme celui des menus. Comme souvent, certaines applications peu utiles ne peuvent être désinstallées. Sans tiroir d’application, il faudra les dissimuler dans des dossiers.
Les joueurs apprécieront
Qu’il s’agisse d’échanger sur Slack, Facebook Messenger, de regarder des vidéos sur YouTube, Netflix ou d’utiliser Facebook et Twitter, l’appareil reste très réactif. Les quelques ralentissements sont rares et brefs. Le Snapdragon 625 cadencé à 2 GHz (3 Go de RAM) n’y est certainement pas pour rien. Le capteur d’empreintes digitales n’est pas aussi rapide que celui d’un Honor 6X, mais il s’est montré fiable et efficace.
Nous avons voulu pousser le mobile en jouant à quelques titres, dont Riptide GP Renegade. Très gourmand en ressources, le jeu permet souvent de mieux cerner les capacités de l’appareil. Nous avons pu jouer en conservant une bonne fluidité, même en poussant la résolution à son maximum pour un niveau de détails élevé (et non très élevé). A la clef, l’expérience de jeu est tout simplement excellente.
Une bête d’endurance (mais pas en photo)
Avec l’excellente autonomie du Redmi 3, nous avons fait de son successeur un candidat pour notre classement des smartphones les plus endurants. Malgré une batterie de même capacité (4.100 mAh) et un écran Full HD (contre du HD l’an dernier), le Redmi 4 fait beaucoup mieux que son prédécesseur. Il a ainsi tenu près de 15h30 à notre test d’autonomie polyvalente, le plus exigeant. Grâce à cette performance, il vient se placer à la quatrième place de notre Top 10, devant le Samsung Galaxy A3 (2017). En utilisation classique, vous pourrez compter dessus durant deux journées complètes.
Si les fabricants parviennent à sortir des smartphones puissants et endurants à bas prix, ils ont du mal à offrir une excellente qualité photo. Le Redmi 4 ne fait pas de miracle, mais assure le minimum. Dans de bonnes conditions lumineuses, il permet d’obtenir des clichés dont vous n’aurez pas honte sur les réseaux sociaux – malgré un lissage prononcé. Déjà modeste, le niveau de détails s’effondre en basses lumières. La qualité vidéo est médiocre, avec des séquences saccadées et un manque de stabilisation.
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