Ce n’est pas un secret, nous avons adoré le Pixel 3. D’une navigation extrêmement fluide, puissant et surdoué en photo, le smartphone de Google a fait carton plein à la rédaction de 01net.com. En théorie, le Pixel 3 XL a tout pour nous ravir de la même manière, tant les différences sont minimes. Tout est identique, à l’exception de la taille de l’écran et de la capacité de la batterie. Le Pixel 3 XL est-il au même niveau d’excellence que le petit format ? Son prix de 959 euros (modèle 64 Go) est-il justifié ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Pour éviter de nous répéter, nous ne parlerons pas ici du socle de recharge sans-fil « Pixel Stand » ou de certaines fonctions logicielles liées à l’appareil photo comme l’Auto Motion Focus ou Playbooth. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à lire en parallèle le test du plus petit des Pixel 3.
L’encoche de la mort
Attaquons tout de suite avec le point le plus controversé : l’encoche du Pixel 3 XL. Elle est tour à tour présentée comme énorme, disgracieuse ou moche… les réseaux sociaux ne sont pas tendres avec elle depuis l’annonce du smartphone. Il faut dire qu’il y a de quoi la critiquer. Bien plus haute que sur la plupart des mobiles concurrents, elle occupe une place disproportionnée sur l’écran. Un point éliminatoire ? Plutôt anecdotique dira-t-on. On l’oublie très rapidement. Certes, nous préférerions quelque chose de plus minimaliste – comme la goutte d’eau du OnePlus 6T – mais elle n’est vraiment plus dérangeante au bout de quelques heures d’utilisation.
Pour le reste, le design du Pixel 3 XL est identique à celui du Pixel 3. Le dos en verre, mi-mat mi-brillant, est plutôt agréable à l’oeil et ne prend pas les traces de doigt. À l’avant, l’appareil a pour principal défaut (en plus de sa grosse encoche) une bordure qu’on trouve bien trop épaisse en dessous de son écran. Notons que l’écran de notre Pixel 3 XL s’est très vite rayé pour un appareil utilisé moins d’un mois et ce, malgré nos précautions. On vous conseille d’utiliser un film de protection.
Comme avec le petit modèle, nous déplorons le choix de Google de mettre le bouton de déverrouillage au dessus des boutons de volume. Une très mauvaise idée. À chaque fois qu’on essaye de monter le son, on éteint l’écran. Quand on veut déverrouiller le smartphone avec son pouce, on touche le bouton de volume « – »… Une erreur d’ergonomie assez regrettable.
Un écran qui manque de luminosité
L’écran du Pixel 3 mesure 5,5 pouces, celui du Pixel 3 XL en fait 6,3. Un choix qui oblige à utiliser l’appareil à deux mains. Passé ce détail, l’écran du Pixel 3 XL est génial pour regarder des vidéos ou jouer, c’est l’avantage des grands formats. Google a choisi une dalle AMOLED de définition Quad HD+ (2960×1440), ce qui offre une meilleure lisibilité, grâce à une haute résolution de 522 points par pouce. Mais, reconnaissons-le, seuls les yeux les plus affûtés y seront vraiment sensibles.
Selon les mesures du laboratoire de 01net.com, l’écran du Pixel 3 XL est aussi bon que celui du petit modèle. Sa luminosité maximale de 413 cd/m2 (contre 421 cd/m2 sur la version 5,5 pouces) est un peu faible dès qu’on utilise l’appareil en extérieur au soleil mais s’avère satisfaisante le reste du temps. Son contraste est infini, technologie OLED oblige, et ses couleurs sont plutôt fidèles à la réalité. Par défaut, nous avons mesuré un Delta E de 3,37, qu’on peut améliorer à 2,70 en choisissant le mode d’affichage « Naturel ». Pour rappel, plus le Delta E est proche de 0, plus les couleurs sont justes.
Une meilleure autonomie
L’autonomie était le talon d’Achille du Pixel 3 (même si elle restait tout à fait honorable), le Pixel 3 XL fait bien mieux. Sa batterie de 3430 mAh lui a permis de tenir 11h15 selon notre test d’autonomie polyvalente (un résultat similaire aux derniers iPhone) alors que son autonomie en communication frôle les 26h. À l’utilisation, le Pixel 3 XL ne nous a posé aucun problème pour tenir une journée entière. En déplacement à l’étranger comme pour une journée de travail banal, le smartphone n’a pas eu à être rechargé avant notre retour à la maison le soir.
Un délice d’ergonomie
À l’utilisation, le Pixel 3 XL est un bonheur. Tout est fluide, les animations suivent les pressions du doigt au millimètre près et l’appareil ne semble jamais chauffer, même dans les applications les plus gourmandes en ressources comme les jeux. Merci au Snapdragon 845 qui équipe l’appareil, mais surtout au savoir faire logiciel de Google. C’est le smartphone Android qui nous a laissé la meilleure impression ces derniers mois tant tout semble avoir été parfaitement optimisé.
Le Pixel 3 XL est bien entendu livré avec la toute dernière version d’Android (Pie). On dispose de l’OS mobile tel que Google l’a imaginé, avec tous ses avantages et les quelques limitations qui vont avec (pas beaucoup d’options de personnalisation par exemple). Notons que le smartphone n’a que 4 Go de RAM mais que cela ne pose pas vraiment de problème au quotidien. Un peu comme avec l’iPhone, le logiciel est tellement bien optimisé qu’il n’y a pas besoin de forcer au niveau du matériel.
Comme tout smartphone « made by google », le Pixel 3 XL dispose de quelques fonctionnalités logicielles exclusives. Nous leur avons dédié un article que nous vous invitons à lire en cliquant sur le lien ci-dessous :
Seul vrai reproche que l’on peut formuler à l’encontre du Pixel 3 XL au niveau du logiciel, c’est l’absence de reconnaissance faciale. Pourquoi Google, mais pourquoi ? Pour déverrouiller son smartphone, il faut passer par un code ou, plus simple, par le capteur d’empreintes au dos de l’appareil. Mais lorsque celui-ci est posé sur une table, il faut le soulever. Pour un appareil vendu à partir de 959 euros, c’est déplorable…
Le surdoué de la photo
Double, triple et même quadruple module caméra… A l’heure où les constructeurs multiplient les capteurs, Google fait preuve d’une arrogance infinie en ne misant que sur un seul et unique appareil photo principal de 12 Mpix à ouverture f/1.8. Vous connaissez déjà la suite : à l’instar de son petit frère le Pixel 3 XL met une claque à la concurrence. Le savoir-faire logiciel de Google est tel que les photos sont sublimes, pour le commun des mortels, de jour comme de nuit. L’utilisateur n’a rien d’autre à faire que d’appuyer sur le bouton. Magique.
Comment Google réussit-il un tel exploit ? Il utilise un système nommé HDR+ qui consiste à prendre des dizaines de photos simultanément à chaque fois et à analyser les meilleurs éléments de chacune d’entre elles pour finalement recréer le cliché parfait. La photo prise par le Pixel 3 XL n’a souvent rien à voir avec celle que vous pensiez prendre (en regardant la prévisualisation de l’application Appareil photo avant le déclenchement). Le traitement algorithmique rend la photo bien plus belle.
Sans second appareil photo pour mesurer la profondeur de champs, le Pixel 3 XL ne dispose pas d’un mode portrait au sens matériel du terme. Il ajoute artificiellement le flou derrière un sujet (ce qu’on appelle l’effet bokeh) grâce à ses algorithmes et le résultat est plutôt réussi. Le smartphone a tout de même parfois un peu de mal à déterminer les limites de certains éléments comme les bras ci-dessous.
La nuit, le Pixel 3 XL est tout aussi excellent. Il gère magnifiquement bien les variations de lumière et réussit à restituer parfaitement tous les détails. Une petite prouesse dans le monde des smartphones.
Le Pixel 3 XL proposera courant novembre un mode Vision de nuit améliorant encore plus la qualité des photos en basses lumières. Nous l’avons testé ici en avant-première :
Bref, le Pixel 3 XL n’a peut-être pas de téléobjectif, de capteur dédié au mode portrait ou d’ultra grand angle, son appareil photo excelle malgré cela dans tous les domaines. Ce smartphone est un vrai bonheur d’utilisation.
A l’avant, le Pixel 3 XL dispose de deux appareils photo. Un capteur grand angle et un capteur ultra grand angle. Ce dernier permet de réaliser facilement des photos de groupe dans les selfies. Aucun effet fish eye n’est à déplorer grâce à des correctifs efficaces de type logiciel.
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