Nul doute que lors du dernier IFA de Berlin, cette quatrième génération du Moto X nous avait séduits. Pour moins de 400 euros, ce smartphone intègre un écran IPS Full HD de 5,2 pouces, un double module caméra et arbore un design très sophistiqué. Si sur le papier l’ensemble est séduisant, la mise en œuvre concrète est-elle pour autant réussie par Motorola ?
Concernant le design et la finition, la réponse est absolument positive. Le dos en verre est superbe, même s’il devient rapidement le terrain de jeu de traces de doigts. Le double module caméra ne joue pas vraiment la discrétion, mais cela semble être un choix assumé. L’avant est plus classique et ressemble à d’autres modèles de la marque comme les Moto G.
Un écran lumineux et bien lisible
L’écran de 5,2 pouces est, lui aussi une réussite, notamment grâce à son taux de contraste élevé de 1 537:1. La luminosité fait un peu moins bien (461 cd/m²), mais la combinaison des deux performances offre une utilisation optimale en toutes circonstances, même dans des environnements très lumineux.
Côté performances brutes, la processeur Snapdragon 630 à 2,2 GHz de Qualcomm remplit parfaitement son rôle. Epaulé par une puce graphique Adreno 508 et 3 Go de RAM, il fait tourner les jeux 3D gourmands en ressources de manière tout à fait satisfaisante. Bien entendu, le niveau de détails ne peut pas être poussé aussi haut qu’avec un processeur haut de gamme, mais il est largement suffisant pour ne pas porter préjudice au rendu graphique des jeux. Au quotidien, la navigation dans l’interface se montrefluide, réactive et agréable à utiliser.
Interface minimaliste et fonctionnalités en pagaille
Cette dernière est d’ailleurs toujours autant une réussite. Comme sur les autres modèles de sa gamme, Motorola fournit une version d’Android à la surcouche presque inexistante. Pas d’artifices dérangeants ici comme on peut le voir parfois sur les appareils d’autres marques. Ce qui n’empêche pas le constructeur d’ajouter quelques fonctionnalités pertinentes à la version stock d’Android. Il est ainsi possible d’utiliser le bouton tactile sous l’écran pour remplacer les boutons de navigation virtuels. Cela libère d’autant plus de surface d’affichage à l’écran.
Toujours depuis l’application Moto, on peut configurer des gestuelles diverses et variées pour aboutir à des actions : trancher (de la main qui tient le smartphone) pour allumer le flash et s’en servir comme lampe torche, secouer le mobile pour effectuer une capture d’écran ou le retourner pour activer le mode « ne pas déranger ». Moto Key permet, quant à elle, de gérer ses mots de passe et de s’authentifier sur des sites ou des applications grâce au lecteur d’empreintes digitales. En installant un logiciel sur son PC Windows, il est même possible d’utiliser son smartphone pour s’identifier sur un site consulté depuis son ordinateur.
L’autonomie est de son côté tout à fait honorable : 25 h 10 en communications, 10 h 43 en utilisation polyvalente et 6 h 10 en jeux vidéo. Les mesures réalisées par le labo de 01net.com sont sans équivoque, la consommation de la batterie de 3 000 mAh est tout à fait bien gérée sur cette quatrième génération du Moto X.
La qualité photo en question
Reste un point délicat, certainement celui à cause duquel le Moto X n’arrive pas à se hisser dans notre top 10 des smartphones de 200 à 500 euros : la qualité photo. On attendait beaucoup du double module caméra du smartphone constitué d’un capteur 12 mégapixels (avec une ouverture de f/2.0) et d’un autre de 8 mégapixels (ouverture de f/2.2 et grand angle de 120°). Cette approche exécutée brillamment par LG sur son G6 avait également été reprise avec beaucoup moins d’efficacité sur le Zenfone 4 d’Asus.
Malheureusement, ce nouveau Moto X fait encore moins bien avec une lourde tendance à lisser les images – et donc à en éliminer les détails – aussi bien sur les photos réalisées en hautes qu’en basses lumières. Le mode portrait proposé par Motorola est quant à lui aussi loin d’être une réussite. Les effets de transitions entre le premier et l’arrière-plan sont souvent approximatifs. Enfin si l’autofocus se comporte très bien en vidéo grâce à sa réactivité sans faille, le rendu global souffre de saccades et d’un manque de stabilité.
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