Alors que plusieurs de ses concurrents jouent la carte de la diversification avec de l’OLED ou encore des premières tentatives d’écran miniLED, Samsung a déjà choisi sur quel cheval miser depuis longtemps. Celui-ci porte le sceau de la 8K. Par conséquent, le constructeur coréen est l’un de des principaux défenseurs de la technologie et l’un de ceux qui proposent le plus de modèles compatibles. Le porte-étendard pour l’année 2020 se nomme Q950TS et nous l’avons testé il ya quelques mois déjà, mais Samsung a choisi de doubler la mise en affichant un ticket d’entrée moins cher vers la 8K. C’est ce rôle qu’endosse le Q800T, mais à près de 4 000 euros pour la diagonale de 65 pouces, il parait bien difficile de parler déjà de démocratisation.
Toujours est-il que le Q800T se présente comme une version allégée du plus haut de gamme des 8K de Samsung. Ce qui change ? Le design bien sûr, mais aussi quelques fonctionnalités. Exit l’excellent boîtier One Connect qui permet de déporter la connectique du téléviseur. Idem pour l’éclairage Direct Full Array qui passe de 320 à 240 zones à mesure que l’on descend en gamme. Le pic lumineux est également revu à la baisse. Mais pour les principales caractéristiques, il s’agit de modèles relativement proches, ce qui pousse à se demander si le Q800T n’est pas finalement le plus intéressant des téléviseurs 8K de Samsung.
Design : difficile d’égaler le Q950TS
Face à un grand frère particulièrement réussi, le Q800T ne dispose pas des mêmes atouts pour séduire. En effet, le somptueux design du Q950TS est l’apanage du modèle phare du constructeur et le Q800T ne peut prétendre ni à la finesse ni aux bords quasi invisibles de son ainé. Pour autant, le moins cher des modèles 8K de Samsung affiche un design très soigné, plus sobre que le Q950TS, et qui repose sur un pied central aussi solide que discret. Celui-ci surélève le téléviseur d’une dizaine de centimètres ce qui rend l’ajout d’une barre de son particulièrement aisé.
L’ensemble est épais de 2,5 cm environ sur l’ensemble du châssis et sans être borderless, les bordures de l’écran restent relativement discrètes. Nous apprécions aussi toujours autant la télécommande on ne peut plus épurée de Samsung. Un métal brossé du plus bel effet et un minimum de boutons, c’est vraiment la meilleure des recettes.
Finalement, en matière de design, ce Q800T ne souffre que de l’absence du boîtier One Connect. Disponible sur la plupart des modèles haut de gamme du constructeur, celui-ci est étonnement absent alors qu’il s’agit d’un téléviseur vendu près de 4000 euros.
Qualité d’image : un modèle du genre
Notre première impression visuelle d’une colorimétrie en progrès a été très vite confirmée par les mesures effectuées dans notre labo. En effet, le Q800T offre des couleurs plus justes et plus naturelles, évacuant ainsi l’un des défauts qui revient souvent lorsqu’on évoque le traitement d’image de Samsung. À ce sujet, le filtre Quantum Dot fait toujours sont petit effet avec une luminosité, qui même en baisse par rapport à un Q950TS, reste tout de même très importante. Idem du côté du contraste. Concrètement, la colorimétrie du Q800T est remarquable et ne nécessite pas de calibration particulière. Les valeurs Delta E mesurées en mode cinéma sont indicatives des progrès réalisées par le Coréen depuis quelques années et présagent de séances de cinéma de grande qualité pour les amateurs d’image.
Cette plus grande maitrise technique est bien évidemment visible sur la majorité des contenus, mais là où le Q800T tire son épingle du jeu, c’est sur l’upscaling. Sur ce point, le Quantum Processor 8K fait des merveilles, y compris sur des sources Full HD et HD. En l’absence de contenus 8K, l’upscaling reste l’argument principal des téléviseurs 8K.
Enfin, comme avec les dernières livrées de TV Samsung, il convient de souligner l’excellente performance du filtre anti-reflets de la marque. Sur ce point, les ingénieurs coréens font preuve d’un savoir-faire inégalé pour l’instant.
En revanche l’absence de Dolby Vision commence à devenir un sérieux problème pour Samsung. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire que la technologie HDR de Dolby est meilleure que le HDR10+ de Samsung mais, c’est un fait, l’industrie du cinéma et de la SVOD penche majoritairement du côté de l’américain et les utilisateurs de TV Samsung sont aujourd’hui privés de la possibilité de regarder certains contenus dans une qualité optimale. C’est le cas notamment des contenus Netflix et c’est d’autant plus frustrant que les performances du Q800T sur les contenus HDR sont excellentes.
Tizen : les progrès se confirment
Cela fait plusieurs fois maintenant que nous soulignons les progrès constants de Samsung en matière d’OS pour TV. Tizen, la solution maison, est désormais au niveau des meilleurs systèmes d’exploitation du marché. Véloce, bien organisée et simple d’accès, elle s’offre également le luxe d’être à jour tant au niveau des applications (Disney+, Apple TV Plus, Molotov, OCS, MyCanal, etc.) que des assistants vocaux (désormais Alexa ou google Assistant peuvent seconder Bixby). À ce propos, Samsung dispose de l’un des modèles les plus efficaces lorsqu’il s’agit de commander son téléviseur à la voix. Celui-ci comprend et exécute les ordres simples tels que « passe en mode jeu » ou « affiche les options de réglage de l’image ».
Nous apprécions également les nombreuses possibilités de personnalisation offertes par Tizen, qui permettent d’afficher uniquement les applications et les réglages utiles. Ces derniers disposent également d’un raccourci qui permet de basculer très facilement d’une option à l’autre. En définitive, Tizen n’a plus grand chose à envier à Android TV, et son intégration est un modèle du genre. Enfin, petit plus assez agréable lorsque la télé n’est pas utilisée, le Q800T bénéficie comme de nombreux téléviseurs du constructeur coréen du Mode Ambiant qui permet d’afficher peintures et autres photos en écran de veille. L’illusion d’un tableau accroché au mur ne vaut pas celle offerte par The Frame et son cadre si particulier, mais l’aspect anguleux de ce modèle 8K fait plus que de simplement donner le change.
Jeu vidéo : l’atout caché du Q800T
À l’heure actuelle, le Q800T est, avec le Q950TS et le ZH8 de Sony l’un des trois seuls modèles 8K du marché à disposer de la technologie HDMI 2.1. Concrètement, cela revient à dire qu’il s’agit d’un des seuls modèles optimisé pour la PS5 et la Xbox One X/S.
En effet, l’interface HDM1 2.1 permet de jouer en 4K à 120 FPS et intègre quelques fonctionnalités pensées pour le jeu vidéo. C’est le cas du VRR (Variable Refresh Rate), qui permet d’éviter les effets de tearing en alignant la fréquence d’actualisation des images en fonction de la cadence à laquelle elles sont envoyées par le processeur. Le HMDI 2.1 apporte également l’ALLN, une option de confort qui indique au téléviseur lorsque la console est allumée et qui le fait passer automatiquement en mode jeu améliorant ainsi l’input lag.
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Le Q800T, même s’il n’est pas spécialement destiné aux gamers, bénéficie de l’ensemble de ces fonctionnalités, ce qui est un plus indéniable dans le cadre d’un investissement aussi conséquent.
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