Avec son Galaxy Fold en 2019, Samsung a réussi à nous impressionner avec un produit aussi bluffant qu’imparfait. L’année suivante, avec son Galaxy Z Fold 2, le constructeur coréen a corrigé un nombre incalculable de défauts et nous a prouvé qu’il croyait véritablement au futur des écrans pliants. Complètement emballés par ce concept de tablette capable de se transformer en smartphone, nous attendions avec particulièrement d’impatience le Galaxy Z Fold 3, le premier smartphone pliant compatible avec le stylet S-Pen, qu’affectionnent particulièrement les amateurs de Galaxy Note ou de tablettes Samsung.
Le concept du Galaxy Z Fold 3 est le même que celui de ses prédécesseurs, il s’agit d’une tablette de 7,6 pouces capable de se plier en deux pour être facilement transportable. Dans cette configuration, le Galaxy Z Fold 3 reste utilisable grâce à un écran de 6,2 pouces étiré en longueur, comme s’il s’agissait d’un smartphone. Pendant une semaine, nous en avons fait notre principal compagnon numérique. À 1799 euros, Samsung fait-il enfin de son smartphone-tablette une bonne affaire ?
Un concept toujours aussi génial…
Au quotidien, une fois la période d’adaptation passée (le format du Z Fold n’a aucun équivalent), il faut reconnaître que le produit de Samsung est très plaisant. Lorsque l’on reçoit un message ou que l’on se promène dans la rue, on se contente de l’écran de couverture. Dès que l’on s’apprête à faire une action longue ou que l’on a du temps devant nous, on déplie le téléphone pour le transformer en tablette. La surface d’écran offerte par Samsung, similaire à celle d’un iPad mini, offre toujours un vrai plus par rapport aux autres smartphones. Lire la presse dans les transports en commun sur un Z Fold 3 est un vrai bonheur.
L’autre avantage du Galaxy Z Fold 3 par rapport aux autres smartphones est qu’il permet de faire plusieurs choses en même temps. Si tous les smartphones Android peuvent, sur le papier, scinder leur écran en deux, aucun n’offre une surface vraiment adaptée à ce type d’usage.
Sur le Z Fold 3, grâce à un ingénieux système mis en place par Samsung, on peut afficher trois applications simultanément (il suffit de glisser une icône dans un coin de l’écran pour lui faire prendre la forme de son choix). Toutes les applications peuvent aussi s’ouvrir sous la forme de fenêtres flottantes, comme sur Windows ou macOS, afin de vous rendre plus proactif. Le Z Fold 3 est le seul smartphone du marché pratique pour se balader sur les réseaux sociaux, regarder la télévision et participer à une conversation en même temps.
Parmi les autres qualités de ce smartphone, notons la possibilité de le plier à 90 degrés et de le poser sur une table pour l’utiliser comme un ordinateur portable. Ce que Samsung appelle « Flex Mode » est fort pratique pour regarder du contenu vidéo sans tenir son smartphone, mais aussi pour passer des appels vidéo ou prendre des selfies à distance sans avoir à jouer à l’équilibriste avec un verre ou un sac. Le format pliant du Galaxy Z Fold 3 lui offre des possibilités dont ne disposent pas les autres appareils du marché, comme la possibilité d’offrir un retour à la personne que vous photographiez ou le « mode tente » pour, une nouvelle fois, ne pas avoir besoin de le tenir pour regarder un contenu vidéo. Posséder un Z Fold 3 procure la sensation d’être en avance sur son temps.
…mais les problèmes restent les mêmes
Nous adorons le Galaxy Z Fold 3. Il y a néanmoins quelque chose qui nous dérange : il n’a quasiment aucune différence avec son prédécesseur, du moins extérieurement. Pourtant, il y avait beaucoup à faire.
Commençons par le format de cet appareil. Le Galaxy Z Fold 3 est la copie conforme du Galaxy Z Fold 2 à deux exceptions près, il arbore un dos en verre mat et perd 9 grammes (271 grammes). Si l’on finit par se faire à ce gabarit, nous ne comprenons pas comment Samsung peut déjà se contenter de « recyclage » alors qu’il n’en est qu’à la troisième génération. Selon nous, Samsung a encore la possibilité de prendre des risques avec sa gamme Z Fold. Pourquoi ne pas tenter des choses nouvelles pour affiner l’appareil ou agrandir la taille de son écran ? Ce Galaxy Z Fold 3 donne la cruelle impression qu’au bout de trois ans, Samsung se repose déjà sur ses lauriers. Pourtant, on imagine mal le grand public remplacer son smartphone par un appareil d’une épaisseur de 1,6 cm. Seule une minorité de passionnés franchira ce cap.
Autre point que Samsung n’a pas du tout tenté d’améliorer avec son Z Fold 3, la matière qui recouvre l’écran pliant. Entre le Fold et le Z Fold 2, le Coréen avait ajouté une couche de verre ultrafine sous le plastique pour rendre son écran pliant plus solide. Cette année, il se contente d’améliorer la résistance globale de l’appareil sans tenter de résoudre les problèmes amenés par sa nature pliante.
En effet, la couche de plastique au-dessus de l’écran reflète énormément la lumière. En extérieur, cela peut s’avérer gênant pour profiter du grand écran du Z Fold 3 en marchant. On est rapidement ébloui, surtout quand il fait beau. La visibilité du pli au milieu de l’écran, surtout embêtante depuis les côtés de l’appareil, n’a pas du tout été réduite avec le Z Fold 3. On voit toujours autant le pli lorsque le soleil éclaire l’appareil, ce qui est un vrai défaut, même si le côté magique du Z Fold réussit à nous faire fermer les yeux sur le problème la plupart du temps. Cependant, nous sommes particulièrement surpris par le conservatisme de Samsung. Comment est-il possible que le constructeur ne fasse rien pour éliminer ou réduire la visibilité du pli ?
À la différence du Galaxy Z Flip 3, le téléphone à clapet de Samsung, le Galaxy Z Fold 3 souffre aussi de l’absence d’accessoires. Incompatible avec la plupart des supports (GPS, pied photo, dock de chargement, etc.), le smartphone de Samsung développe trop lentement son écosystème. Il y a toutefois une bonne nouvelle, Samsung lance enfin un support GPS adapté aux Fold !
La ruse de Samsung pour améliorer l’expérience logicielle
En attendant que Google adapte Android aux smartphones pliants, Samsung tente d’améliorer l’expérience utilisateur de lui-même. Si tout n’est pas encore parfait (les claviers virtuels sont rarement adaptés aux écrans du Z Fold 3), les travaux entrepris par le Coréen avec sa nouvelle génération de smartphones pliants sont assez impressionnants. Par exemple, la quasi-totalité des applications installées par défaut supporte maintenant une vue sur deux colonnes (dans Réglages, on a par exemple les rubriques à gauche et les options à droite). Même si de nombreux développeurs n’ont toujours pas adapté leurs applications Android au format tablette (Facebook, Messenger, Instagram ou Twitter pour ne citer que les plus gros), les efforts du Coréen payent et donnent l’impression que le Z Fold 3 est une meilleure tablette que le Z Fold 2. Ce n’était pas gagné il y a encore un an, Android a de nombreuses lacunes par rapport à iPadOS.
Puisque certains développeurs ne jouent pas le jeu, Samsung a aussi eu l’idée d’ajouter des réglages avancés pour « forcer » une application incompatible à s’adapter à son écran pliant. Dans la sous-rubrique « Labs », on a par exemple la possibilité de contraindre Netflix, Prime Video, myCANAL ou Messenger à s’adapter au « Flex Mode » quand on plie le téléphone à 90 degrés. Dans cette configuration, toute l’application bascule en haut de l’écran quand le smartphone est plié pour que vous puissiez regarder une vidéo ou participer à un appel sans tenir le smartphone. Le développeur n’a rien à faire.
Nouveauté que j’apprécie particulièrement avec le Z Fold 3 : la possibilité de forcer le mode Flex sur une application incompatible, ici Prime Vidéo. L’appli bascule alors sur le haut de l’écran quand on plie l’appareil, avec des contrôles en bas (comme la Touch Bar d’un Mac). pic.twitter.com/EA8HdJfsSb
— Nicolas Lellouche (@LelloucheNico) August 27, 2021
Autre nouveau réglage, la possibilité d’afficher une application en plein écran même quand son développeur ne le veut pas. Par exemple, Instagram est un des rares logiciels à s’afficher en 16:9 par défaut sur le Z Fold 3 (il y a du flou à gauche et à droite de l’application). Dans les réglages, Samsung permet à ses utilisateurs de forcer la conversion d’Instagram en plein écran. C’est une excellente nouvelle, l’application donne l’impression de fonctionner nativement (gare cependant aux problèmes de formats, vos stories ne seront pas en 16:9) !
Contrairement aux précédents Fold, le Galaxy Z Fold 3 offre la possibilité d’avoir un écran d’accueil commun au mode smartphone et au mode tablette (jusqu’à présent, il fallait créer deux grilles différentes pour prendre en charge les deux formats différents). Grâce à un nouveau réglage, une fois déplié, le Z Fold 3 affiche deux écrans d’accueil côte à côte correspondant aux deux premières pages du mode smartphone.
Ces changements, qui relèvent sans doute plus de la bidouille que de l’innovation, font du Z Fold 3 une vraie bonne tablette. Précisons qu’une mise à jour de One UI ajoute ces nouveautés aux anciens Fold.
Le format parfait pour le S-Pen
Enfin ! Après deux Galaxy Fold sur lesquels il était impossible d’écrire ou de dessiner avec un stylet, Samsung rend enfin son Z Fold 3 compatible avec le S-Pen. L’écran pliant étant plus solide qu’auparavant, la marque coréenne a trouvé le moyen de le rendre invulnérable aux rayures lorsque l’on écrit dessus. La promesse semble tenue, après une semaine et beaucoup de temps passé dessus, nous n’avons pas abîmé l’écran, même en appuyant parfois fort.
Avec son écran de 7,6 pouces, le Galaxy Z Fold 3 offre une surface d’affichage particulièrement adaptée à l’utilisation d’un S-Pen. On croirait tenir un vrai bloc-notes. En tant qu’amateurs d’écriture manuscrite, nous pouvons vous dire que nous avons particulièrement apprécié cette compatibilité. C’est encore mieux que sur un Galaxy Note ! La possibilité de dessiner ou de colorier avec des logiciels dédiés est aussi bien amusante, même si Samsung Notes manque encore cruellement d’ouverture envers les autres plates-formes (il est compliqué de retrouver ses notes sur PC ou Mac). Le S-Pen est de loin la nouveauté la plus attrayante du Z Fold 3 !
Cependant, Samsung peut encore l’améliorer l’expérience. À l’heure actuelle, le « S-Pen Fold Edition » est vendu sous la forme d’un accessoire payant (49 euros). Si son prix n’est pas affolant pour un smartphone à 1799 euros, nous nous étonnons de voir Samsung ne pas l’inclure dans la boîte comme il le fait avec ses tablettes. Encore plus gênant, l’absence d’un emplacement pour transporter le stylet réduit beaucoup l’intérêt du concept. Une petite housse en plastique imitation cuir est fournie avec le stylet, mais, la plupart du temps, nous avons préféré renoncer à le prendre avec nous en déplacement par peur de le perdre. Samsung, on vous en supplie : l’an prochain, sortez une version Note du Z Fold avec un rangement pour le S-Pen ! Un simple aimant pour accrocher le stylet nous suffirait.
Une caméra sous l’écran ou un prototype pas fini ?
En plus du S-Pen, l’autre nouveauté « majeure » du Galaxy Z Fold 3 est l’apparition d’une caméra sous l’écran. Grâce à cette technologie novatrice, Samsung ambitionne d’en finir avec le débat bordure/encoche/poinçon. La caméra est censée être invisible de l’utilisateur lorsqu’elle n’est pas utilisée.
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Malheureusement, Samsung n’a pas été à la hauteur de nos espérances. Alors que des constructeurs chinois comme ZTE et Xiaomi commencent à maîtriser cette technologie, le Coréen nous livre une version vraiment primitive de la caméra sous l’écran. L’écran OLED positionné au-dessus de la caméra frontale est si pixélisé qu’il est impossible de ne pas le distinguer sur fond clair (l’illusion est meilleure quand l’image est sombre). Dans certains cas, par exemple lorsqu’une ligne passe au niveau de la caméra, il y a même un décalage entre le petit écran transparent et le reste de l’écran. Même si on arrive parfois à oublier la présence de cette caméra faussement invisible, ce n’est selon nous pas digne du premier constructeur mondial. On remarque trop souvent que quelque chose cloche à cet endroit. C’est une vraie déception, d’autant plus que la qualité des selfies prend forcément un coup.
Heureusement, pour passer des appels vidéo, la qualité offerte par le capteur caché de 4 Mpix est largement suffisante. Pour les selfies, nous vous conseillons de replier l’appareil ou, encore mieux, d’utiliser le triple module caméra du smartphone et son écran de couverture pour disposer d’une qualité vraiment top.
L’étanchéité pour rassurer
Dernière nouveauté mise en avant par Samsung, l’étanchéité. Il s’agit pour le coup d’un véritable exploit technologique, Samsung a amélioré la conception interne de son smartphone pliant pour qu’il soit résistant à l’eau. Certifié IPX8 (le X veut dire qu’il n’est pas immunisé contre la poussière, soyez prudents sur une plage), le Galaxy Z Fold 3 peut tomber dans une piscine et survivre sans problème. Après avoir été plongé dans l’eau, son port USB Type-C est désactivé plusieurs heures. Heureusement, il y a la recharge sans-fil en attendant.
Avec ce changement, Samsung espère solutionner un de ses principaux problèmes avec les smartphones pliants : le manque de confiance des consommateurs quant à la longévité de l’appareil. Nous aurions aimé des changements esthétiques extérieurs supplémentaires, mais sommes tout de même heureux de voir Samsung solutionner l’absence d’étanchéité une bonne fois pour toutes. On peut maintenant imaginer que tous les futurs mobiles de la gamme Z seront résistants à l’eau. Prochaine étape, la poussière ?
Que vaut le Z Fold 3 d’après notre laboratoire ?
Comme ses prédécesseurs, le Galaxy Z Fold 3 appartient à la catégorie des smartphones haut de gamme. Processeur Snapdragon 888, mémoire vive de 12 Go, compatibilité 5G, retours haptiques performants, haut-parleur studio et recharge sans-fil sont sans surprise au rendez-vous, ce qui n’est pas vraiment surprenant à 1799 euros (256 Go) ou 1899 euros (512 Go).
Au laboratoire de 01net.com, le Galaxy Z Fold 3 a brillé sur de nombreux points, à une exception près (voir partie suivante). En plus d’être très performant, le nouveau smartphone pliant de Samsung se distingue surtout de la concurrence par ses excellents écrans. Tous deux au taux de rafraîchissement de 120 Hz, ils se distinguent de leurs prédécesseurs par leur luminosité améliorée. On passe de 573 cd/m2 (Z Fold 2) sur l’écran déplié à 874 cd/m2 (Z Fold 3, avec un pic au-delà des 1000 cd/m2 en plein soleil), ce qui permet de regarder une vidéo ou de lire plus facilement en extérieur même si la matière en plastique de l’écran est toujours aussi réfléchissante (et qu’il faut faire avec le pli).
Fermé, le mobile offre une luminosité de 790 cd/m2 cotre 555 cd/m2 pour son prédécesseur. Ici, ça change vraiment tout. Le verre recouvrant de l’écran de couverture reflète peu la lumière et rend l’utilisation du smartphone agréable en toutes circonstances, même si on aimerait plus souvent le déplier. Niveau fidélité des couleurs, les deux écrans s’en sortent bien sans flirter avec les meilleurs du marché. On a au mieux un Delta E de 3,49 sur l’écran déplié et un Delta E de 4,11 sur l’écran plié.
Au dos du Galaxy Z Fold 3, on trouve un triple module caméra étrangement similaire à celui de l’année dernière. Trois capteurs de 12 Mpix se partagent ultra grand-angle, grand-angle et téléobjectif (zoom x2). Si les photos prises par le smartphone de Samsung sont clairement dignes d’un appareil haut de gamme, nous regrettons de voir Samsung créer un fossé entre son mobile pliant vedette et son Galaxy S21 Ultra. Nous n’aurions pas été contre un capteur de 108 Mpix ou un zoom périscopique x10 au dos du Z Fold 3, histoire d’en faire un vrai monstre. Peut-être qu’un Z Fold 4 Ultra l’an prochain mettra tout le monde d’accord ?
Une autonomie souvent trop juste
Enfin, terminons ce test par un point plus épineux : l’autonomie. Si le petit Galaxy Z Flip 3 s’est révélé très décevant, le Galaxy Z Fold 3 s’en sort de son côté juste moyennement. L’autonomie tombe assez vite sur ce smartphone qui, la plupart du temps, nous a contraints à nous balader avec une batterie externe au cas où. Nous avons terminé certains jours avec 5% de batterie, mais avons été contraints à le recharger vers 19 heures certaines fois, histoire de ne pas tomber en panne avant de rentrer à la maison le soir. Son prédécesseur, le Z Fold 2, nous avait laissé un souvenir meilleur. Son autonomie au format tablette était tout aussi moyenne, mais, en mode smartphone, il s’avérait beaucoup plus coriace. Ce n’est pas le cas du Z Fold 3 qui, à cause de ses deux écrans 120 Hz, perd de la batterie très rapidement, peu importe la façon dont vous l’utilisez.
Le laboratoire de 01net.com a pu confirmer nos constats. Déplié, le Galaxy Z Fold 3 a résisté 10h49 à notre test d’autonomie polyvalente et 8h31 en streaming vidéo, ce qui est très mauvais. Plié, sa longévité de 13h09 pendant notre test polyvalent et son extinction après 10h43 en streaming vidéo le placent dans la moyenne des autres smartphones haut de gamme. La réalité se situe entre les deux puisque personne n’utilise un Z Fold 3 seulement en mode smartphone ou en mode tablette. Dans tous les cas, ce n’est pas assez.
Livré sans chargeur, le Galaxy Z Fold 3 met pile 1h30 à se recharger avec un chargeur 25W Samsung. Ce n’est pas suffisamment rapide à 1799 euros, la concurrence chinoise passe de 0 à 100% en une demi-heure. Le problème de l’autonomie pourrait facilement être gommé si 10 minutes de recharge lui rendaient 50% d’autonomie. Aujourd’hui, il faut se contenter de 15%. Samsung, il est temps de se mettre sérieusement à la recharge rapide !
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